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L'Algérie, une histoire millénaire dans la résistance du nationalisme algérien à la révolution du 1er novembre 1954
Guerre de libération nationale
Publié dans La Nouvelle République le 15 - 11 - 2025

Cette contribution réactualise celle parue dans le quotidien gouvernemental El Moudjahid du 4 juillet 2022, qui avait mis en relief qu'après une longue lutte de l'Emir Abdelkader, considéré comme le précurseur de la fondation de l'Etat algérien, Messali Hadj, fondateur du Parti du peuple algérien (PPA), réclame dès 1927 l'indépendance de l'Algérie. Ce sont les guerres mondiales qui permirent une prise de conscience plus forte de l'injustice qui frappait la majorité des Algériens, souvent analphabètes et travaillant pour des salaires de misère.
Pour faire face aux pertes humaines de la Grande Guerre, la France mobilisa les habitants des départements français d'Algérie : musulmans, juifs et Européens : 73.000 mobilisés dans la population française et 176. 000 dans la population «indigène». En 1942, (appel du général de Gaulle du 8 novembre) et dans le cadre de l'opération Torch (débarquement des Anglo-Américains à Oran, Alger, Annaba) de nombreux Algériens furent engagés dans les forces alliées au sein de l'armée française de libération et engagés sur les fronts italiens et français.
Entre 1942 et 1943, les effectifs mobilisés en Algérie s'élèvent sur la période à 304.000 Algériens (dont 134.000 «musulmans» et 170.000 «européens»). Ils sont engagés en Tunisie de novembre 1942 à mai 1943, en Italie de novembre 1943 à juillet 1944 et, enfin, en France et en Allemagne d'août 1944 à juin 1945. Le 8 mai 1945, alors que la Seconde Guerre mondiale prend fin en Europe, des manifestations nationalistes algériennes sont réprimées par l'armée française à Sétif et Guelma, faisant 45.000 morts. Suite au Manifeste du peuple algérien de Ferhat Abbas en 1943, les élections législatives de 1946 sont un succès pour son parti «L'Union démocratique du Manifeste algérien» (UDMA) qui remporte onze des treize sièges réservés à l'Algérie à l'Assemblée nationale.
La loi sur le statut de l'Algérie est promulguée en septembre 1947 : l'Algérie reste composée de trois départements et le pouvoir est représenté par un gouverneur général nommé par le gouvernement français. Une Assemblée algérienne est créée, composée de deux collèges de 60 représentants chacun. Le premier sera élu par les Européens et une élite algérienne (diplômés, fonctionnaires...) et le second par le reste de la population algérienne. En octobre 1947, le MTLD de Messali Hadj obtient une large victoire lors des élections municipales entraînant la répression des autorités françaises. En 1948, trente-six des 59 candidats du MLTD sont arrêtés. Il est utile de préciser qu'au début du XXe siècle, plusieurs leaders algériens ont revendiqué le droit à l'égalité ou à l'indépendance. Plusieurs partis vont être créés et plusieurs pamphlets seront écrits pour défendre les droits des Algériens. La plupart des figures du mouvement algérien vont être surveillées de près par les services policiers français, d'autres seront exilées vers d'autres pays, comme l'a été l'émir Khaled El Hassani Ben El Hachemi en Egypte puis en Syrie. Messali Hadj, Malek Bennabi, Mohamed Hamouda Bensai, Ben Badis, Mohamed Bachir El Ibrahimi, Larbi Tébessi, Ferhat Abbas, Omar Ouzeggane ont tous ,mais posé le problème de l'indépendance de l'Algérie avec des approches différentes. À la suite de la mort d'Abdelhamid Ben Badis en 1940, et à l'emprisonnement de Messali Hadj en 1948, les arrestations et la répression se multiplient. Le Comité révolutionnaire d'unité et d'action( CRUA )est fondé en mars 1954 et organise la lutte armée. Le parti du Mouvement national algérien est fondé en juillet 1954 par les messalistes. Le Front de libération nationale (FLN) lui succède en octobre 1954 par la branche du CRUA. Par la suite, existera une divergence entre la tendance de Messali Hadj et celle du FLN, suite à l'échec de la médiation de Ben Boulaid.
De la révolution 1954/1962 à l'indépendance politique
Le déclenchement de la révolution algérienne a été décidé dans La Casbah d'Alger et à Batna, sous la présidence de Mostefa Ben Boulaïd dans la réunion des 22 cadres du CRUA. Il s'agit de Badji Mokhtar, Belouizdad Athmane, Benboulaid Mustapha, Benabdelmalek Ramdane, Benaouada Amar, Ben M'hidi Larbi, Bentobbal Lakhdar, Bitat Rabah, Bouadjadj Zoubir, Bouali Said, Bouchaib Ahmed, Boudiaf Mohamed, Boussouf Abdelhafid, Derriche Elias, Didouche Mourad, Habachi Abdesslam, Lamoudi Abdelkader, Mechati Mohamed, Mellah Rachid, Merzougui Mohamed, Souidani Boudjemaâ et Zighoud Youcef. L'une des décisions stratégiques du groupe est la mise en place d'un découpage territorial du pays en cinq zones, coiffées pour Mostefa Ben Boulaïd pour la zone 1, Didouche Mourad pour la 2, Krim Belkacem pour la 3, Rabah Bitat pour la 4 et Larbi Ben M'hidi pour la 5, Mohamed Boudiaf assurant la coordination et les relations avec l'extérieur. La déclaration du 1er novembre 1954 est émise à partir de Tunis. Dans la nuit du 1er novembre 1954, la caserne de la ville de Batna est attaquée par les moudjahidines. Et c'est la guerre. Environ 100.000 soldats français sont affectés dans les Aurès, et plus tard, ils seront plus de 400. 000 en Algérie. Le massacre de Skikda (ex-Philippeville), où une centaine de manifestants algériens ont été tués, eut lieu du 20 au 26 du mois d'août 1955.
La même année, à l'Assemblée générale de l'ONU, l'inscription de l'affaire algérienne est inscrite à l'ordre du jour. Le Congrès de la Soummam, organisé par Abane Ramdane, Larbi Ben M'hidi et Krim Belkacem, le 26 août 1956, aux villages Ighbane et Ifri, dans la commune d'Ouzellaguen (Kabylie) a été l'acte fondateur de l'Etat algérien moderne et le pilier déterminant pour la réussite de la révolution algérienne. Le Maroc et la Tunisie aideront le FLN et hébergent les deux armées de l'ALN aux frontières. La délégation des principaux dirigeants du FLN, à savoir Mohamed Khider, Mostefa Lacheraf, Hocine Ait Ahmed, Mohamed Boudiaf et Ahmed Ben Bella, est arrêtée, à la suite du détournement, le 22 octobre 1956 par l'armée française, de leur avion civil marocain. En 1959, Messali Hadj sort de prison, il est assigné à résidence. Les étudiants algériens s'impliquent. Après la création de l'UGEMA, en 1955, par Belaïd Abdesselam, Mohamed Seddik Benyahia, Lamine Khène et Aït Challal, la section locale de Montpellier élit à sa tête Mohamed Khemisti.
Des intellectuels français vont aider le FLN, comme Maurice Audin qui fut torturé et tué par les services français. Frantz Fanon s'engage auprès de la résistance algérienne. Albert Camus, natif d'Algérie, fut un défenseur des droits des algériens, dans les années 1940, avant de refuser de prendre position pour l'indépendance avec cette phrase célèbre prononcée à Stockholm, en 1957 : «Si j'avais à choisir entre la justice et ma mère, je choisirais encore ma mère». Dès 1956, Jean Paul Sartre et la revue «Les Temps modernes» prennent parti contre l'idée d'une Algérie française et soutiennent le désir d'indépendance du peuple algérien. La découverte de pétrole dans le sud algérien favorise les convoitises et ainsi est annoncé le plan de développement économique et social, dit Plan de Constantine, visant à la valorisation de l'ensemble des ressources de l'Algérie, mettant en relief les relations financières entre l'Algérie et la métropole (juin 1955) et les perspectives décennales du développement économique de l'Algérie (mars 1958). Ce plan était surtout destiné à l'affaiblissement politique du Front de libération nationale. Lors du discours du 4 juin 1958 à Alger, le général de Gaulle sentait l'indépendance proche par cette fameuse phrase: «Je vous ai compris !». Par la suite, il annonce la tenue du référendum pour l'indépendance de l'Algérie.
L'Organisation de l'armée secrète (OAS) est créée lors d'une rencontre à Madrid entre Jean-Jacques Susini et Pierre Lagaillarde. Elle émerge à Alger avec le slogan «L'Algérie est française et le restera». Des attentats violents éclatent qui toucheront également la métropole. C'est ainsi que l'on assistera à la tentative du putsch des généraux contre le général de Gaulle. En 1960, l'ONU annonce le droit à l'autodétermination du peuple algérien. La France organise des pourparlers avec le gouvernement provisoire algérien. Plusieurs réunions à l'extérieur du pays vont aboutir aux accords d'Evian.
Le 17 octobre 1961 fut la nuit noire. Plusieurs Algériens sont tués en métropole lors d'une manifestation du FLN. Il y aura aussi des milliers d'arrestations d' Algériens. Les accords d'Evian sont signés le 18 mars 1962 et se traduisent immédiatement par un cessez le feu applicable sur tout le territoire algérien. Dans la foulée, le CNRA se réunit à Tripoli (Libye) du 27 mai au 5 juin 1962 pour entériner les termes des accords d'Evian. Ferhat Abbas a été le président du GPRA de septembre 1958 à janvier 1960. Benyoucef Benkhedda d'août 1961 à 1962. Abderrahmane Farès de juillet 1962 à septembre 1962. Ferhat Abbas est élu président de l'assemblée nationale constituante (ANC).
Lors du référendum d'autodétermination de l'Algérie, les électeurs ont eu à se prononcer par «Oui» ou par «Non» à la question : «Voulez-vous que l'Algérie devienne un Etat indépendant. Le «Oui» l'emporte par 99,72% (5.994.000 sur 6 034.000 votants contre 530.000 abstentions).
La France reconnaît l'indépendance de l'Algérie le 3 juillet et celle-ci est proclamée le 5 juillet 1962. ll faut souligner l'importance du devoir de mémoire pour préparer l'avenir. La guerre de libération nationale de 1954/1962 a mobilisé toutes les catégories sociales et toutes les régions du pays, montrant l'attachement des Algériens à l'unité nationale. Ce devoir de mémoire, entre l'Algérie et la France, est nécessaire pour établir la vérité sur notre passé commun et pour entrevoir un avenir solidaire. Notre jeunesse a besoin de connaître notre longue histoire, très riche, qui ne saurait se limiter à la période contemporaine de 1963 à 2022. Gloire à tous nos martyrs qui se sont sacrifiés à travers les siècles pour une Algérie prospère et juste. En bref de 'l'indépendance politique, à nos jours l'Algérie pays à fortes potentialités , face à la transformation du nouveau monde est toujours à la recherche de son destin (Voir également en anglais et français tous nos contributions de janvier 2O24 au 25 octobre 2025 au niveau international dans le Magazine Arican New 's et Financial Afrik sur le bilan de l'économie algérienne 1962/2025 et les perspectives horion 2030).
Abderrahmane Mebtoul
Professeur des universités


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