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La faiblesse de la valeur du dinar algérien fonction de la rente des hydrocarbures et reflet du niveau de la production et de la productivité interne
Economie
Publié dans La Nouvelle République le 18 - 11 - 2025

Pour éviter toutes mauvaises interprétations, malgré l'effritement du système d'information rappelé récemment par le président de la République et l'actuel ministre de l'Agricuture qui a dénoncé publiquement les fausses données fournies par certains responsables induisant en erreur l'opinion publique et les décideurs, discréditant le pays au niveau international, rendant illisible toute prévision et donc toute action cohérente, les données contenues dans cette présente contribution, corrigées par des test de cohérence, sont celles du gouvernement et des institutions internationales.
3. La valeur de la monnaie, reflet de la situation économique
Bien que l'Algérie ait progressé de 3,6 points par rapport à 2023 en 2024, selon le rapport d'Heritage Foundation, pour l'indice des libertés économiques 2024, l'Algérie a eu un score de 47,5, la classant 160e sur 184 pays, sa liberté économique étant jugée «réprimée», et selon l'Indice mondial De l'innovation 2025 de l'OMPI (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle), l'Algérie se classe 115e sur 139 pays au niveau mondial et 17e parmi les 36 pays africains étudiés. Selon le rapport de la CNUCED, les flux d'Investissements directs étrangers (IDE) vers l'Algérie ont atteint 1,43 milliard de dollars en 2024, marquant certes une hausse de 18 %, mais essentiellement concentrés dans les hydrocarbures étant classés, loin de ses importantes potentialités 16e en Afrique où d'ailleurs ses flux d'échange sont encore marginaux sur un volume global importations et exportations de plus de 90 milliards de dollars en 2023, selon le ministère du Commerce algérien, le montant total des échanges commerciaux entre l'Algérie et le continent africain s'élevait à environ 4,6 milliards de dollars avec des exportations algériennes vers l'Afrique atteignant 2,7 milliards de dollars et des importations s'élevant à 1,87 milliard de dollars, la Tunisie étant t le principal partenaire commercial de l'Algérie. Aussi, malgré une dépréciation du dinar algérien entre 1970 et septembre 2025 d'environ 256% par rapport au cours du marché officiel et 540% par rapport au marché parallèle, qui selon les lois économiques aurait du dynamiser les produits exportations à forte valeur ajoutée concurrentiels au niveau international, force est de constater que le secteur industriel hors Sonatrach-Sonelgaz et une infime de sociétés étatiques et privées représente moins de 5% du produit intérieur brut, que selon les données du registre de commerce plus de 90% du tissu économique est représenté par des unités unipersonnelles et de petites Sarl à gestion familiale peu initiées aux nouvelles technologiesmontrant que le blocage est d'ordre systémique.
Pour 2025, le gouvernement table sur un taux de croissance de 4,5%, alors que pour la Banque Mondiale pour 2025, ce taux devrait baisser pour s'établir à 3,3% et pour le FMI, 3,4%. L'Algérie a un court répit, et ce malgré, selon le rapport de la Banque d'Algérie de septembre 2025, une dette extérieure relativement faible s'établissant à 2,870 milliards de dollars, ce qui représentant un ratio de seulement 1,3 % du PIB, une dette publique d' environ 49% du PIB fin 2024, qui devrait continuer à croître après 2025 en raison de l'épuisement du Fonds de régulation des recettes (FRR) et du besoin croissant de financement et le danger serait de recourir au déficit budgétaire par la planche à billets, alors que l'Algérie a besoin de devises, ce qui accroîtrait le processus inflationniste, le FMI dans son rapport du 30 juin 2025, soulignant un creusement du déficit budgétaire d'environ 14,5 % en 2025, si le taux de croissance du PIB prévu par le gouvernement algérien est atteint, environ 290 milliards de dollars, contre 268 en 2024, sinon ce taux serait supérieur. Précisons que la Loi de finances 2025 prévoit, reflet de la baisse des exportations et de l'accroissement des importations, y compris les services souvent oubliés, les recettes budgétaires ont été estimées à 8.523,06 milliards de DA et des dépenses de 16.794,61 milliards de DA, ce qui résulte en un déficit budgétaire de 8. 271,55 milliards de dinars, donnant un déficit budgétaire au cours de 130 dinars/un dollar de 63,64 milliards de dollars.
La dépréciation du dinar officiel d'augmenter artificiellement la fiscalité des hydrocarbures (reconversion des exportations d'hydrocarbures en dinars) et la fiscalité ordinaire (via les importations tant en dollars qu'en euros convertis en dinar dévalué), cette dernière accentuant l'inflation des produits importés (équipements), matières premières, biens, montant accentué par la taxe douanière s'appliquant à la valeur du dinar, supportée, en fin de parcours, par le consommateur comme un impôt indirect, l'entreprise ne pouvant supporter ces mesures que si elle améliore sa productivité. Ces données officielles sont corroborées par le rapport de la Banque d'Algérie parues fin septembre où les exportations globales des hydrocarbures en 2024 ont été caractérisées par une baisse de 5% en volume et 10% en valeur pour se stabiliser à 45,2 milliards de dollars contre 50,4 milliards en 2023 et 60 milliards de dollars en 2022. Au sein des recettes des hydrocarbures, il faudra tenir compte du montant total des bénéfices transférés par les compagnies étrangères qui, selon le rapport de la Banque d'Algérie, ont a atteint en 2024 , 3,08 milliards de dollars, réparti entre le pétrole brut (2,18 milliards de dollars), le gaz naturel (381 millions de dollars), le GPL (273 millions de dollars) et les condensats (241 millions de dollars.
Selon les données officielles du gouvernement, les exportations hors-hydrocarbures marginales ont atteint 5,81 milliards de dollars en 2022, selon la Banque d'Algérie, les statistiques douanières donnant 6,9 milliards de dollars pour 20232, 4,77 milliards de dollars en 2023. En 2024, la baisse a continué avec 3,56 milliards en 2024 et durant le premier trimestre 2025, elles ont atteint 885 millions de dollars contre par rapport à la même période de 2023 où le montant était de 982 milliards de dollars, ce qui donnerait un montant en 2025 inférieure à celui de 2024 soit une baisse des exportations hors hydrocarbures, y compris les dérivés d'hydrocarbures inclus pour 67% et de près de 40% par rapport à 2022.
Au vu des indicateurs pour le premier trimestre 2024, le taux d'intégration des entreprises publiques et privés n'ayant pas foncièrement changé par rapport aux années 2022/2024, environ 15%-85% des matières premières et équipements étant importés en devises, dont d'ailleurs les différentes restrictions d'importation ont eu comme impact une sous utilisation des capacités de production et un effet inflationniste.
4. Les impacts sur le taux d'inflation et le taux de chômage
Cette situation a des incidences sur les maux apparents du corps social, à savoir l'inflation, donc sur le pouvoir d'achat et le chômage et donc sur la cohésion sociale. Premièrement, le taux d'inflation en Algérie de 1970 à 2023 n'est pas disponible dans un seul document, mais des données du FMI indiquent une atténuation de l'inflation de 9,3% en 2022 ; 8,1 % en 2023 et des prévisions de ralentissement à 4,9 % en 2024 cumulé plus de 22% durant uniquement ces trois dernières années. Le taux d'inflation annuel moyen en Algérie de 1970 à 2024 est de 8,6 %, selon les données du site international. « Le monde en chiffres » signifiant qu'un article coûtant 100 dinars en 1970, coûte environ 7 630,25 dinars en 2025. Car il y a lieu de raisonner en parité de pouvoir d'achat complété par la répartition du revenu, couches sociales, et pas seulement en termes de disponibilité de biens sur le marché du fait de prix exorbitants et se poser cette question : Est ce que la revalorisation des salaires a été proportionnelle aux taux d'inflation ? L'on doit corriger cet indice qui n'a pas été réactualisé depuis plus de deux décennies, l'Algérien lié d'ailleurs à l'effritement du système d'information, rien n'étant pas seulement un tube digestif, par l'introduction de nouveaux besoins qui est historiquement daté dont bon nombre de services devenus marchands comme les produits issus des nouvelles technologies.
Le prix des biens durables et non durables non subventionnés ont connu une hausse entre 2919/2024 de 100 à 300%, sinon plus comme les différents pièces détachées. Les transferts sociaux et subventions qui agissent sur le système de protection sociale sans ciblage au profit des plus démunis, donc injuste, les favorisés profitant également de ces transferts, ont dépassé en 2023, 38,50 milliards de dollars au cours de 130 dinars/un dollar avec un accroissement pour 2024/ 2025, représentant environ 37% du budget de l'Etat (source officielle APS), fausse le calcul de l'indice et en prenant en compte tous ces facteurs, nous aurions un taux d'inflation réel qui dépasserait les 15/20%.
Deuxièmement, nous avons l'impact sur le taux de chromage. L'ONS donnant un taux entre 9/11% mais si l'on se réfère aux statistiques du ministère du Travail qui dénombre environ 2 millions qui se sont inscrits à l'allocation chômage sur une population active estimée en 2024 à 13,8 millions, nous aurons 14,50%, taux qu'il faudrait pondérer pour avoir le taux réel les sureffectifs des administrations, des entreprises publiques et les emplois-rentes, faire et refaire les trottoirs. Certains experts préconisent d'aligner le taux de change officiel sur celui du marché parallèle afin de lutter à juste titre contre les surfacturations et les fuites de capitaux . Cependant, il faut avoir une vision cohérente le SMIG de l'Algérie étant de 20.000 dinars par mois, soit au cours officiel 110 dollars et au cours du marché parallèle de septembre 2025, environs 64 dollars, alors que la moyenne européenne varie avec de fortes disparités entre 800 et 1800 dollars, soit moins de 10% du SMIG européen. Cela suppose une augmentation proportionnelle de l'ensemble des salaires par rapport à ce taux d'alignement. Même si l'on prend le PIB par tête d'habitant de l'Algérie en 2024 qui était d'environ 4 747 dollars, selon Trading Economics, nous aurons 36,36 dollars pour le marché officiel et pour le marché parallèle 178,2S7 dollars pour un ménage avec trois enfants et une femme au foyer, sans voyage, sans voitures, sans paiement de loyer, la consommation d'un (1) kg de viande par mois, qui durant l'année 2024 et le premier semestre 2025, a été d'environ 30 euros pour substituer dignement le salaire minimum devrait varier entre 700 et 800 dollars net hors impôts, par mois. Cependant un calcul objectif pour le pouvoir d'achat ne doit pas s'en tenir au SMIG, mais tenir compte des transferts sociaux sans ciblage au profit des plus démunis, donc injuste, les favorisés profitant également de ces transferts, ayant dépassé en 2023, 38,50 milliards de dollars au cours de 130 dinars/un dollar et avec un accroissement pour 2024/ 2025, représentant environ 37% du budget de l'Etat (source officielle APS), transferts qui pourraient être menacés du fait de la baisse des recettes d'hydrocarbures. Cependant, il faut être réaliste, toute augmentation des salaires au niveau des entreprises et les traitements pour les fonctionnaires devra être liée au niveau de production et de productivité afin d'éviter une dérive inflationniste incontrôlable qui pénaliserait encore plus les couches défavorisées, l'inflation jouant comme vecteur de redistribution des revenus au profit es couches spéculatives pas forcément en Algérie, les créateurs de richesses du fait de l'importance de la sphère informelle où selon la Banque d'Algérie dans sa note de conjoncture de février 2024, indique que la circulation fiduciaire hors banques représente 33,35% de la masse monétaire globale en Algérie, soit 53,98 milliards de dollars, reflétant un état de sous-bancarisation, alors que dans les pays développés les plus bancarisés, la part de la circulation fiduciaire ne dépasse guère les seuils de 4 à 5% de la masse monétaire globale. Selon les données internationales, il faudrait pour l'Algérie sur plusieurs années un taux de croissance minimum de 7 à 8% du fait de la forte la pression démographique pour absorber un flux annuel entre 350.000/400.000 emplois nouveaux, alors que pour 2025, la Banque Mondiale pour 2025 prévoit un taux de croissance qui était de 4,1% en 2023, un taux de 3,3%.et pour le FMI 3,4%, loin du taux du gouvernement de 4,5% par an.
En conclusion, sans de profondes réformes visant à stimuler l'investissement public et privé créateur de valeur ajoutée dans les segment hors hydrocarbures dont les industries de l'avenir qui permettaient une croissance inclusive et la création d'emplois, les actions conjoncturelles de court terme devant se mouler au sein de la fonction objectif à moyen terme, supposant une planification stratégique globale tenant compte tant des mutations internationales qu'internes, l'Algérie pourrait selon la majorité des rapport internationaux, rencontrer des difficultés à maintenir ses finances publiques jusqu'en 2028/2030 et connaître de vives tensions budgétaires et sociales.
Abderrahmane Mebtoul
Professeur des universités


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