L'horrible inondation qui avait frappé la capitale algéroise en novembre 2001, qui avait transformé les lits d'oueds en torrents de boue, qui avait emporté avec elle plus de 750 vies humaines et détruit dans son passage forcé des immeubles entiers, reste toujours intacte dans la mémoire des Algériens. Cela nous rappelle et nous appelle à la fois d'être toujours sur nos gardes pour faire face à ce genre de catastrophe naturelle liée au troublant et inquiétant changement climatique. Hier lundi et lors de son passage à l'émission ''L'invité du jour'' de la Chaîne III de la Radio algérienne, l'inspecteur à l'Office national de l'assainissement (ONA), en l'occurrence Salah Lahlah a fixé 800 sites inondables qui représentent des risques avérés d'inondation en Algérie, tout en faisant observer que parmi ces centaines de contrées, 24 sites sont placés à risque extrême d'inondation, dit-il sous les ondes de la Chaine III. «Nous avons pu identifier les sites les plus exposés aux inondations avec une classification selon le degré du risque. Ainsi, pas moins de 800 sites présentant des risques avérés d'inondation ont été identifiés à l'échelle nationale, dont 233 à risque élevé et 24 autres à risque extrême», a précisé l'inspecteur à l'Office national de l'assainissement (ONA). Plus inquiétant encore, «les effets des changements climatiques sont devenus de plus en plus fréquents avec des incidences dévastatrices, et le risque des inondations est passé au niveau le plus élevé, désormais on parle de risques majeurs», a signalé Salah Lahlah à l'émission ''L'invité du jour''. Pour faire face à cette situation, l'ONA a élaboré un plan national de lutte contre les inondations dans le cadre d'une stratégie nationale du secteur de l'hydraulique, «un bon nombre d'actions ont été réalisées et d'autres sont en cours», rassura l'expert et responsable à l'ONA. L'hôte de la Radio algérienne a expliqué, en outre, qu'il a été d'abord question d'identifier les sites inondables pour procéder ensuite à l'élaboration d'une feuille de route multisectorielle prévoyant des actions à court, moyen et long termes. Le processus d'identification des sites inondables au pays a permis de localiser 24 sites inondables les plus dangereux en Algérie, ils sont classés au niveau extrême d'inondations. Cela ne veut pas dire que le reste des sites inondables identifiés, au nombre de 800 sur échelle national, sont à l'abri d'une catastrophe naturelle, «bien au contraire, ils restent des sites à surveiller car, leurs classifications représentent un risque avéré et à tout moment le pire peut se produire», a souligné, hier lundi, Salah Lahlah sous les ondes de la Chaîne III. D'autre part, et concernant les actions lancées sur le terrain, «elles consistent en la réalisation d'ouvrages contre les crues, dont des bassins de rétention, des canaux et digues de protection, et essentiellement des barrages, à l'image du barrage de Mekerra dans la wilaya de Sidi Bel Abbès», dira l'inspecteur à l'ONA. Le même responsable a également cité le cas de la wilaya de Annaba, une grande ville de l'Est du pays qui se trouve exposée au risque des inondations et pour laquelle «un projet est en cours de réalisation, à savoir le barrage de Bouhdid», a évoqué l'invité de la Radio algérienne.