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3.300 morts sur nos routes en 2025 !
Les accidents ont marqué l'année
Publié dans La Nouvelle République le 30 - 12 - 2025

Au cours de l'année 2025, le pays a été confronté, voire affronté à une grave vague d'accidents de la route. Les accidents majeurs impliquant les bus de voyageurs et les engins lourds représentent la moitié des drames routiers. Pas moins de 3.300 vies humaines sont tombées sur les routes en 2025. Une lourde facture payée par le sang mais, également, par l'absence de conscience chez de nombreux conducteurs des véhicules et d'autres acteurs clés de la sécurité routière.
Officiellement, le taux d'implication humaine dans les accidents de la route est de 95%, selon les données des services de sécurité y compris de la Protection civile. Un pourcentage dominant qui confirme que le facteur humain reste la principale cause de ces drames routiers. En 2025, deux accidents majeurs incluant des bus de voyageurs ont tristement marqué l'esprit des Algériens, il s'agit d'Oued El-Harrach (Alger) et de Béchar respectivement 18 et 14 personnes ont perdu la vie au cours de ces deux graves accidents. L'année 2025 étant arrivée à son terme, le temps est au bilan.
Celui des accidents de la route est dramatique, un bilan de 3.300 décès et plus de 33.000 blessés, a été constaté durant l'année 2025. Une moyenne de 40 morts, 1.700 blessés et 1.500 accidents de la route, est comptée, chaque semaine, par la Direction générale de la Protection civile (DGPC) à travers ses communiqués hebdomadaires qui traitent la situation routière et qui dévoilent l'ampleur colossale des interventions des sapeurs-pompiers. Une véritable calamité routière.
En face, l'Etat a décidé d'agir et cette fois-ci avec vigueur et d'une manière plus audacieuse et forte. La réplique des hautes autorités du pays face à ces drames routiers a été annoncée, en décembre passé, lorsque le ministre de l'Intérieur avait présenté le nouveau Code de la route devant le Parlement. Un nouveau Code de la route qui entrera en application dès le 1er janvier 2026, où le durcissement de la sécurité routière, sur les conditions de l'obtention du permis de conduire, sur le contrôle technique des véhicules et camions, sur l'extension des responsabilités et sur le durcissement des sanctions, sont d'ores et déjà annoncés. Les accidents les plus meurtriers qui ont secoué l'ensemble du pays, ont été le point de départ d'un nouvel «ordre» routier.
En 2025, l'Algérie a connu des accidents routiers majeurs, notamment celui d'un bus à El-Harrach (Alger) en août dernier, causant 18 morts et 25 blessés, déclenchant des mesures présidentielles pour le renouvellement du parc de bus vieillissant et datant de près de trente ans. Ainsi, des réformes pour remplacer les véhicules anciens ont été prises en considération par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
700 victimes sur les routes en été 2025
La saison estivale 2025 a été marquée par une hausse infernale des accidents de la route. En l'espace de trois mois seulement, voire de juin à août 2025, le nombre des morts sur les routes avait dépassé la barre des 700 victimes, soit une moyenne de plus de 215 morts pour chaque mois. Trop de morts.
Prenant la parole, le Colonel Farouk Achour, inspecteur à la Direction générale de la Protection civile (DGPC) avait déclaré, en octobre 2025, lors de la présentation du bilan de la DGPC concernant la sécurité routière, que le phénomène des accidents de la circulation a pris des proportions alarmantes durant la saison estivale 2025 puisque les pertes humaines ont franchi la barre des 700 morts en quelques mois de la saison de l'été. « Malheureusement, nous avons enregistré le décès de 700 personnes lors des accidents survenus sur nos routes pendant la période de la saison estivale et qui ont provoqué, également, 34.175 blessées. Nos unités mobilisées sur le réseau routier national ont procédé à l'exécution de 47.631 interventions pour sauver des vies à des personnes victimes d'accidents routiers, tandis que le nombre des accidents de la route constaté durant la saison de l'été a dépassé les 26.500 cas », avait précisé le Colonel Farouk Achour.
Ces bus de voyageurs ''kamikazes''
sur les routes
En 2025, les engins lourds y compris les bus de transport des voyageurs ont été régulièrement impliqués dans les accidents de la route, surtout les plus majeurs. Ils représentent plus de la moitié des accidents survenus sur les routes, ce qui est déjà très considérable. Les causes sont multiples, allant en premier lieu des erreurs humaines à un taux de près de 95% puis à des problèmes mécaniques, en passant parfois par l'inexpérience et le manque de formation adéquate de certains jeunes conducteurs, par la consommation des stupéfiants et, enfin, par des conditions routières difficiles. L'implication des semi-remorques et des bus de voyageurs dans les accidents de la circulation sont nombreuses, ils sont derrière des centaines de morts sur les routes. Le non-respect du code de la route, l'excès de vitesse, les dépassements dangereux, la fatigue, le manque de vigilance et la consommation des stupéfiants au volant sont des erreurs humaines majeurs ayant conduit à de graves accidents sur les routes. Aussi, des problèmes techniques tels que des problèmes de freinage ou de direction, sont également à l'origine de ces accidents.
L'inoubliable triste souvenir de l'accident
d'Oued El-Harrach
En août 2025, le 15 du mois plus exactement, vers les coups de 17 h du début de la soirée, le pays a été secoué et endeuillé à la fois par un dramatique accident de la circulation, lors d'une chute terrible d'un bus de voyageurs dans l'Oued El-Harrach causant la mort de 18 passagers et 25 autres blessés.
Le minibus était chargé de passagers, environ une quarantaine de voyageurs, en route vers le quartier La Glacière à Alger depuis le quartier de Mohammadia et, arrivé sur le pont au niveau de l'Oued El-Harrach, il perd le contrôle, il dérape, percute la rambarde, la détruit, et se retrouve au fond du lac. Intervenant sur le lieu du drame, la Protection civile avait mobilisé vingt-cinq ambulances, seize plongeurs et le personnel de quatre bateaux pneumatiques.
Face à l'ampleur des dégâts humains subis lors de cet accident, de nombreux ministres et hauts responsables de la sécurité se sont rendus sur place pour s'enquérir de la situation : entre autres le directeur de Cabinet à la Présidence de la République, Boualem Boualem, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, Saïd Sayoud, le ministre de l'Hydraulique, Taha Derbal, le wali d'Alger, Mohamed Abdenour Rabehi, le directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), Ali Badaoui ainsi que le directeur général de la Protection civile (DGPC), le Colonel Boualem Bourelaf. Sur les réseaux sociaux, la colère, l'émotion et l'indignation des citoyens avait été marquante. À la suite de cet accident majeur, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait ordonné l'interdiction de circulation des bus de voyageurs en fonction depuis plus de 30 ans et ce dans un délai de six mois, tout en décidant l'importation de 10.000 nouveaux autobus pour remédier à la vétusté du parc national.
La commune de Tebelballa,
la RN 50 et les 14 victimes
Après le drame routier d'Oued El-Harrach provoquant la mort de 18 personnes, le pays a été ébranlé par un autre accident de la route majeur. Cette fois, c'est dans la wilaya de Béchar, le 6 décembre courant, un bus de voyageurs s'est renversé causant 14 morts (dont deux jeunes militaires) et 34 blessés dont six militaires. Dérapé puis complètement renversé sur le toit au bord de la Route nationale (RN 50), un bus transportant des dizaines de voyageurs assurant la liaison Tindouf-Béchar s'est enfoncé, le 6 décembre 2025, dans les sables de Tebelballa, une commune située à 400 km du chef-lieu de la wilaya de Béchar, provoquant la mort de 14 personnes et faisant 34 autres blessées, selon la Protection civile (DGPC). Ce nouveau drame routier avait plongé tout le pays en deuil.
C'est l'un des accidents de la route les plus meurtriers constatés en 2025, voire après celui d'Oued El-Harrach, près d'Alger, faisant 18 morts. Aussitôt ce massacre routier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait adressé un message de compassion aux familles des victimes. Aussi, le Président Tebboune avait chargé deux ministres respectivement de l'Intérieur, des Collectivités locales et des Transports Saïd Sayoud, et de la Santé, Mohamed Seddik Ait Messaoudene, de se rendre sur le lieux du drame, à Béchar, pour s'enquérir des mesures de prise en charge, et de l'état de santé des blessés de ce terrible accident de la circulation, qui avait fait 14 morts et 35 blessés, selon un dernier bilan de la Protection civile.
Code de la route, la réplique…
Devant la vague meurtrière des accidents de la route qui s'abattait, en 2025, sur le pays et qui a provoqué la mort de plus de 3.300 personnes sur les routes, le projet de loi du Code de la route présenté, en décembre 2025, devant les membres de la Commission spécialisée de l'Assemblée populaire nationale (APN), par le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, Saïd Sayoud, se veut une forte réplique, une réelle solution, un vrai changement, une extension de responsabilités et un rétablissement intégral de l'«ordre routier». Un projet de loi du Code de la route qui, selon le ministre de l'Intérieur, est très prometteur pour stopper l'hémorragie des accidents de la route et pour instaurer l'ordre routier et ce, à compter du 1er janvier 2026.
Selon le ministre de l'Intérieur, le texte de loi ne tolérait aucune partie ni individu face à leurs responsabilités dans les cas des accidents de la route graves, et un projet de loi qui vise à développer le rendement des agents de contrôle routier par de nouveaux équipements, moyens technologiques et des mécanismes de vérification et de paiement électronique des amendes, et, surtout, un projet de loi qui porte de lourdes sanctions envers les auteurs et complices des accidents de la circulation mortels.
Ainsi, le contrôleur technique de véhicules, le propriétaire de l'Agence de contrôle technique, les experts des mines, les experts agréés dans le domaine du contrôle et de la conformité, le responsable de l'auto-école, de l'inspecteur du permis de conduire et toute personne dont la complicité dans la délivrance du permis est établie, seront tenus responsables en cas des failles provoquant de graves accidents de la route», a fait observer Saïd Sayoud lors de sa présentation du projet de loi devant la Commission spécialisée. Aussi, et selon le nouveau projet de loi, les agents de contrôles relevant des services de sécurité seront équipés en moyens technologiques, notamment en appareils de détection de la consommation des stupéfiants et appareils de paiement électroniques des amendes, afin de mieux vérifier l'état des véhicules, mais aussi l'état physique et psychologique des automobilistes. Egalement, pour avoir le permis de conduire pour les nouveaux jeunes candidats, ces derniers seront, désormais, soumis à des conditions et modalités plus difficiles que celles imposées aujourd'hui.
Pour les conducteurs professionnels du transport routier, marchandises, produits dangereux, collectif, scolaire et taxi, le texte de loi prévoit le dépôt d'un dossier remplissant les conditions légales exigées auprès des auto-écoles, notamment un certificat médical prouvant l'aptitude de la personne à conduire des véhicules et des analyses négatives prouvant la non-consommation de stupéfiants.
Désormais, le projet de loi du Code de la route exige, également, une formation théorique ou pratique dans les auto-écoles, selon la catégorie du permis de conduire, et d'assujettir les conducteurs de véhicules à un examen médical périodique obligatoire incluant un dépistage de l'usage de stupéfiants.


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