Le Président russe a demandé aux commandants militaires de maintenir en 2026 les efforts visant à établir une ''zone de sécurité'' à la frontière avec l'Ukraine, alors que Moscou affirme progresser sur plusieurs fronts. Le président russe Vladimir Poutine a ordonné ce lundi aux commandants militaires de poursuivre l'an prochain les efforts visant à garantir une « zone de sécurité » le long de la frontière de son pays avec l'Ukraine. Lors d'un briefing des commandants militaires russes sur la situation sur la ligne de front en Ukraine, Vladimir Poutine a écouté des rapports sur différents secteurs du front du conflit, qui entre prochainement dans sa cinquième année. Au cours de cet échange, Ievgueni Nikiforov, chef du groupement de forces «Nord », a affirmé que la «zone de sécurité » de la Russie dans la région ukrainienne de Soumy, au nord-est du pays, s'étendait sur plus de 16 kilomètres de profondeur. Affirmant que les unités russes en première ligne se trouvaient à moins de 20 kilomètres du centre administratif régional, la ville de Soumy, Nikiforov a également indiqué que la « zone de sécurité » dans cette région était large de 60 kilomètres. « Il s'agit d'une mission très importante, car elle garantit la sécurité des régions frontalières de la Russie. Ce travail doit impérativement se poursuivre en 2026 », a déclaré Vladimir Poutine à Nikiforov, selon des propos publiés par le Kremlin. Lors de ce briefing, le chef d'état-major général, Valeri Guerassimov, a affirmé que les forces russes avaient pris le contrôle des localités de Bohouslavka et Dibrova dans la région ukrainienne de Kharkiv, au nord-est du pays, et qu'elles progressent dans la ville de Lyman, dans la région orientale de Donetsk. Il a ajouté que les troupes russes mettaient en place une « zone de sécurité » dans la région ukrainienne de Dnipropetrovsk et qu'elles avançaient également en direction de la ville de Zaporijjia, précisant qu'elles avaient pris le contrôle du village de Loukianivske. En mai, Vladimir Poutine avait annoncé avoir ordonné la création d'une « zone tampon de sécurité » le long de la frontière entre la Russie et l'Ukraine, après que Moscou a affirmé avoir repoussé les troupes ukrainiennes hors de sa région frontalière de Koursk, où Kiev avait lancé une incursion en août 2024. Les autorités ukrainiennes n'ont pas encore commenté les récentes affirmations de la Russie, et une vérification indépendante de ces déclarations reste difficile en raison de la poursuite de la guerre.
