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Un pays ?cologique
Le d?veloppement durable ? Cuba
Publié dans La Nouvelle République le 11 - 02 - 2009

Depuis la campagne d'alphabétisation lancée par Fidel Castro, Cuba est devenu un territoire libre de l'analphabétisme. On peut ajouter aujourd'hui, au vu du programme écologique de l'Ile, que Cuba est également un territoire libre de la pollution.
La revue allemande GEO, spécialisée en questions de géographie et de nature, vient de gratifier Cuba du label de «pays écologique exemplaire». Malgré l'embargo des Etats-Unis (par ailleurs premier pays pollueur de la planète) visant à étouffer ce petit territoire, Cuba est un pays leader dans la protection de l'environnement.
L'importance accordée par Cuba à l'environnement apparaît dans sa Constitution : «L'État protège l'environnement et les ressources naturelles du pays, reconnaissant leurs liens avec le développement social et économique pour la survie, le bien-être et la sécurité des générations actuelles et futures... Les citoyens ont le devoir de contribuer à la protection de notre eau, et de notre atmosphère, pour conserver les sols, la flore, la faune et toutes les utilisations potentielles de la nature.» Cuba a de la nature à protéger : récifs de corail, mangroves, terres humides et marais, forêts tropicales montagneuses et savanes semi-arides. «La moitié, environ, des espèces de faune et de flore sont indigènes, et nombreuses sont celles qu'on ne trouve nulle part ailleurs», peut-on lire dans une revue du Programme des nations unies pour l'environnement (PNUE). En 2001, la Havane, la dynamique capitale de Cuba, a été choisie par le PNUE pour la Journée mondiale de l'environnement, célébrée le 5 juin.
En février 2002, la prestigieuse revue américaine, National Geographic, a publié un article sur la biodiversité marine de Cuba. L'auteur de l'article, qui a plongé dans les eaux cubaines pour son reportage, parle d' «un royaume sous marin qui n'existe plus, ailleurs dans les Caraïbes, depuis 50 ans» et fait ressortir le contraste avec les mers avoisinantes «honteusement dévastées». En 1959, le taux de boisement était de 14 %, avec une forte érosion du sol, une dégradation des eaux, du relief, de la végétation et une perte importante de biodiversité. A fin 2001, la surface boisée s'était, déjà, élevée à 22%, grâce à un ambitieux plan de reboisement. Elle est, aujourd'hui, de 24 % et les responsables cubains ambitionnent de la porter à 26 %, d'ici à 2010, sans compromettre le développement économique. Inutile de qualifier de «grande» la campagne de sensibilisation qui a permis d'atteindre ces progrès dans le reboisement. Les Cubains agissent, aussi, dans le cadre des efforts planétaires : le gouvernement et la société civile, qui participent à la campagne «Plantons pour la planète», du PNUE, se sont engagés à hauteur de 135 millions de plants.
Cuba sait, très bien, de quel côté se trouve le développement durable. Les preuves en sont données par une source du PNUE : «La promotion de l'agriculture biologique et urbaine, l'amélioration des méthodes de production et de l'efficacité énergétique, et l'adoption de processus industriels, plus propres, avec l'aide des organisations internationales – autant de réalisations qui ont permis au pays d'emprunter la route de la durabilité économique et environnementale, tout en conservant un taux de croissance exceptionnel de 12 % par an». Ce n'est pas tout : «Cuba entreprend, actuellement, une «révolution énergétique» qui vise à réduire l'utilisation de l'électricité, et des combustibles traditionnels non renouvelables, tout en augmentant l'efficacité énergétique. L'île remplace, progressivement, les équipements énergivores des centrales électriques, ce qui améliore l'efficacité et la capacité de celles-ci. On installe des groupes électrogènes dans les hôpitaux et dans les centres de production d'importance nationale, et des panneaux solaires dans les régions isolées. Et de nombreuses études sur l'introduction de sources d'énergie alternatives, comme l'éolienne et la biomasse, sont en cours». Le programme énergétique cubain, qui a démarré en 2005, malgré les difficultés qui découlent du blocus des Etats Unis repose, également, sur la réparation du réseau de distribution et sur le remplacement des équipements électroménagers par d'autres, à faible consommation d'électricité. En moins de trois ans, Cuba a atteint une capacité de production d'électricité bien au dessus de sa demande maxima. En 2005, Fidel Castro a fait changer toutes les ampoules, afin de diminuer la consommation d'électricité.
Peuple instruit et organisé, notamment à travers de nombreuses associations de jeunes, les Cubains ont compris qu' «il faut veiller sur le présent, si l'on veut avoir un avenir meilleur». Une de ces associations, ProNaturaleza, a lancé un projet universitaire pour l'étude et la conservation des tortues de mer, auquel 1 369 jeunes ont participé en dix ans. Une autre organisation, le Réseau de jeunes pour l'environnement de Cuba, a été créée en 2007 et participe, activement, à promouvoir les expériences des jeunes, à faire connaître leurs idées et coordonne les efforts dans les campagnes du PNUE, comme : Nettoyons la Terre et Plantons pour la planète. Enfin, des milliers de jardins urbains coopératifs ont été créés, sur 35 000 hectares, pour faire face au risque de crise alimentaire et au problème de l'augmentation des prix de l'alimentation, tout en développant un mouvement de réduction des importations alimentaires, et en faveur du «manger local».
Dans la lutte contre les risques naturels, Cuba est un exemple. On se rappelle que l'ouragan Gustav, qui a frappé les Caraïbes à la fin du mois d'août 2008, a provoqué la mort de plus d'une centaine de personnes, dont 11 en Jamaïque, 66 en Haïti, 8 en République dominicaine et 26 aux Etats-Unis. Cuba, qui a été terriblement touchée, a subi des dégâts matériels considérables, mais aucune perte humaine, grâce à son système de prévention articulée en phase d'information et phase d'alerte, parfaitement exécutées, en appui sur les médias, sur la discipline de la population et l'efficacité des services administratifs et techniques. La performance ressort mieux quand on souligne que l'ouragan était de catégorie 4, sur Cuba, avant de redescendre en catégorie 2 lors de son arrivée sur les côtes des Etats-Unis. Comparons : Katrina a causé la mort de 1 800 personnes en 2005, à la Nouvelle-Orléans, aux Etats Unis. Et cherchons : dans quel pays se trouve l'incurie des organismes de prévention et de secours ?


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