Cheikh Aïchouba Mostefa est beaucoup plus connu sous le titre d'érudit cheikh Si Safa qui, dans la langue de Molière, signifie clarté. C'est un nom qui lui a été donné par son ancien maître et chef spirituel du soufisme en l'occurrence cheikh Bentounès de la zaouïa alawite, confrérie de Mostaganem. Cette dernière a des disciples dans tout le monde musulman. Loin de la vulgate islamiste, le soufisme est une école d'humilité, de tolérance, de solidarité. Tous ces principes de foi ont été respectés par notre cheikh Si Safa. Né le 22 janvier 1915 à Mascara, c'était un homme de culture, sportif et de religion. Il a quitté ce monde tourmenté par cette inadmissible «fitna» qui a rongé et tourmenté notre pays, le 16 mars 1995, suite à une longue maladie. Une foule impressionnante était venue de tous les coins du pays lui rendre un dernier hommage, les autorités locales ont décidé quatre ans après de baptiser une école primaire, située dans la quartier des 614 Logements en son nom, ce que tous les Mascaréens attendaient. Il y a 6 ou 7 ans, on parlait déjà d'un colloque qui devait être organisé en hommage à cet homme par l'ancienne direction de la culture mais en vain… Il y a 4 ans, la radio locale «Béni-Chougrane» a pris l'initiative de rendre hommage à cet homme de foi. Cheikh Si Safa était un artiste de haute facture, puisqu'il s'adonnait avec passion à la calligraphie et suivait avec un grand intérêt toutes les compétitions sportives des équipes nationales, toutes disciplines confondues. Il a même pleuré lorsque Belloumi, issu de sa ville natale, a inscrit le 2e but contre l'ancienne RFA en Coupe du monde 1982. A l'occasion du 14e anniversaire de sa disparition, la famille Aïchouba de Mascara, ses enfants et ses petits enfants de Mostaganem prient Allah Tout-Puissant de lui accorder Sa Sainte miséricorde et de l'accueillir en Son vaste paradis.