Elle vient d'être choisie par la Confédération nationale de consultation et de coordination du mouvement associatif. Pour célébrer le 19e anniversaire de la promulgation de la loi 90-31 (1990), une rencontre nationale sera organisée demain au complexe culturel de Bordj Bou-Arréridj. Elle regroupera toutes les associations des 48 wilayas du pays pour un échange et une redynamisation plus active. Notons que de 1990 à ce jour, le mouvement associatif algérien a connu un essor considérable et qu'on peut schématiquement distinguer plusieurs étapes dans la vie associative. Au début, c'est une phase d'enthousiasme caractérisée par un foisonnement d'associations, plus de 50 000 associations locales ou nationales se sont constituées. Parmi elles de nombreuses associations étaient des émanations directes des partis politiques ou ont été satellisées dès leur constitution. Ensuite, la période de 1993 à 1999 est une étape de méfiance des associations vis-à-vis des institutions politiques, de celles-ci vis-à-vis des associations mais caractérisée aussi par une tentative d'instrumentalisation des associations par les sphères politiques. Cette phase a vu notamment des associations faire effraction dans le champ politique, soit par encouragement des sphères politiques qui voulaient combler le vide constitué par les partis retranchés dans une attitude d'opposition (Conseil consultatif national et Conseil national de transition), soit par opposition aux décideurs politiques et engagement ouvert avec les partis d'opposition. Les mêmes enjeux ont été observés au niveau des associations de wilayas avec la dissolution de milliers d'associations caritatives considérées comme proches du parti dissous et l'émergence d'associations proches des décideurs locaux, véritables caisses d'enregistrement ou de brigades d'applaudissement utilisées lors des manifestations publiques. Enfin, de 1999 à nos jours, c'est une phase de maturité, les associations prennent conscience des enjeux nationaux et internationaux et commencent à travailler suivant des objectifs définis par les besoins exprimés par la société. C'est pour cela que le mouvement associatif algérien est appelé à s'impliquer davantage et chaque jour dans le processus de démocratisation de la vie politique, économique, culturelle et sociale de la nation.