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Entre les dons naturels féeriques et les carences du terrain
Le tourisme à Chlef
Publié dans La Nouvelle République le 02 - 02 - 2010

«Une pierre précieuse n'attient sa vraie valeur qu'une fois travaillée. Un diamant ne vaut son pesant d'or qu'après avoir été débarrassé des ses impuretés, taillé et lustré.»
Le tourisme est la principale source de devises pour les pays moins avancés, bien sur si l'on excepte le pétrole. Il a des retombés fortes, et il contribue positivement au développement et l'équilibre socio économique.
Situation générale de la wilaya de Chlef
En ce qui concerne la wilaya de Chlef, les années se suivent et se ressemblent, le nombre de touristes est toujours revu à la hausse. En effet, les responsables locaux ont anticipé : pas moins de quatre millions estivants, provenant des wilayates limitrophes et même de l'étranger ont afflué vers les côtes du littorale, mais hormis quelques touches de modernisations d'ici et de l'autre côté, le constat est le même. Le manque est flagrant en matière des infrastructures d'accueil ; les investissement sont timides, et les initiatives ne sont pas à la hauteur des espérances afin de le promouvoir. Située dans le nord-ouest de l'Algérie, elle s'étend sur une superficie de 4 791 km 2. Le territoire est limité au nord par la mer Méditerranée, au sud par la wilaya de Tissemssilt, de l'est par les wilayates de Aïn-Defla et de Tipaza, par l'ouest par les wilayates de Mostaganem et de Relizane. Elle est caractérisée géographiquement par son relief diversifié, constitué de quatre régions naturelles : au nord, les hautes collines des monts du Dahra et du Zaccar, au sud, celles de l'Ouarsenis, au centre les plaines, et la région côtière s'étend sur 120 km. Sa température est extrême, méditerranéen subhumide dans la partie nord, continentale vers le sud. Elle se targue d'occuper une position géo-stratégique de choix susceptible de lui ouvrir les portes d'un développement touristique grâce à ses atouts considérables méconnus : potentiel naturel, historique et culturel, héritage d'un patrimoine millénaire.
Chlef à travers l'histoire
Historiquement, et vu sa situation, elle a toujours présenté un intérêt stratégique et économique durant toute l'histoire de notre pays. Anciennement habitée comme en témoignent les vestiges de différentes ères préhistoriques. L'ancienneté du peuplement berbère est affirmée à partir du néolithique. La région côtière et les plaines ont subi l'influence carthaginoise au IIIe siècle avant J.-C. alors que la wilaya se trouvait aux confins des royaumes massyle et massassyle, subissant tantôt la domination de l'un, tantôt la domination de l'autre et ce, jusqu'à l'unification de la Numidie par Massinissa. En 33 avant J.-C., les Romains, avec Auguste-Octave et avant l'occupation directe de la région, fondent une colonie à Ténès (Cartennae) avec des vétérans de la IIe légion romaine. Avec Juba II, la wilaya de Chlef fut source de richesses agricoles pour la Mauritanie césarienne. L'occupation romaine a touché la côte et les plaines. Cependant, les tribus montagnardes du Dahra et l'Ouarsenis sont restées indépendantes. La ville de Chlef (Castellum Tingitanum) fut un camp militaire pour surveiller ces tribus farouches. Une basilique y fut construite au IIIe siècle après J.-C., avec l'évêque Saint-Réparatis.Aux Ve et VIe siècle après J.-C., le territoire de la wilaya constituait la principale composante du royaume indépendant amazigh de l'Ouarsenis (les Djedars). Avec l'Islam, les musulmans ont conquis la région entre 675-682 après J.-C. (53-62 de l'hégire) sous le commandement du chef militaire Abou El Mouhadjir Dinar. Par la suite, peuplé par les tribus Zénata et Maghraoua principalement, elle est passée successivement sous l'autorité des Banou Rostom, Béni Obeide, Banou Ziri, Banou Hammad, des Mourabitoune, des Mouahidoune et enfin des Banou Ziane. Ténès a accueilli une forte immigration d'Andalousie avec la décadence du royaume des Banou Ziane. Durant l'époque turque, la région fut soumise et répartie entre plusieurs circonscriptions administratives (Dar El Sultane pour Ténès et la côte, beylicks des parties est et ouest avec le khalifa du Chélif).
Une contribution pour défendre le pays
Après 1830, la région a subi l'occupation française malgré une farouche résistance menée dans les plaines par l'Emir Abdelkader et dignement représenté au Dahra et à l'Ouarsenis par le chérif Mohamed Ben Abdellah dit Boumaaza. Des massacres de populations civiles furent perpétrés par des généraux sanguinaires et tristement célèbres (Saint-Arnaud, Pelissier, Cavaignac...). Des scènes pérennisées par des tableaux de peintures coloniaux. Durant la Révolution armée du 1er Novembre 1954, la région faisait partie de la Wilaya IV et a contribué par le sacrifice de ses dignes fils, à la libération du pays et à son indépendance.
Apport culturel remarquable
Enfin, il est à noter que sur le plan culturel, la wilaya a apporté son lot à l'enrichissement de la civilisation arabo-musulmane, par les écrits et enseignements des érudits et savants tels que Ibrahim Ibn Yekhlef Ibn Abdessalam, Abou Eshak El Tensi, Mohamed Ibn Abd El Djalil, Abou Abdellah El Tensi, le rustique Sidi M'hamed Ben Abahloul, Ali El-Medjadji (940-1002 de l'hégire) et Medjadji Abderrahmane El-Medjadji. Inutile d'omettre la perle précieuse, «Ténès l'enchanteresse», un joyau, un trésor brut. Elle est dotée d'un paysage féerique et d'une histoire séculaire, sur le littoral à 200 km d'Alger. D'une superficie égale à 100,22 km, elle est située à mi-chemin de deux grandes villes Alger et Oran. Elle est entourée d'un ensemble de montagnes appartenant à la chaîne Dahra, on note Sidi Meraouane ou cap Ténès , montagne de Bissa à plus de 1 157 m (à l'est ), montagne de Kessar (au sud) et la montagne Sidi Abderrahmane (à l'ouest). Au nord de la ville on trouve la mer Méditerranée.
Une ville d'art et d'histoire
Une ville vieille de 3 000 ans, comme le rapporte l'Anglais Shaw : «Au temps de Moise, les gens de Ténès étaient des magiciens renommés. Le pharaon d'Egypte en aurait fait venir quelques-uns, parmi les plus habiles, pour les opposer a un thaumaturge israélite qui battait tous les magiciens du bord du Nil.» Ténès était déjà connue en ce temps-là. Vers le VIIIe siècle av. J.-C., les Phéniciens installèrent à Ténès un comptoir commercial. Des tombeaux existent à nos jours sur la côte de la ville. A partir de ce moment-là, la ville porta le nom de Carthennae, mot qui vient de Carth qui signifie cap et Thennae qui était le nom de la rivière qui traversait la région. D'autres sources avancent le nom de Carthennas, d'origine punique qui donnera plus tard le nom actuel de Ténès. Au temps des royaumes berbères, Ténès était située aux confins de la Numidie orientale( Massilia) et elle était placée sous le commandement de Syphax. A la fin du IIIe siècle av.J.-C., elle connut la domination carthaginoise et elle en fut délivrée par Massinissa entre 203 et 193 av. J.-C. En l'an 30, les Romains conquirent la ville et lui donnèrent définitivement le nom de Carthennae. Auguste en fit une colonie militaire formée essentiellement de soldats de la IIe légion. Beaucoup de vestiges datant de cette époque ont été retrouvés comme par exemple des mosaïques avec des inscriptions romaines : «Caius Fulcinius Optatus, soldat de la IIe légion» ou bien encore «Victoria fille de descendance sénatoriale», éléments d'histoire repris dans le livre le Trésor de Ténès. La région fut conquise entre 675 et 682 par le chef militaire Abou El Mouhajir Dinar. Elle a été gouvernée par différents Etats: les Rustumides, les Idrissides, les Merinides, les Almoravides, les Almohades, et les Zianides. En l'an 302 (262 de l'hégire), les Andalous commencèrent la construction de la ville nouvelle (Ténès el hadhar ou Ténès des civilisés) appelée paradoxalement le Vieux-Ténès par les colons français, et où se trouve la mosquée de Sidi Maïza (considérée comme la 3e du pays et datant du début du Xe siècle). Ténès fut à cette période connue comme une ville universitaire où séjournaient des étudiants venus d'autres régions et d'autres universités pour parfaire leurs connaissances sous la direction d'éminents professeurs et savants tels que : Ibrahim Ibn Yekhlef Ibn Abdessalem, Abou Ishak Ettensi, Ibrahim Ibn Abderrahmane, Abou Ishak Ettensi, Muhammad Ibn Abdeljalil, Abou Abdallah Ettensi, ou bien encore Abou El Hassen Ibn Yekhlef Ettensi qui créa avec ses enfants plusieurs universités à Tlemcen et où il y enseigna. Le musée actuel de Tlemcen, une ancienne mosquée(Sidi Belhassen), porte son nom. Des géographes arabes comme El-Bekri (1068) ou El-Yaakubi ont y séjourné et écrit. Les Espagnols occupaient Ténès depuis 1505 et ils en furent chassés par les Turcs et à leur tête Kheireddine Barberousse en 1516. La ville restera sous domination turque jusqu'à la colonisation française. Ténès fut occupée par le colonel Changarnier le 22 décembre 1841, et il abandonna la place n'y trouvant pas d'abris suffisants et aucune ressource pour sa cavalerie. En 1843, le maréchal Bugeaud décida la création du port de Ténès et le 28 avril 1843, il y part. Il y laissera le colonel Cavaignac avec de nombreux travailleurs militaires. En 1845, un soulèvement éclate aux portes mêmes de la cité, mais après deux années de lutte dans le Dahra, le chef du soulèvement, Mohammed El Kalii, surnommé Boumaâza, natif du vieux Ténès, est vaincu et fait prisonnier A partir du 1er novembre 1954, commence la Guerre de libération nationale qui se terminera avec l'indépendance de l'Algérie. Jusqu'à nos jours elle attire les curieux par son charme et ses histoires, notamment la mosquée de Sidi Maîza, et la tradition de Sidi Maâmar ce qui concerne le mariage, sur le volet de la mosquée, sise à vieux Ténès, à un km de la ville actuelle de Ténès, avec des dimensions de 18,60 m, la salle de prière de 32x15 m, et son minaret de 15,40 m. Les Idrissides descendant du Prophète (QSSSL) auraient construit cette mosquée, qui est la plus ancienne d'Algérie et encore intacte, dans un style inspiré de la grande mosquée de Damas.
(A suivre)


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