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Un éminent savant latin (II)
Pline l'Ancien (23-79)
Publié dans La Nouvelle République le 11 - 02 - 2010

Le neveu de l'éminent savant romain, appelé Pline le Jeune (61-114) était un brillant orateur. Il est l'auteur, notamment, d'un Panégyrique de Trajan et de Lettres qui sont un brillant témoignage de la société italienne de son époque. Par ailleurs, il cite dans l'une de ses lettres toutes les œuvres de son illustre prédécesseur et oncle.
œuvres principales
Ainsi, donc, Pline le Jeune écrivait à propos de son parent :
«Je suis très heureux que la lecture des livres de mon oncle vous passionne au point de vouloir les posséder tous et d'en réclamer la liste complète. Je remplirai le rôle de catalogue et même je vous indiquerai l'ordre de leur composition, car cette connaissance ne déplaît pas non plus aux curieux de lettres.
L'Art de lancer le javelot à cheval : il l'a composé avec autant de talent que de soin, lorsqu'il était aux armées comme commandant d'une aile de cavalerie.
La Vie de Pomponius Secundus : il en était particulièrement aimé ; il écrivit cet ouvrage comme pour s'acquitter d'une dette envers la mémoire de son ami.
Les Guerres de Germanie : il y a raconté toutes les guerres que nous avons soutenues contre les Germains. Il les commença pendant son service en Germanie ; un songe lui en donna l'idée. Pendant son sommeil il vit debout devant lui le fantôme de Drusus Néron, qui, après avoir soumis une grande partie de la Germanie, y mourut ; il lui recommandait de veiller sur sa mémoire et le priait de le sauver d'un injurieux oubli.
L'Homme de lettres très étendue : il y prend l'orateur au berceau et le conduit à sa perfection.
Les Difficultés de la grammaire : il l'écrivit pendant les dernières années du règne de Néron, quand tous les genres d'études un peu libres et un peu sérieuses eurent été rendues périlleuses par la servitude.
L'Histoire naturelle : ouvrage étendu, savant, presque aussi varié que la nature elle-même.»
Des ouvrages de Pline un seul est arrivé jusqu'à nous, son Histoire naturelle. Ce n'est pas, à proprement parler, dans le langage moderne on entendrait par un titre semblable. Voici, d'ailleurs, le plan de ce livre : l'auteur commence par exposer des notions sur le monde, la Terre, le Soleil, les planètes, et les propriétés remarquables des éléments. De là, il passe à la description géographique des parties de la Terre connues des anciens. Après la géographie vient ce que nous appellerions l'histoire naturelle, à savoir, l'histoire des animaux terrestres, des poissons, des insectes et des oiseaux.
La partie botanique qui suit est très considérable, d'autant plus que Pline introduit beaucoup de renseignements sur les arts, tels que la fabrication du vin et de l'huile, la culture des céréales, et différentes applications industrielles. La partie botanique terminée, il revient sur les animaux pour énumérer les remèdes qu'ils fournissent ; enfin, il passe aux substances minérales, et là (ce qui est l'une des parties les plus intéressantes de son livre), il fait à la fois l'histoire des procédés d'extraction de ces substances, et celle de la peinture et de la sculpture chez les anciens. On voit, à vrai dire, que l'ouvrage de Pline l'Ancien est une sorte d'encyclopédie.
Les intérêts principaux de Pline l'Ancien
Plusieurs thèmes et sujets ont accaparé l'attention et l'énergie de Pline l'Ancien.
l La philosophie
Comme beaucoup de gens cultivés du début de l'Empire romain, Pline l'Ancien est un adepte du stoïcisme. Il est lié avec son plus noble représentant, Publius Clodius Thrasea Paetus et subit aussi l'influence de Sénèque. Ce stoïcien, qui s'adonne à l'étude de la nature et dont la morale lui enseigne d'être agréable avec les autres, cherche sans cesse dans son œuvre littéraire à être bénéfique et à instruire ses contemporains.
Il est aussi influencé par l'épicurisme, l'académisme et la renaissante école pythagoricienne. Mais sa vision de la nature reste essentiellement stoïcienne. Selon lui, c'est la faiblesse de l'humanité qui enferme la déité sous des formes humaines entachées de fautes et de vices.
La divinité est réelle : c'est l'âme du monde éternel, dispensant sa bienfaisance tant sur terre que sur le soleil et les étoiles. L'existence de la divine Providence est incertaine mais la croyance en son existence et à la punition des méfaits est salutaire.
Il est mauvais de s'enquérir du futur et de violenter la nature en ayant recours aux arts de la magie mais l'importance des prodiges et des présages n'est pas rejetée.
La vision que Pline l'Ancien a de la vie est sombre : il voit la race humaine plongée dans la ruine et la misère. Contre le luxe et la corruption morale, il se livre à des déclamations si fréquentes (comme celles de Sénèque) qu'elles finissent par lasser le lecteur.
Sa rhétorique fleurit pratiquement contre des inventions utiles (comme l'art de la navigation) dans l'attente du bon sens et du goût.
Avec l'esprit de fierté nationale du Romain, il combine l'admiration des vertus qui ont mené la République romaine à sa grandeur.
Il n'élude pas les faits historiques défavorables à Rome et même s'il honore les membres éminents des maisons romaines distinguées, il est libre de l'indue partialité de Tite-Live pour l'aristocratie. Les classes agricoles et les vieux seigneurs de la classe équestre (Cincinnatus, Curius Dentatus, Serranus et Caton l'Ancien) sont, pour lui, les piliers de l'Etat et il se lamente amèrement du déclin de l'agriculture en Italie («latifundia perdidere Italiam»). De même, pour l'histoire des débuts de Rome, il préfère suivre les auteurs préaugustéens ; cependant, il voit le pouvoir impérial comme indispensable au gouvernement de l'Empire romain.
(A suivre)


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