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Rebondissement dans l'affaire des faux moudjahidine
La Justice accepte le recours de M. Mellouk.
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 02 - 2010

Cette décision énonce que la demande de M. Mellouk est acceptée dans le fond et la forme. Ce qui augure d'un nouveau traitement de l'affaire des magistrats faussaires qui a défrayé la chronique depuis 1992 et occasionné à Benyoucef Mellouk une traversée de désert qui a anéanti sa carrière au ministère de la Justice.
En d'autres termes, au lieu d'être récompensé pour son abnégation dans l'accomplissement de la mission qui lui été confiée, M. Mellouk s'est vu du jour au lendemain déclaré persona non grata et broyé par la machine de l'administration lorsque le dossier des magistrats faussaires a été rendu public par la presse nationale.
Genèse de l'affaire
En 1973, Benyoucef Mellouk, qui était chef de service des affaires sociales et du contentieux au ministère de la Justice, avait parmi les tâches qui lui ont été attribuées le contrôle et l'homologation des extraits des membres de l'ALN et de l'OCFLN fournis par les magistrats, comme le stipulait une note dudit ministère. Une mission qui a engendré, en fin de compte, sa descente aux enfers. Au mois de mars 1981, M. Mellouk envoie un rapport au ministre de la Justice dans lequel il fait état de l'utilisation par certains magistrats de fausses attestations d'ancien moudjahid. Toutefois, à la réception de son rapport, M. Mellouk a été muté au cabinet du ministère sans qu'il lui soit clarifié ses nouvelles prérogatives. Pis encore, aucun bureau n'a été mis à sa disposition. C'était une mise à l'écart qui préludait d'un acharnement administratif dont serait victime M. Mellouk.
En 1986, une circulaire du ministère des Moudjahidine destinées à tous les ministères stipulait que le contrôle de la qualité de membre permanent de l'OCFLN des cadres obéit à une notion précise : l'interruption de l'exercice de la fonction pour la période durant laquelle ils ont été reconnus membres permanents de l'ALN ou de l'OCFLN. Toutefois, cette mission échue à M. Mellouk lui a été retirée le 9 novembre 1987.
Une abnégation fatale
Sûr des informations que comportait son rapport, M. Mellouk, mû par l'esprit nationaliste, ne voulait pas baisser les bras en continuant à lutter pour que la vérité éclate. Néanmoins, toutes les portes lui ont été fermées sauf celles de la presse nationale qui l'a accueilli pour servir au moins de soutien moral à l'homme qui n'a pas osé sacrifier sa carrière pour se mettre au service de l'Algérie. En 1992, M. Mellouk accorde un entretien fleuve au quotidien l'Hebdo Libéré dans lequel il s'est étalé, avec force détails sur le contenu de son rapport en avançant que toutes les hautes instances du pays ont été mises au courant de cette affaire. C'était plus d'une vingtaine de magistrats qui ont été mis en cause. Durant la même année, M. Mellouk a été suspendu des ses fonctions et fut radié de la liste des affiliés à la Cnas. Ainsi, l'affaire des magistrats faussaires prend l'allure d'un feuilleton judiciaire. M. Mellouk est poursuivi en justice et incarcéré pour divulgation de secrets. En effet, dans un questionnaire qui lui a été adressé par le ministère de la Justice, il lui a été demandé pour quelle raison il a pris des documents appartenant au ministère et qu'il a remis à la presse. La réponse était claire : «Les documents ont été remis aux instances politiques du pays». A-t-on organisé des fuites de documents pour lui faire porter le chapeau et le désigner comme victime expiatoire ? Ensuite, il a été mis en liberté provisoire en attendant le déroulement de son procès.
La machine judiciaire enclenchée
Il a fallu que M. Mellouk attende 5 ans pour voir son affaire enrôlée. Toutefois, en 1997, son procès a été reporté. «Qu'on me juge, qu'on me condamne, mais que le cauchemar s'arrête enfin !», ne cesse-t-il de crier durant ces longues années d'attente. Depuis, M. Mellouk qui ne cesse d'interpeller les pouvoirs publics pour statuer sur cette affaire, vit dans des conditions précaires, plus qu'inhumaines. Convoqué souvent par la justice, sans que son cas ne soit traité, il garde toujours l'espoir d'être jugé comme le veut la loi par une justice qui n'est pas, heureusement, sous l'emprise des magistrats qu'il a dénoncés. Victime de son travail, selon certains, et accusé d'être allé trop loin dans ses tâches, selon d'autres, le point commun entre ses défenseurs et ses pourfendeurs est que M. Mellouk avait «tort». Son tort, c'est d'avoir accompli avec âme et conscience la mission qui lui a été confiée, et ce, pour l'intérêt de l'Algérie.
Mohamed-Cherif Drifi
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