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La problématique de la bonne gouvernance et l'efficacité des institutions en Afrique (VII)
Finances
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 02 - 2010

8- La problématique des relations internationales et problématique de l'intégration de l'Afrique du Nord facteur de dynamisation d'une action collective de l'Afrique-
Il est illusoire de penser gouvernance en en termes d'Etats-Nations. En effet, L'émergence d'une économie et d'une société mondialisées et la fin de la guerre froide depuis la désintégration de l'empire soviétique, remettent en cause d'une part la capacité des Etats- Nations à faire face à ces bouleversements et d'autre part les institutions internationales héritées de l'après-guerre. Car, en l'absence d'institutions internationales réformées tenant compte des nouvelles mutations mondiales et notamment des pays émergents, capables de prendre le relais de la souveraineté étatique défaillante, le risque est que le seul régulateur social demeure les forces du marché à l'origine d'ailleurs la crise mondiale actuelle,car, si les différentes réunions du G20 tenues à Londres et à Pittsburg, représentant 85% du PIB mondial et 2/3 de la population mondiale, ces réunions ont évité d'aborder des sujets qui fâchent comme la suprématie du dollar et la refonte des relations internationales. Or, l'objectif stratégique est de repenser tout le système financier mondial issu de Breeton Woods en 1945 en intégrant le défi écologique, car en ce début du 21e siècle, des disparités de niveau de vie criardes font de notre planète un monde particulièrement cruel et dangereusement déséquilibré. L'abondance et l'opulence y côtoient d'une manière absolument insupportable la pauvreté et le dénuement. Sur les sept milliards d'habitants que compte la planète, un cinquième - dont 44% en Asie du Sud - a moins d'un (01) dollar par jour de revenu. Quand on sait que, dans les 25 prochaines années, la population mondiale augmentera de deux milliards d'individus - dont 1,94 milliard pour les seuls pays en voie de développement - on peut imaginer aisément le désastre qui menace cette partie de l'humanité si rien de décisif n'est entrepris. Devant cette situation, l'intégration économique de l'Afrique ma paraît essentielle car seule des actions collectives peuvent avoir un effet. C'est dans ce cadre que je considère que le sous-segment de l'intégration maghrébine au sein de l'espace euro- méditerranéen, son espace social et économique naturel, intégration à laquelle je suis profondément attaché depuis plusieurs décennies, est vital certes pour la région du Maghreb, ce n'est pas une utopie mais une nécessité économique et historique, également pour l'Afrique pouvant être un puissant catalyseur, faisant le pont avec le monde arabe à fortes potentialités de capitaux alors que les échanges intra maghrébins ne représentent que 3% et les échanges intra pays arabes moins de 6% moyenne 2008/2009, taux dérisoire, malgré de nombreux discours politiques, loin de la réalité économique. Le dernier rapport de la banque mondiale 2009 souligne que l'intégration maghrébine pourrait permettre une croissance du Maghreb de plus de 8% hors hydrocarbures gagnant ainsi plusieurs points qui auront une répercussion positive sur la création d'emplois et donc sur le niveau du taux de chômage. Alors on pourrait imaginer les importantes économies d'échelle, les gains de productivité si l'intégration de l'Afrique pouvait se réaliser, par étapes, tenant compte d'espaces socio-économiques homogènes, d'où l'importance de dépasser la vision étroite des micro- Etats suicidaire pour les pays du Maghreb qui a un poids économique insignifiant au sein du commerce mondial et d'une manière générale. La région méditerranéenne est frappée actuellement par une récession économique avec un écart croissant, les pays de l'UMA ayant un revenu PNB par tête qui représente moins de 15 % de ceux de la CEE. Il faut aller vers le concret loin des discours puisque l'ensemble des points soulevés concernant cette intégration, ont été au centre des résolutions de l'Association Europe-Afrique tenue à l'Unesco fin 1993 sous la présidence d'un grand défenseur de l'Afrique Pierre Moussa et co-présidée par Thabo Mbeki, alors vice président de l'Afrique du Sud auquelles j'ai participé à travers une communication sur l'urgence de l'intégration maghrébine face aux stratégies euro-méditerranéennes, et plus récemment du Mouvement international Européen tenu à Alger du 24 au 26 février 2006 dont j'ai eu l'honneur de présider l'atelier investissement, assisté du Directeur de la Banque Européenne d' Investissement (BEI)où l'objectif du développement du Maghreb était de s'inscrire dans le cadre euro-méditerranéen pour un dialogue fécond entre le nord et le sud pour une prospérité partagée.
Du point de vue économique et pour réaliser l'intégration maghrébine on peut envisager la solution intermédiaire fondée sur l'interaction entre la libéralisation commerciale et l'harmonisation industrielle. Cette solution devrait couvrir une période de 5 ans au cours de laquelle les pays maghrébins s'engageraient : à des réductions linéaires (10 % par exemple par an), des droits de douanes et des restrictions quantitatives frappant les produits échangés, à l'établissement d'une liste d'industries à agréer et dont les produits seraient assurés de la libre circulation et de la franchise sur le marché maghrébin, à la création d'une banque maghrébine d'intégration pour financer les projets d'intérêt commun et favoriser cette industrialisation simultanée et équitable, à l'institution éventuelle d'une union des paiements et enfin à l'harmonisation de leurs politiques commerciales. Après cette banque d'investissement, la création d'une banque centrale et d'une bourse maghrébine pourrait être dans une seconde phase car elles doivent précéder nécessairement la création d'une monnaie maghrébine devant s'insérer horizon 2020 à travers des réseaux dans le cadre de la future création d'une banque centrale et bourse euro méditerranéenne. Une monnaie maghrébine est une utopie sans passer par ces phases intermédiaires. Comme, il y a lieu d'accorder une attention particulière à l'action éducative car l'homme pensant et créatif, critères du taux de développement du XXIe siècle, et qui est avec la bonne gouvernance devra être à l'avenir le bénéficiaire et l'acteur principal du processus de développement. C'est pourquoi je préconise la création d'une université afro-maghrébine, ainsi qu'un centre culturel de la Jeunesse afro- maghrébin comme moyen de fécondation réciproque des cultures, et la concrétisation du dialogue soutenu pour éviter les préjugés et les conflits sources de tensions inutiles.
Quelle conclusion générale à tirer ?
Cette présente analyse a fortement insisté sur la solidarité du Politique, de l'Economique, du Social et du Culturel , l'histoire fondement de la connaissance, facteurs inextricablement liés au sein d'un univers de plus en plus globalisé, où les grands espaces socio- économiques dominent, basés sur la maîtrise des innovations technologiques, la révolution dans le domaine de l'information, le contrôle des circuits commerciaux et financiers et en prenant en compte les effets de la crise mondiale actuelle qui devrait entraîner un bouleversement géostratégique et économique entre 2015/2020. Avec cette préoccupation majeure en ce XXIe siècle, le défi écologique qui nous impose un changement profond dans les deux prochaines décennies de notre mode de production et de consommation si l'on veut éviter un désastre planétaire qui touchera en premier lieu les pays les plus pauvres, dont l'Afrique.
Devant cette situation évolutive, le monde étant en perpétuel changement, l'Afrique reste un continent prometteur comme l'attestent les différentes rencontres USA/Afrique, Europe /Afrique, Chine/Afrique, Japon/Afrique Inde/Afrique Turquie/Afrique, rencontres non innocentes, s'insérant dans le cadre d'une lutte pour la reconfiguration géostratégique du monde. Mon pays, l'Algérie qui est un grand pays accorde une importance stratégique au renouveau de l'Afrique ainsi qu'à l'intégration maghrébine économique.
Pour terminer, espérons que cette modeste contribution suscitera des débats contradictoires productifs, le plus grand ignorant étant celui qui prétend tout savoir.
Car je considère que le rôle de l'intellectuel n'est pas de fonctionner aux ordres, de produire des louanges par la soumission qui est contreproductive pour le pouvoir lui-même en contrepartie d'une distribution de la rente,mais d'émettre des idées constructives , selon sa propre vision du monde, par un discours de vérité pour faire avancer la société. Méditons tous ensemble cette phrase pleine de sagesse du grand philosophe Aristote : «Le doute est le commencement de la sagesse» et ce proverbe amazonien: «Quand on rêve seul, ce n'est qu'un rêve mais quand on rêve tous ensemble, c'est déjà le commencement de la réalité.
(Suite et fin)


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