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«Attention, chien enragé !»
Publié dans La Nouvelle République le 28 - 02 - 2010

Georges Duhamel s'est permis dans une des ses fables de relever l'un des conflits qui rongent la société, en l'occurrence, la répulsion. L'auteur de Scènes de la vie future a attribué le premier rôle à un poteau de bois outré par la présence, à ses côtés, d'un nouveau poteau de béton. Notre poteau de bois gémissait à tout coin de rue. Lamentations par-ci, lamentations par là, comme s'il devait s'éternisait. Une fable qui enfin de compte reflète ces spécimens qui par on ne sait quelle ironie du sort jouent les trouble-fête dans la société.
Nous voilà à la gare routière de Sétif. Il est 2 heures du matin. Le bus, qui venait d'Alger, s'arrête pour déposer des passagers. Un individu, apercevant le bus, accourt comme si le bus allait s'envoler. Il a peur de rester planté là dans un froid glacial. Bref, le receveur le ramasse, le jeune homme en question grelotte de froid. Il donnait l'impression d'un naufragé secouru après avoir perdu espoir, un petit «Mesquine», dans notre jargon.
Maintenant que le bonhomme s'est «décongelé», après avoir savouré cette douce chaleur du climatiseur, il dresse ses antennes, à l'image d'un escargot «entêté», et donne libre cours à son agressivité démesuré ; d'abord, vis-à-vis du receveur. En lui tendant le billet de
1 000DA, le receveur le prie de patienter avant de lui rendre la monnaie. Notre voyageur impatient doute de la bonne foi du receveur et exige sa monnaie illico presto. Faisant preuve d'un opportunisme sidérant, il s'assoit à la place du receveur qui continuera son trajet debout sans oser déranger le «client». Il faut remarquer qu'il avait très bien géré la situation face à ce maniaque.
On arrive à la prochaine gare. Quelques passagers descendent. Ils doivent récupérer leurs bagages. Le temps d'ouvrir la malle du bus est de libérer les passagers, notre virus sème la «psychose» au sein de certains passagers : «Alors, on va attendre une éternité pour reprendre la route ? ». Un autre passager, sans doute de la même graine, enchaîne : «On se croirait qu'ils sont en train de conduire un Boeing.» Et les spéculations vont bon train. Faudrait-il signaler qu'à ce moment le chauffeur du bus est descendu pour quelques minutes.
Les «deux commandants de bords» remontent, et subitement, c'est un silence de mort. Plus personne ne parle. Toutes les langues de vipères se sont tus. On reprend la route. Le virus qui vient d'envenimer l'atmosphère sort de sa sphère personnelle. Il dérange son voisin, et pourtant, il ne pesait qu'une cinquantaine de kilo. Une toute petite masse de chair qu'on pourrait même installer dans une boîte d'allumette. Mais, monsieur veut beaucoup d'espace. Le siège ne lui suffit pas, il allonge ses pieds, jusqu'à occuper le couloir, obligeant les passagers de faire de la gymnastique pour passer. Bref, pour un barrage, c'est un vrai barrage.
On arrive, enfin, à destination. Le bonhomme arrogant, déverse sa rage : «Si j'avais su j'aurai mieux fait de prendre un taxi, ou de passer la nuit à l'hôtel», grogne-t-il. Personne ne riposte.
Tout le monde descend.


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