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L'industrie gazière dans le monde
Le GNL
Publié dans La Nouvelle République le 05 - 05 - 2010

Sur le court terme immédiat, la chute du prix du gaz naturel sur le marché spot a atteint des niveaux assez bas depuis le mois d'août 2009. L'énorme déséquilibre entre l'offre et la demande en gaz naturel explique en grande partie cette chute. Sur le long terme, le gaz naturel liquéfié est l'une des sources d'énergie qui croît le plus rapidement dans le monde. La demande globale en GNL devrait atteindre approximativement 470 millions de tonnes par an d'ici à 2030, ce qui représente une croissance de 200 % depuis 2005, avec un volume de 470 millions pour le GNL. La montée des prix du gaz naturel reflète l'intérêt que portent les investisseurs à l'industrie du GNL afin de répondre à la demande sans cesse croissante. Le prix a presque doublé entre 2004 et début 2009 en passant 4.96 dollars à 8.4 dollars 103 de pieds cubes. La croissance de l'offre de gaz avait pris la forme d'un vif développement des échanges de GNL. 200 milliards de dollars par an de dépenses d'exploration et de production de gaz naturel devraient être engagés chaque année entre 2004 et 2030, à quoi il convient d'ajouter 100 milliards de dollars par an pour le transport. Cette situation avait provoqué l'envolée des prix et, du coup, le développement des marchés spot. C'est ce qui explique qu'on avait assisté à un passage d'un approvisionnement par projet (project supply), des contrats de type sales and purchase agreements (SPAs) d'une durée de 20 à 25 ans, à un approvisionnement par marchandise (commodity supply), des contrats type spot. En somme, le GNL est en train de devenir une marchandise comme une autre.
L'essor du marché du gaz a conduit les pays exportateurs à investir fortement afin d'accroître leurs productions. Ainsi, l'Algérie a exporté en 2008 62 milliards de mètres cubes et s'est fixé comme objectif de porter ses exportations annuelles de gaz naturel à 85 Gm3, dont 55 de GNL à l'horizon 2012. Le Qatar, quant à lui, a exporté en 2009 106 milliards de mètres cubes, essentiellement du GNL et a des visées beaucoup plus ambitieuses, avec un volume prévu de 125 milliards de mètres cubes. La Russie a prévu de livrer jusqu'à 90 millions de tonnes de GNL sur le marché mondial d'ici à 2030, avait indiqué le président de Gazprom A. Miller. En 2009, la Norvège a élevé sa production de 13 % avec 112 milliards de mètres cubes ; le plus gros des investissements a touché la chaîne GNL, alors que la chaîne de transport du GNL est toujours coûteuse, on l'estime compétitive pour un prix de marché supérieur à 4 dollars par MBTU, au moment où les cours actuels se situent entre 3,5 et 4 dollars. Le prix du gaz naturel dans le cadre des contrats à long terme évolue notamment en fonction des produits pétroliers, alors que les marchés spot du gaz naturel à New York, surtout celui du Nymex, ont enregistré entre l'automne 2005 et décembre 2007 une véritable chute des cours, qui sont passés pendant cette période de 23,5 à 7,5 dollars par MBTU. D'une façon générale, les cours du gaz naturel sont sujets à une forte saisonnalité, la demande augmentant à l'approche de l'hiver. Le prix du gaz naturel sur le marché spot a atteint son plus bas niveau en 7 ans, et cela depuis le mois d'août 2009. L'énorme déséquilibre entre l'offre et la demande en gaz naturel explique en grande partie cette chute ; cette faiblesse des prix du gaz naturel sur le marché libre spot peut être attribuée à trois facteurs : le ralentissement de l'activité économique et ses effets à la baisse sur la demande de gaz naturel. A cet effet, dans une étude de l'Observatoire européen des marchés de l'énergie, il était mentionné que la crise a provoqué une baisse mondiale historique de la consommation de gaz naturel à hauteur de 3 % pour 2009, les stocks mondiaux étant plus importants que prévus, plus particulièrement la hausse spectaculaire inattendue de la production de gaz aux Etats-Unis (3,7 % en 2009), favorisée par de nouvelles techniques d'extraction de gaz non conventionnels principalement en ce qui concerne le gaz de schiste.
Les pays exportateurs de gaz naturel ont dû fournir des efforts et des investissements colossaux afin de faire face à la demande virtuelle attendue. A titre d'exemple, le Qatar est parvenu, grâce à un volontarisme prononcé, à engager le développement de son gaz naturel, en lançant des unités de GNL permettant de valoriser ces généreuses ressources dont il dispose. Contrairement à la Russie dont la première cargaison de GNL date d'avril 2009 à partir du champ de Sakhaline-II ; elle vient d'ailleurs de reporter à une date ultérieure le démarrage des projets GNL de Shtokman.
Même si le GNL est un moyen de transport, le gazoduc est l'outil stratégique de la Russie ; sa géographie lui permet de livrer le gros de son gaz naturel en Europe et en Asie sans emprunter la mer pour le transit, alors que l'Algérie est l'un des rares pays qui combinent les deux modes de transport, le gazoduc et le GNL.
Cependant, concernant la situation actuelle que connaît le marché du gaz naturel, nous n'avons ni tous les éléments pour en juger de la situation ni le recul nécessaire. Selon le rapport 2009 de l'AIE, «à l'échelle mondiale, la part du gaz non conventionnel passe de 12 % en 2007 à
15 % en 2030. Ce résultat est toutefois entaché d'une incertitude considérable, surtout après 2020».
Si l'on interprète cela avec un peu d'optimisme, on peut dire que la baisse future des approvisionnements de gaz naturel mettra implacablement la pression à la hausse sur les prix du gaz naturel lorsque le marché se rend compte de l'ampleur du déficit de l'offre. Quant à l'OPEP du gaz, malgré la flexibilité du marché que le GNL est en train d'engendrer progressivement à travers le marché du spot, le niveau de coordination entre les pays se limite au Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) en vertu de l'accord conclu en décembre 2008 à Moscou.
La plupart des compagnies gazières des pays exportateurs de gaz naturel sont à capitaux étatiques majoritaires, donc la décision de la réduction de l'offre est non seulement une décision économique, mais aussi politique. Qu'en est-il dans la réalité ? Pour le moment, les stratégies de ce pays ne convergent pas encore, les deux grands pays producteurs. Excepté la Norvège qui n'est pas concernée, le Qatar et la Russie ont eu des attitudes assez floues par rapport à la question parce qu'il y a eu beaucoup plus de concurrence et de compétitivité que de coopération.
La Russie utilise cette OPEP du gaz comme un étendard qu'elle agite pour titiller l'Europe à des fins de politiques étrangères. Il est à remarquer que la Russie, qui n'a pas écarté cette option, ne juge pas utile de faire partie de l'OPEP du pétrole alors que le principe est le même et les enjeux sont identiques d'autant qu'il est le deuxième producteur mondial de pétrole.
(A suivre)


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