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La souffrance des 90 familles
Hadjout (Tipasa)
Publié dans La Nouvelle République le 05 - 06 - 2010

Ce sont des conditions insoutenables dans lesquelles sont entassées à huit parfois douze personnes dans une seule pièce.
Dans ces habitions malsaines où l'humidité règne en maîtresse, il n'existe aucune commodité pour vivre d'une manière modeste.
Il n'y a pas une seule famille qui n'est pas atteinte de maladie chronique, asthme, diabète, maladie cardiovasculaire mais surtout le stress vecteur essentiel de ces maladies.
Nous avons eu l'occasion de visiter ces taudis, les murs suintent de sueur, la promiscuité est omniprésente avec tous ses dangers. Dans la majorité des cas, les jeunes filles (étudiantes) dorment avec les parents pour laisser place aux garçons qui utilisent les quelques espaces cuisines, douches. Parfois, c'est des bagarres qui dégénèrent entre la fratrie à cause d'un emplacement. Par ailleurs, les parents déjà dépassé par les événements ne savent plus où donner de la tête tellement l'étroitesse des lieux devient inexorablement le prétexte à l'affrontement et parfois à la dislocation de la famille.
Cette situation dramatique est vécue au quotidien par ces familles qui sont meurtries dans leur chaire.
B. N. frise la trentaine, il nous avoue qu'entre lui et sa femme rien ne va plus et pour cause, il n'assume pas son devoir conjugal compte tenu que trois de ses enfants dorment avec lui. «Vous savez, il m'arrive parfois de louer une chambre d'hôtel pour renouer maritalement avec mon épouse.» C'est un homme briser par le chagrin et il va s'en dire que tous les ennuis d'ordre social et parental vont se répercuter sur ses progénitures à force de vivre dans de pareilles conditions.
Abderrahmane, un quinquagénaire, fonctionnaire de son état, vit le martyre. L'air timide, il n'ose pas parler mais il éclate en sanglots devant nous : «Dites-moi, quoi faire, je ne peux plus vivre dans ces conditions car mes deux grandes filles dorment avec moi, pour me changer, je suis obligé d'aller aux toilettes étant donné que c'est le seul endroit de disponible, mes garçons au nombre de quatre occupent l'unique pièce tandis que moi mon épouse et mes filles dormons dans la cuisine aménagée en chambre et la douche a été transformée en cuisine.»
Dans ce bâtiment, il y a trois appartements d'une pièce dans le même palier le jour de notre visite, les vêtements étaient étendus pour sécher car l'immeuble ne possède ni balcon ni séchoir. Tous les habitants ont procédé à des transformations pour gagner de l'espace et c'est justement la cause essentielle du manque de gaz de ville compte tenu que la Sonelgaz a refusé le branchement et elle a raison vu les risques que cela comporte.
C'est en 2001 que ces logements F1 ont été distribués mais les responsables de l'époque ont promis aux 90 familles de les reloger dans de meilleures conditions mais hélas rien n'a été fait et le mal perdure.
Pourtant, depuis cette date, selon les habitants des dizaines de recours ont été transmis à qui de droit et dernièrement des correspondances ont été adressées à un très haut niveau pour obtenir gain de cause. Cette conjoncture dramatique à plus d'un titre risque à court terme de provoquer l'effritement des familles et créer un climat de méfiance tout en encourageant la naissance d'une délinquance à l'état latent qui va très certainement générée les conditions idéales d'un nid de malfaiteurs potentiels avec les conséquences que cela augure.
Des solutions existent par exemple modifier les F1 en F2 et le reste des habitants leur octroyer des logements neufs. Il s'agit de bonne volonté et d'esprit d'initiative pour mettre fin au calvaire de ces familles. Gageons que leur appel ne va pas rester vain.


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