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Des perspectives incertaines (II)
Réserves des hydrocarbures en Algérie
Publié dans La Nouvelle République le 29 - 07 - 2010

Les perspectives des réserves de pétrole et de gaz et du prix de cession du marché du gaz restent incertaines. La majorité des contrats à moyen et à long terme arriveront entre 2012 et 2015 à expiration, ce qui ne vas pas sans avoir des conséquences sur les recettes de Sonatrach, donc sur le devenir de l'économie algérienne où tout est irrigué par les hydrocarbures.
Le repositionnement qui s'opère aux Etats-Unis vers le gaz non conventionnel au détriment du GNL — les USA risquent à l'horizon 2020 de devenir exportateur net de gaz, le Department of Energy ayant revu à la baisse sa prévision de demande de GNL de plus de 60 % à l'horizon 2020, d'où le gel, voire l'abandon de plusieurs projets de regazéification — va modifier la donne au plan mondial. La mise sur le marché de capacités additionnelles de liquéfaction (57 Gm3) et de regazéification (260 Gm3) entre 2009 et 2013, ces surcapacités ne conduiront-elles pas à des taux d'utilisation très faibles des terminaux d'importation GNL avec comme résultat dans les prochaines années l'offre de GNL surpassant fortement la demande gazière globale, avec pour conséquence une pression accrue sur les prix , qui, selon Cedigaz, dans son rapport de décembre 2009, devrait reculer la mise sur le marché d'une offre disponible supérieure de 100 Gm3 ces deux dernières années, combinée à une forte réduction de la demande, rallongeant jusqu'à 2015-2016 la période actuelle de bulle gazière. Face à cette situation, où le prix de cession d'un million de BTU est d'environ 4 dollars pour le gaz non conventionnel, une réduction des coûts de plus de 40% permis grâce au forge horizontal, et en plus par la prise en compte de l'entrée croissante dans le marché du gaz de nombreux pays en Afrique et en Amérique latine concernant le gaz conventionnel, sans compter les nombreux projets de canalisation à travers le monde, notamment vers l'Asie et les Balkans, se pose alors la question de la place de Sonatrach sur cet échiquier stratégique mondial et de la rentabilité des installations tant par canalisation que du gaz naturel liquéfié alors que la rentabilité du GN doit être environ de 8/9 dollars et celle du GNL entre 11 et 14 dollars. Va-t-on donc vers des renégociations à la baisse du prix de cession du gaz algérien ?
3) La Commission nationale de régulation de l'électricité et du gaz (CREG) a élaboré le 25 juillet 2010 sur son site internet le programme indicatif d'approvisionnement du marché national en gaz pour la période 2009-2018 et prévoit trois scénarios : une hypothèse de forte consommation intérieure en 2018 avec 63 milliards de mètres cubes gazeux, une hypothèse moyenne avec une consommation intérieure de 55 milliards et une hypothèse faible avec 51 milliards contre une consommation en 2010 de 29 et 40 milliards à la fin de 2014.
La forte connexion par rapport au marché international (bas prix) explique, en grande partie, la forte consommation intérieure et, en partie, le déficit structurel de Sonelgaz, car un meilleur management et la concurrence permettraient également de réduire les coûts. Ainsi, l'Algérie pourrait faire face à une grave crise interne de gaz dans les huit prochaines années s'il n'y a pas de découvertes substantielles qui sera fonction tant du vecteur coûts/prix de cession au niveau mondial pouvant découvrir des centaines de gisements mais non rentables financièrement que de la maîtrise technologique supposant la revalorisation de la ressource humaine évitant cette dispersion de Sonatrach qui devient un Etat dans un Etat au lieu de se consacrer à ses métiers de base et un bon partenariat posant la problématique suivante : les 41/51 % favorisent-ils l'entrée de compagnies étrangères avec leur savoir-faire au moment où la concurrence internationale est vivace.
Aussi, en cas de maintien du statu quo actuel tant des prix internationaux du gaz conventionnel, concurrencé par le gaz non conventionnel et à l'horizon 2018 par les énergies renouvelables, la production actuelle de Sonatrach ne pourra pas subvenir à ses engagements d'exportation à travers tant ses GNL que les réseaux Medgaz et Galsi (à moins d'un bradage qui couvrirait à peine les frais de production) et le déficit pourrait atteindre 50 milliards de mètres cubes en 2014 avec le risque de devenir importateur net de gaz à l'horizon 2025, c'est dire que dans 15/16 ans, c'est-à-dire au même moment de l'épuisement des réserves de pétrole.
Cela a des répercussions sur la capacité de financement future de l'Algérie où tout est irrigué par la dépense publique via les hydrocarbures, dont notamment celle de 200 milliards de dollars entre 2004 et 2009 (le problème est ce que ce montant a été intégralement dépensé car n'ayant pas eu à ce jour de bilan) et le programme des investissements publics de 2010 à 2014 de 286 milliards de dollars, qui n'est que le prolongement de l'ancien, étant faux d'affirmer que 40 % vont à l'éducation puisque plus de 85 % de ce montant sont destinés aux infrastructures (le global dépassant 70 % comme entre 2004 et 2009) et non à la valorisation de la connaissance. Ce programme concerne deux volets, à savoir les restes à réaliser des grands projets déjà entamés de 130 milliards de dollars (montant faramineux de 45 % de réévaluation, démontrant une non-maîtrise de la gestion des projets) et l'engagement de projets nouveaux pour 156 milliards de dollars. Avec le montant de l'autofinancement de Sonatrach (63 milliards de dollars en 2010-2014, plus de 15 milliards de dollars pour Sonelgaz soit plus de 35 % des recettes de Sonatrach au cours de 75 dollars le baril et les importations de biens d'équipement, de biens intermédiaires et de la consommation finale, l'on devra inéluctablement, si les cours du gaz et du pétrole se maintiennent au niveau actuel et sans afflux substantiel de l'investissement étranger, conduire à puiser dans les resserves de changes.
A moins que l'on freine le rythme de la dépense publique. Car les dernières mesures contenues tant dans la loi de finances complémentaire 2009 que celle de 2010 ne s'attaquent pas tant à l'essence de l'envolée des importations qui est la non-maîtrise de la dépense publique (mauvaise gestion, corruption).
D'où l'importance d'un large débat national sans exclusive tant sur le futur modèle de consommation énergétique que sur l'après-hydrocarbures qui directement et indirectement contribue à plus de 80 % du produit intérieur brut de 2009. La sécurité nationale étant posée, cela implique l'urgence d'une nouvelle gouvernance, une réorientation de toute la politique socio-économique devant reposer sur la revalorisation du savoir et de l'entreprise loin de la logique rentière et de l'unique dépense monétaire. Donc une politique plus cohérente et visible hors hydrocarbures, évitant une instabilité juridique perpétuelle qui décourage tout investisseur potentiel.
(Suite et fin)


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