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Les investissements émiratis et koweïtiens en Algérie permettent-ils la transition d'une économie de rente à une économie productive ?
Publié dans La Nouvelle République le 23 - 10 - 2010

Comment ne pas souligner que l'Algérie ne souffre pas de financement, la monnaie n'étant qu'un signe et non un facteur de développement, mais de la faiblesse d'une accumulation du savoir-faire managérial et technologique comme le montre la faiblesse des capacités d'absorption renvoyant, d'ailleurs, à la réforme et à la gouvernance globale. L'objet de cette modeste contribution est de poser d'une manière objective la portée de tout acte d'investissement en Algérie qu'il soit arabe, asiatique, russe, américain ou européen ou de tout autre pays, qui doivent être les bienvenus en Algérie s'ils sont porteurs de valeur ajoutée.
Situation des économies algérienne, émirienne et koweïtienne
Le bilan de l'investissement productif est mitigé. Selon les chiffres communiqués par l'Agence de développement des investissements (ANDI) de la fin de juillet 2010, les déclarations d'investissement local, en termes de projets et non de réalisation, sont passées de 11.000 en 2007 à 17.000 en 2008 pour atteindre le chiffre symbolique de 20.000 en 2009, mais avec 1 % seulement d'IDE. De ces projets, les chiffres avancés par l'ANDI indiquent que ce sont les projets locaux qui sont dominants avec 99 % des déclarations de projets. Pour ce qui est de la répartition des projets par secteur, c'est celui des transports qui attire le plus d'investissements depuis 2009 avec 60 %, en majorité des micro-projets, suivi par le secteur du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique
(16 %), du secteur de l'industrie (10 %) et celui de l'agriculture
(2 %). Le nombre de projets étrangers déclarés en intention hors hydrocarbures a été de 694 projets en 2008, dont 387 dans le secteur de l'industrie pour un montant en valeurs monétaires dérisoire, estimé à 88 millions de dinars (moins de 1 million d'euros). D'une manière générale, les investissements directs étrangers significatifs réalisés restent insignifiants en dehors des hydrocarbures, avec un déclin en 2009, à savoir 4 projets. Le plus important n'est pas d'afficher les intentions mais plutôt les réalisations. Les enquêtes sur le terrain montent que 70 % des intentions en projets sont abandonnés du fait des contraintes d'environnement (bureaucratie, système financier, foncier, dominance de la sphère informelle) et il serait intéressant de mener une enquête sur les 30 % restants pour voir si, après avoir bénéficié des avantages financiers et fiscaux, d'autres projets n'ont pas été abandonnés. Face à cette déperdition de l'entreprise, la performance de la dépense publique, misant essentiellement sur les infrastructures, est mitigée comparée à la dépense publique dont les prévisions officielles 2004-2009 sont passées successivement de 55 milliards de dollars en 2004 à 100 milliards en 2005 (inclus le Sud et les hauts plateaux) puis à 140 milliards à la fin de 2006 et qui a été clôturée entre 2004 et 2009 à 200 milliards de dollars mais, faute de bilan, on ne sait pas si l'intégralité de ce montant a été dépensé.
Quant au programme d'investissements publics 2010-2014, le gouvernement a retenu des engagements financiers de l'ordre de 21.214 milliards de dinars, soit l'équivalent de 286 milliards de dollars, et concerne deux volets, le parachèvement des grands projets déjà entamés, soit l'équivalent à 130 milliards de dollars (46 %), et l'engagement de projets nouveaux pour un montant de 11.534 milliards de dinars, soit l'équivalent de près de 156 milliards de dollars, ce qui montre d'importantes réévaluations. L'économie algérienne est une économie totalement rentière où la baisse des cours du pétrole et du gaz combinée avec la non-maîtrise de la dépense publique a eu un impact sur le niveau élevé du déficit budgétaire. Face à ces dépenses, le montant du Fonds de régulation des recettes, géré par le Trésor, différence entre le prix réel des hydrocarbures et le prix fixé par la loi de finances (37 dollars), à ne pas confondre avec les fonds souverains qui sont des fonds d'investissement (le gouvernement algérien ayant écarté le recours à cette procédure), est passé de 4 280 milliards de dinars à la fin de décembre 2008 à 4 316 milliards à la fin de décembre 2009. En cas d'un cours des hydrocarbures inférieur à 70 dollars à des prix constants et d'un cours de cession du gaz inférieur à 9/10 dollars le MBTU (le gaz représentant actuellement plus du tiers des recettes), si l'on n'arrive pas à mobiliser d'autres fonds à travers d'autres circuits, le déficit du Trésor pourrait atteindre 3.615 milliards de dinars dans un proche avenir, ce déficit ne pouvant qu'être couvert qu'à travers le recours au Fonds de régulation des recettes qui seront puisés du même fonds, ce qui réduirait ses réserves à 665 milliards de dinars. La loi de finances 2011 confirme cette tendance lourde puisque, pour le budget de l'Etat pour 2011, nous avons des recettes de 2.992 milliards de dinars, soit 29,7 milliards d'euros ou 38 milliards de dollars, contre des dépenses de 6.605 milliards de dinars, soit 65,520 milliards d'euros ou 88 milliards de dollars, la différence 3.613 milliards de dinars, soit 36 milliards d'euros ou 48 milliards de dollars devant être couverte partiellement par le Fonds de régulation des recettes. L'impact sur la sphère réelle est évident. Face aux données officielles, notamment du taux de croissance, le PIB algérien avoisine 160 milliards de dollars pour une population de 36 millions d'habitants. On peut donc démontrer aisément à partir du renversement de la matrice du tableau d'échange interindustriel que la rente des hydrocarbures participe pour plus de 80 % directement et indirectement à travers la dépense publique au taux de croissance officiel, ne restant aux seuls créateurs de richesses que moins de 20 % dans la contribution de la valeur. Entre le taux de croissance réel et le taux de chômage officiel, nos calculs donnent un taux de chômage corrigé bien plus important.
(A suivre)
Abderrahmane Mebtoul,


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