Cet intérêt se reflète à travers les nombreux projets dont a bénéficié le secteur depuis 1999, qui portent notamment sur le réaménagement de deux périmètres irrigués (Bas-Cheliff et Mina) et la mobilisation davantage de ressources en eau destinées à l'irrigation agricole. La superficie des ces deux périmètres est estimée à environ 50 000 ha de la superficie agricole utile qui est de près de 645 281 ha, et seulement 8 000 ha sont irrigués chaque année à partir des barrages et 10 000 autres par la petite et moyenne irrigation, selon la Direction de l'hydraulique, et ce en raison du manque de ressources en eau. Pour accroître les superficies irriguées des deux périmètres, la wilaya a bénéficié, en 2000, d'une opération d'aménagement du périmètre du «Bas-Cheliff» d'une superficie de 28 250 ha et s'étendant sur 48 km. Ce projet vise l'installation de canaux d'irrigation et l'extension du périmètre sur une superficie de 7 715 ha. Les travaux achevés en 2005 ont porté sur la pose de réseaux d'irrigation à travers trois zones et la création d'une conduite principale de 27 km, 7 bassins de stockage de 2 500 à 12 000 m3 et cinq stations de pompage de 300 litres/seconde à 2 500 l/s. Ce périmètre a bénéficié, en 2000, d'une opération de raccordement au barrage Gargar situé sur le territoire de la daïra de Oued Rhiou qui lui fournit chaque année environ 25 millions de mètres cubes d'eau à travers des conduites principales de 10 000 mètres et d'un canal de liaison s'étendant sur 6 500 ml. Le périmètre de Mina, dont l'eau est captée du barrage de Sidi M'hamed Benaouda a bénéficié, en 2004, d'un important projet de réaménagement de 7 815 ha et l'extension de la superficie équipée à 17 235 ha a été livré en 2006. Ce même périmètre a été renforcé, au mois de septembre dernier, suite à l'achèvement du projet «du bassin Chenal», qui constitue la plus importante structure de distribution et de régulation de l'eau d'irrigation dans plusieurs domaines du périmètre, pour un total de 5 300 ha. Le développement de l'irrigation agricole à Relizane ne s'est pas limité à l'équipement des périmètres irrigués et leur raccordement aux barrages, les efforts déployés ont ciblé également la mobilisation davantage de ressources en eau et la rationalisation de leur utilisation entre les secteurs domestique et agricole avec l'augmentation progressif du volume annuel destiné à l'agriculture, sachant que la wilaya dispose actuellement d'une capacité d'eaux superficielles estimée à environ 560 millions de mètres cubes et 50 millions de mètres cubes d'eaux souterraines. Dans cette optique, les travaux sont en cours pour l'enlèvement d'environ 5 millions de mètres cubes de vase au barrage de Merdja Sidi Abed en extrême-est de la wilaya et qui ne compte actuellement que 9 millions de mètres cubes d'eau seulement, alors que sa capacité de stockage est de 50 millions mètres cubes, ainsi que la rénovation des équipements hydromécaniques de la station de pompage. Le déficit a été compensé au niveau de ce barrage et celui de Gargar par le fonçage de 13 forages répartis sur tout le périmètre de Bas-Cheliff, pour un débit total estimé à 320 litres/seconde, ainsi que la remise de plus de 20 permis de fonçage de puits aux agriculteurs. D'autre part, le volume d'eau d'irrigation agricole des barrages de Gargar et Sidi M'hamed Benaouda a été augmenté passant de 40 millions de mètres cubes au cours de la campagne d'irrigation de 2009 à 46 millions mètres cubes durant la campagne de 2010. L'irrigation agricole a été renforcée aussi l'an dernier par l'achèvement de la réalisation de trois petits barrages dans les communes de Yellel, El Kalâa et Sidi M'hamed Benaouda d'une capacité totale d'environ 700 000 m3 pour contribuer à irriguer environ 220 hectares de terres agricoles. En vue de rationaliser l'utilisation des ressources en eau en irrigation agricole et de son économie, les agriculteurs de la région bénéficient du soutien de l'Etat pour l'acquisition de matériel d'irrigation approprié, tel que celui d'irrigation par pivot et par goutte-à-goutte. Grâce à ces projets dont a bénéficié le secteur de l'hydraulique, il a été enregistré l'augmentation des superficies irriguées des périmètres de Bas-Cheliff et Mina à partir des deux barrages, d'environ 5 000 ha en 2005 à près de 8 000 ha cette année. L'irrigation agricole est orientée vers l'arboriculture fruitière et celles des légumes, des plants et des fourrages et les agriculteurs de la région ont repris, après un arrêt de dix ans, la culture des pommes de terre hors saison sur une superficie de plus de 800 ha. Il est prévu également d'augmenter les superficies irriguées à l'avenir, après l'achèvement du projet de réalisation du barrage de Jdiouia, qui sera lancé au début de l'année prochaine, d'un coût de 10 milliards de dinars et permettra d'atteindre une capacité de stockage, d'environ de 100 millions de mètres cubes destinés à irriguer 7 000 ha du périmètre de Bas-Cheliff, selon la Direction de l'hydraulique. La station de traitement des eaux usées d'Ammi Moussa, opérationnelle depuis 2009, contribuera également avec sa capacité de 96 000 m3 d'eaux traitées et celle du chef-lieu de wilaya en phase de démarrage (120 000 m3) à l'extension des zones irriguées. Le développement de l'irrigation agricole a eu un impact positif sur l'arboriculture fruitière qui est passée de 9 807 ha en 2000 à 19 960 ha en 2009, selon la Direction des services agricoles. L'oléiculture vient en tête des préoccupations des agriculteurs de la région eu égard à la nature du sol approprié et au profit financier abondant réalisé. Ainsi la superficie réservée à ce type de culture est passée de 3 460 à 7 740 ha, selon la même source.
