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A quoi servent les syndicats dans les hôpitaux ?
CHU de Batna
Publié dans La Nouvelle République le 09 - 11 - 2010

, Le pluralisme syndical n'a pas changé les habitudes et la routine ronronnante au centre hospitalo-universitaire de Batna. La tradition s'entête toujours à maintenir la vétuste UGTA en haut du piédestal syndical interne, la locomotive dite majoritaire. Apparemment, la percée de la SNAPAP, censé constituer un sérieux concurrent, n'a pu avoir lieu sauf que ce syndicat se contente pour le moment d'une structuration partielle, limitée en nombre d'adhésions. C'est pourquoi M. Nouari Yousfi, le sg de l'UGTA du CHU, garde le sourire. En fait, le CHU compterait 1 600 travailleurs dont 1 200 figureraient, semble-t-il dans les inventaires des adhérents syndicaux affiliés à l'UGTA. L'on estime que 70 % sont des fidèles de ce syndicat de l'ex-parti unique parmi lesquels 55 % sont des paramédicaux contre 20 % seulement pour le SNAPAP. En tant que syndicat le plus puissant du CHU de Batna, l'UGTA serait, donc, la mieux écoutée par le direction et l'administration sans toutefois arriver à s'imposer en contre-pouvoir réel.
«Nous sommes un syndicat de dialogue et non de blocage», nous a déclaré M. Nouari Yousfi, patron de cette UGTA interne. D'où la position de principe contre toute forme de grève au CHU au motif que les retombées négatives s'avèrent toujours désastreuses dans le cas d'un pareil service public. L'UGTA se limiterait, donc, à sa mission classique : défendre les intérêts socioprofessionnels de ses adhérents et adhérentes et repousser l'arbitraire éventuel de l'administration et tout comportement reposant sur des motivations subjectives tels le racisme, le régionalisme, les règlements de comptes et/ou les harcèlements divers. Il semblerait établi que les mentalités et comportements de la rue se seraient déplacés à l'intérieur de l'établissement sous leur forme rétrograde. L'UGTA ne pouvant livrer, par conséquent, que des combats d'arrière-garde, renvoyant paradoxalement à l'éternelle «pensée unique» comme instinct de survie, mode d'action et pourquoi pas rentier. Une réalité qui participe au blocage de toute évolution vers le progrès. Les observateurs demeurent convaincus que le service public de santé ne trouvera jamais sa voie dans un tel contexte spécifiquement algérien : fonctionner avec des mentalités obsolétes , archaïques et des calculs d'intérêts sorte de négation de la notion même de «res publica» ( la chose commune) qui n'existerait pour certains que dans les ouvrages de la philosophie grecque. Des combats au quotidien sont menés au nom de l'intérêt national mais souvent suscités par de curieuses luttes claniques, corporatives et/ou de positionnement qu'encourage un libéralisme algérien forcément débridé et sauvagement mafieux. Le socialisme a disparu du pays mais ses mamelles semblent avoir été récupérées, disent les détracteurs. Le partage matériel est à son comble. Et presque tout le monde aspire au partage des enveloppes financières de l'Etat. Grands responsables ou petits sous-fifres, entrepreneurs et fournisseurs se corrompent semble-t-il à ciel ouvert et ce,dans tous les secteurs. Le peuple le sait mais l'Etat n'existerait pas.
Au fait, à quoi servent les syndicats dans nos hôpitaux ? Question troublante mais qui mériterait quand même d'être posée à l'intérieur des institutions de l'Etat et au sein de la société. Au CHU de Batna, ce genre de commentaires osés se pratique librement au quotidien. Une illustration frappante démontre que huit membres sur les quinze composant la section syndicale UGTA sont des chefs de services hospitaliers. Cela ne semble pas être du goût des personnels subalternes lesquels estiment, à tort ou à raison, que dans le fond c'est bien l'administration de l'établissement qui détiendrait le plus «d'action» et de voix dans cet appendice interne qu'est l'UGTA. L'on voit mal, en effet, que des chefs de services qui sont en attente de promotions statutaires se dresser contre leur hiérarchie administrative laquelle dispose en droit et dans les faits de tous les pouvoirs légaux. Si l'UGTA, grâce à ses œuvres sociales, permet aux travailleurs d'acquérir de biens matériels par la formule de facilités financières, c'est bien là que réside son «aura» réelle et son emprise sur le tas. Le comble c'est lorsque l'on rencontre certains syndicalistes qui souhaiteraient même siéger un jour en commissions d'attribution des marchés publics, comme des sortes de contrôleurs qui, dans les coulisses, auront leur mot à dire, et pourquoi pas, leur part de l'enveloppe. IL ne resterait plus, donc, qu'à parachever le dépouillement de l'administration, pourtant seul maître à bord, de ses prérogatives juridiques et sa spécificité liée au service public. La tentation d'ingérence est toujours omniprésente chez tous les syndicats qu'ils soient de gauche ou de droite. Certes, il faut reconnaître que l'UGTA prend part à l'aiguillage de certaines actions de l'administration pour éviter des déraillements sur le dos des employés (donc des fonctionnaires syndiqués). Mais par les temps qui courrent , la section syndicale du CHU-Batna se préoccupe au plus haut point de la protection sécuritaire des médecins, des paramédicaux et des employés face aux risques encourus dans l'exercice de leurs fonctions. Avec tout ce qui se passe comme menaces et/ou menaces de la part de certains citoyens à l'intérieur même des urgences médicales ou de certains services, l'on ne peut qu'être inquiet. Le cas des jeunes drogués dont les frères, les amis et les cousins accourent aux urgences pour exercer de l'intimidation et empêcher le personnel médical et paramédical de signaler les cas de délinquants ou de dealers aux services de police, est récurent. Médecins et paramédicaux, qui oseront se défendre, risqueraient semble-t-il de se voir condamnés par la justice. Dans un tel cas de figure, cela se répercuterait inévitablement sur leur gagne-pain et leur plan de carrière. Voilà un dilemme que l'UGTA de M. Nouari Yousfi voudrait bien voir se résoudre une fois pour toutes par les autorités locales.


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