, Au cours d'une allocution prononcée à l'occasion des travaux de la troisième session du Conseil ministériel maghrébin de l'eau, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal a mis en avant, jeudi dernier à Tunis, la politique suivie ces dernières années par l'Algérie face aux défis que pose le problème de l'eau. Pour surmonter cette problématique, l'Algérie, a-t-il poursuivi, emploie une stratégie bien précise qui se base sur l'augmentation des capacités de mobilisation des ressources hydriques, conventionnelles et non conventionnelles, en vue de répondre aux besoins des consommateurs. Sur sa lancée, M. Sellal a mis l'accent sur l'impératif de réhabiliter et d'élargir les réseaux de distribution d'eau potable et d'épuration des eaux usées afin de préserver l'environnement. Profitant de l'occasion, il a mis la lumière sur la nécessité de moderniser les périmètres irrigués et de les élargir en vue de consolider la stratégie de la sécurité alimentaire et de la réforme institutionnelle du secteur de l'eau dans le cadre d'une approche nationale de soutien à la gestion de l'eau. Cette stratégie, selon le ministre, a permis de répondre aux aspirations des habitants en matière d'approvisionnement en eau potable, de développement des systèmes d'approvisionnement et de contribution à l'élargissement et au développement des espaces irrigués. Abordant la problématique des défis à relever en matière de ressources en eau, M. Sellal a précisé que l'eau est un élément essentiel du développement humain, un élément «dont la gestion doit être basée sur la coopération et le partenariat, en vue de faire du droit à l'accès à l'eau une réalité pour les peuples de la région». Pour lui, la problématique de l'eau dans la région maghrébine nécessite une stratégie judicieuse, a précisé le ministre qui a exprimé sa conviction que la concertation, la coopération et la solidarité ainsi que la participation de toutes les parties actives est à même d'aboutir à une dynamique participative réelle susceptible d'offrir les meilleures opportunités de mise en oeuvre des travaux. De son côté, le ministre tunisien de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Abdessalem Mansour a mis l'accent sur les défis futurs en matière de garantie de la sécurité hydraulique, appelant à cet effet, à harmoniser les efforts maghrébins, notamment, dans les domaines de l'eau et de l'irrigation et à consolider l'intégration inter-maghrébine. Pour sa part, Omar Ahmed Salem, secrétaire du comité administratif de l'autorité générale libyenne de l'Eau a relevé l'intérêt de renforcer la coopération et la complémentarité maghrébine dans ce domaine. Notons que les travaux de la 3e session du Conseil ministériel maghrébin chargé de l'eau et de l'hydraulique ont été sanctionnés par la signature d'une convention sur la stratégie future décidée par le conseil dans le domaine de l'eau et visant à élaborer des études de prospection des ressources hydriques sur les moyen et long termes. Cette stratégie a pour objectif de mettre au point un plan d'action maghrébin dans le domaine des eaux, d'instituer un système d'information maghrébin en la matière et d'intensifier la coopération dans la région, notamment, pour ce qui a trait à l'utilisation des ressources non conventionnelles.
