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Rush des Tunisiens sur les villes frontalières algériennes
Tunisie
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 01 - 2011

Et lorsque Zine Abidine Ben Ali, le président tunisien déchu ,s'est envolé à destination de l'Arabie saoudite, les uns comme les autres des deux côtés de la frontière ont créé une ambiance de kermesse. «Maintenant, nous attendons le verdict d'un procès portant sur 23 années de gestion dictatoriale de la Tunisie», affirmeront-ils à l'unanimité. D'où l'étonnement de plus d'un lorsque, hier dimanche, la rumeur s'est répandue comme une trainée de poudre selon laquelle «la police tunisienne des frontières a fermé tous les postes frontaliers interdisant de fait la circulation dans les deux sens des biens et des personnes des deux pays» indique le bouche-à-oreille. On prend soin de préciser que cette fermeture est étanche du côté des wilayas de Tébessa, Tarf et Souk Ahras. «Cette information est dénuée de tout fondement. Pas un seul poste frontalier n'a été fermé et la circulation entre nos deux pays n'a pas cessé une seule minute», affirment des agents en poste au consulat de Tunisie à Annaba. Tout aussi catégorique est le démenti des populations frontalières du côté algérien. Ces dernières parlent même d'un rush, rarement vécu, de leurs voisins tunisiens entrés légalement ou par des chemins détournés avec l'intention d'acheter tout ce qu'ils peuvent en produits alimentaires dans les villes et communes en territoire algérien. De Tabarka, Ghardimaou, Jendouba, Hamam Bourguiba et beaucoup d'autres localités, ils affluent avec des informations alarmantes sur des situations qu'ils ont vécues et créées, selon eux, par des bandes de pilleurs et délinquants tunisiens. Dans leurs propos comme dans leurs gestes, le décor de la verte Tunisie prend des allures de camp de refugiés avec l'absence totale de denrées alimentaires, médicaments, carburants… D'autres saluent ce qu'ils estiment être la victoire sur la dictature, la corruption et la compromission qui ont caractérisé les 23 années de gestion de la Tunisie par la famille Zine El Abbidine. Les Tunisiens sont beaucoup plus nombreux du côté des zones frontalières de El Ayoun et Oum Tboul. Ils sont accueillis à bras ouverts par leurs amis algériens qui n'hésitent pas à mettre à leur disposition tout ce dont ils ont besoin avant de reprendre la route à destination de leur chaumière avant le couvre-feu de 17h00. Selon eux, à Tabarka,petite ville touristique tunisienne comme à Jendouba et Béja chef-lieu du gouvernorat un peu plus loin, il y a une déferlante de cortèges avec des banderoles qui claquent, des slogans anti- Zine Abedine qui fusent et des applaudissements qui n'en finissent pas de crépiter. Il est même question d'une ville de Béja enivrée de liberté qui refuse de croire au pire auquel s'adonnent un peu partout les pilleurs. Côté algérien, principalement à Oum Tboul, Ram El Souk, El Ayoun, El Hamra, El Kala, des communes et localités frontalières dans la wilaya de Tarf, s'installe un véritable marché des produits alimentaires au profit des Tunisiens. Le spectacle est inouï. Algériens et Tunisiens multiplient les assauts d'affection. La fermeture des magasins des produits alimentaires est largement débordée, imposant aux commerçants algériens d'ouvrir leurs stocks pour approvisionner leurs amis tunisiens en boîtes de lait en poudre et en sachet, sacs de semoule, farine, pâtes alimentaires, sacs de légumes secs et de produits agroalimentaires en conserve. Loin des regards des policiers algériens, les révélations sont beaucoup plus importantes. Telles celles ayant trait à une milice mise sur pied par le directeur de la sécurité à la présidence et le ministre de l'Intérieur sous Zine El Abidine. «D'ailleurs, ils ont été tous les deux arrêtés par l'armée dans la nuit de samedi à dimanche pour complot contre l'Etat et incitation aux troubles à l'ordre public» dira notre interlocuteur. Il a par ailleurs fait état de la destruction partielle ou totale de plusieurs biens mobiliers et immobiliers de la famille présidentielle et ceux appartenant à des proches de son épouse.
Sur sa lancée, ce ressortissant tunisien de Jendouba marié à une Algérienne a parlé de la fuite à l'étranger du 1er responsable de la société tunisienne des engrais phosphatés. Proche parent de l'épouse du président déchu, il est aussi le propriétaire de la filiale algéro tunisienne Kemial actuellement en activité au complexe des engrais phosphatés de Annaba. Ces dernières quarante- huit heures, toutes les populations des localités implantées tout le long de la bande frontalière avec l'Algérie ne parlent que de révolutions tunisiennes aux allures d'épopée et d'une situation politique vécue comme une affaire sentimentale.

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