En raison de ce que subissent les Palestiniens de Gaza, trois syndicats de la Santé publique gèlent, en signe de solidarité, leur grève prévue du 17 au 21 et font don d'une journée de leur salaire. Le Syndicat national des praticiens de la Santé publique (SNPSP), le Syndicat national des praticiens spécialistes de la Santé publique (SNPSSP) et le Syndicat national des psychologues (SNAPSY) ont décidé, mardi, de geler leur grève prévue du 17 au 21 janvier. Le Syndicat des maîtres-assistants en sciences médicales (SNMASM et celui des professeurs et docents (SNPDSM), tous deux membres de l'intersyndicale, décideront, samedi lors de leur assemblée générale prévue à l'hôpital Mustapha, s'ils vont ou pas maintenir leur mot d'ordre de grève. Cela traduit-il une scission au sein de l'intersyndicale ? Non, a assuré M.Merabet, porte-parole de l'intersyndicale et président du Syndicat national des praticiens de la Santé publique (SNPSP), lors d'une conférence de presse animée hier, à Alger. « Nous sommes persuadés que les hospitalo-universitaires feront le même choix que nous en ce qui concerne cette grève». M. Youssefi, du Syndicat national des praticiens spécialistes de la Santé publique SNPSSP, dira pour sa part «nous avons agi par rapport à une situation qui nous dépasse et qui ne peut nous laisser insensibles». Il s'agit de la situation qui prévaut à Gaza, en Palestine, et qui est à l'origine du gel décidé par les trois syndicats de la Santé. Une journée de salaire, ont indiqué les responsables de ces syndicats, sera versée au peuple de Gaza en signe de solidarité, ont-il déclaré. Les praticiens de la Santé se disent, également, disposés à partir pour Gaza dans le cas de l'envoi d'équipes médicales multidisciplinaires par les autorités. « Des centaines sont prêts à partir », affirme M. Merabet. Les syndicats « interpellent » l'Etat afin que celui-ci renforce et concrétise cet élan de solidarité envers les Palestiniens. Les praticiens de la Santé, entre généralistes, spécialistes et psychologues, se disent prêts à participer ici dans le pays à la prise en charge des blessés en provenance de ce pays meurtri. L'on précise que « l'Algérie dispose de moyens adéquats pour les accueillir». Lundi prochain, des meetings seront organisés dans tous les CHU du pays en signe de solidarité avec Gaza, a-t-on par ailleurs annoncé. Revenant au mouvement de grève qui devait être déclenché le 17 janvier en cours, M.Youssefi dira que son gel a été décidé par les bureaux exécutifs de ces syndicats, avant de préciser que l'option de la grève pourrait être reprise à tout moment. « Son gel ne va pas aller au-delà de deux mois », a-t-il encore déclaré. On annonce dans ce contexte que le SNAPSY, SNPSSP, SNPSP et probablement les hospitalo-universitaires SNMASM et SNPDM se réuniront dès l'entame de février prochain, afin de décider d'une date pour entrer dans une grève «ouverte».
