Alors que ces lotissements, tous viabilisés, sont occupés depuis près de vingt ans, les premières attributions remontant à 1990, les 1.200 attributaires des lots communaux de trois des plus grands lotissements de la ville d'El-Khroub attendent toujours leur acte de propriété. «La grogne qui a gagné ces citoyens est légitime et nous le comprenons fort bien», avoue M. Hemaïzia Nasser, le vice-président de l'APC, interrogé sur la question. Les «bénéficiaires» disent, eux, avoir les mains liées. «Alors que nous avons investi tout notre capital dans la construction de nos demeures, nous ne disposons toujours pas d'actes de propriété qui nous permet de disposer de nos biens». Pour les cités Sidi Amor, du côté de la nouvelle ville Massinissa, au lotissement du «20 Août», à hauteur du souk hebdomadaire ou encore de la cité Benboulaïd, qui compte deux lotissements, c'est le même problème et la même lassitude chez le citoyen. «Toutes les demandes de régularisation adressées aux anciens exécutifs communaux sont restées lettre morte, précisent, dépités, des habitants de ces lotissements». Toujours au sujet des actes de propriété, le vice-président de l'APC rassure que le règlement de ce dossier est en bonne voie. «Nous avons recensé toutes les familles et ce n'est plus qu'une question de jours, de semaines, tout au plus, pour régler cette situation. Des contacts avec la direction des Domaines vont être entrepris pour la cession ou l'achat de ces terrains qui appartiennent toujours aux domaines. Une fois réglé le problème de l'assiette foncière, rien ne nous empêchera de faire délivrer à ces citoyens des actes en bonne et due forme». Des pourparlers avec les Domaines vont donc débuter sans doute début février, mais également avec les services de l'AADL qui auront à établir ces fameux documents. Ce sont là, précise notre interlocuteur, des étapes administratives compliquées qu'il faudra franchir mais nous avons grand espoir de les régler rapidement, grâce à une entente entre toutes les parties en présence, conclut notre interlocuteur qui promet que le site de Chélia, avec environ 5.000 habitants, sera également régularisé.