La fondation «Emir Abdelkader», section d'Aïn Témouchent, a organisé ce jeudi, au musée du moudjahid de Béni-Saf, un cérémonial en l'honneur de moudjahidine qui, comme l'explique Bensenouci Bouziane, principal organisateur, sont des «oubliés de l'histoire». Ces citoyens, qui ont eu le mérite de participer à la guerre de Libération du pays, sont restés dans l'ombre d'eux-mêmes. Ils ont ainsi reçu un titre symbolique de reconnaissance des mains des organisateurs. De ceux qui ont la chance d'avoir toujours de bonnes jambes, nous citerons Abdeslem Mohamed et Bendouma Benamar. Et ceux qui ne sont plus de ce monde, ils ont été honorés à titre posthume; le titre ayant été remis à la famille. «La région de Oulhaça (elle s'étendait jusqu'à l'est de Béni-Saf) peut être fière de compter parmi sa population, dira Bensenouci, l'un des taux les plus importants de chahids, c'est pourquoi la fondation se réjouit, aujourd'hui, d'être là». Des personnalités ainsi que des membres de la fondation, venus d'autres régions et à leur tête Chamil Boutaleb, arrière petit-fils de l'Emir, y étaient présents à la manifestation. Le cortège s'était ensuite rendu à Sidi Yacoub, dans la commune de Oulhaça, là où a livré, un 25 avril 1835, l'Emir Abdelkader, l'une de ses plus prestigieuses batailles, la bataille de Oued El-Atcham, contre le colonisateur français de l'époque. Deux conférences ont été animées par des historiens de l'université d'Oran: l'une sur le lieu même de la bataille et la seconde à la zaouïa de Sidi Yacoub. Cette journée sera marquée aussi par l'honneur rendu, à titre posthume, à un condamné à mort, feu Sidi Yekhlef Ykhlef Ould Bouchentouf, exécuté quelques jours après Ahmed Zabana. La population de Sidi Yacoub a répondu massivement. Couscous, dattes ont complété le plaisir.