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La paire de chaussures qui réveilla les consciences assoupies
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 05 - 02 - 2009

Tikrit, la ville natale de Saddam Hussein, vient d'élever une statue, non pas en l'honneur de son dictateur de fils défunt, mais du journaliste Mountazir Al Zaidi, le lanceur de chaussures sur ce qui était la plus « prestigieuse » figure de la planète : G.W Bush.
Il s'agit d'un mémorial représentant une chaussure de 3 mètres de long sur 2 mètres de large, centré par un arbre qui ne peut être qu'un symbole d'espoir. Aux dernières nouvelles, elle aurait été démontée par les sbires de Nouri el Maliki. La chaussure d'Al Zaidi, arme dérisoire contre l'oppresseur dans la lignée de la flèche planté dans le mythologique tendon d'Achille, devrait constituer à l'avenir la glorieuse armoirie du mépris. Si ce rustique article a pu, à lui seul, ramener plus de dividendes auprès de l'opinion internationale séduite par le geste que toute autre cogitation capitularde, ne faudrait-il pas remplacer les salpêtrières par des cordonneries ? L'incident qui a fait le tour de la planète, surtout en Occident et c'est là où réside le génie de l'innovation, a démontré au monde entier et en live, que l'homme qui peut détruire l'humanité par une simple pression sur un bouton, peut être victime d'un « lance savate » ! Les images de bombement de torse, en vareuse de marines, sur les porte-avions US ont été lamentablement démystifiées. Faussement magnanime devant les objectifs des caméras, il n'a fait aucune tentative pour empêcher la police du régime supplétif de molester presque à mort et sous ses yeux, le « magnicide ». Bravo Al Zaidi ! Ta giclée de godillot t'a élevé du rang de journaliste hier encore inconnu, à celui d'icône de résistance universellement applaudie. Tu fais même des émules ici et là. Ton nom serait-il inspiré d'El Mahdi de la Tradition ? Qu'il le soit ou pas, il restera gravé dans la mémoire des damnés de l'humanité opprimés par le déni, le dénuement et les guerres qu'on leur fait subir.
Tu l'as ridiculisé qu'à telle enseigne, il fait actuellement l'objet de jeux vidéo et de quolibets. La fermeture du camp de concentration de Guatanamo par Obama vient appuyer ta témérité, la chaussure, cette fois-ci, a visé « l'illustre postérieur ». Tu as vengé ton pays, symboliquement certes, mais tu l'as vengé quand même, depuis la Tempête du désert jusqu'à Abou Ghraib. Mahmoud Dérouiche ne déclamait-il pas : « de ton bras arraché, fais-en une arme et cible ton ennemi ! Hassar hissaraka lamafarou ! ». Ce ne peut être que le summum de la résistance qui, sous l'oppression, peut prendre toutes les formes, même si les forces en présence sont d'inégales importances. Cheikh Bouziane des Zaatcha, pour vaincre sa peur au combat, humainement légitime du reste, ligotait sa jambe repliée pour ne pas rompre sous les canonnades du génocidaire Daumas. L'Etat hébreu en connaît un bout, la fresque filmique de « David et Goliath » a fait plusieurs fois le tour du monde. La résistance dans ce cas de figure est supposée être pacifique, conquérant insidieusement les esprits, elle a eu à justifier par la suite, tous les excès de violence. La première jérémiade, leitmotiv litanique, ressourcera indéfiniment l'alibi.
Faut-il toujours que les « Adjam » prennent la défense des Arabes, de Saladin à Tayyep Erdogan, le Premier ministre turc ? Shimon Pérès a, pour une fois, été la vraie tête de Turc, l'incident diplomatique ne sera pas de sitôt oublié. Le dirigeant turc aura porté le combat jusque dans l'enceinte feutrée de Davos, où les quelques dirigeants arabes affalés dans leur turpitude, n'ont pas eu la dignité de le suivre et à leur tête, Amr Moussa au regard poché par des larmes qui ne sourdent plus. la Turquie qui, pourtant, offrait ses bons offices pour la médiation palestino-israélienne et qui postule à une intégration à l'Union européenne, n'a pas vendu son âme pour un strapontin. Reçu par ses concitoyens en héros, il aura effacé les affronts de tous les Charm-El-Cheikh, Annapolis et autres cénacles politiciens. Dans le registre, l'Iran constitue actuellement la principale « menace » à la sécurité d'Israël et tant mieux, un vieil adage populaire bien de chez nous, dit en substance : « khala'a lil kalb oula yrouh salem » (la terreur exercée sur le chien vaut mieux que rien !).
Nos arrières cousins espagnols, de confession chrétienne pourtant, n'ont pas hésité à prendre position contre les massacres de Ghaza, la juridiction espagnole se déclarant universellement compétente en matière de crimes de guerre, vient de se saisir du dossier israélien. De hauts dignitaires des Eglises catholique et anglicane n'ont pas hésité, un seul instant, à condamner le génocide perpétrés par l'Etat sioniste risquant du coup leur mise au ban. Ils vont jusqu'à mettre en doute l'existence des chambres à gaz, la victimisation constituant pour l'Etat sioniste un inépuisable fonds de commerce lucratif à tout bien de vue. Accusés de négationnistes, ils assument leur courage et donnent ainsi une leçon d'intégrité morale et d'indépendance intellectuelle. Certaines chaînes satellitaires françaises n'ont trouvé de meilleur moment pour passer en boucle des films sur l'Holocausteque, que celui où l'on bombardait Ghaza. Dieudonné, tel Jonas le prophète, est l'objet de tous les harcèlements auxquels s'ajoute le délit de faciès, il est interdit d'antenne par ceux-là mêmes qui fustigent les Musulmans quand ils osent décrier les caricatures danoises.
Il est vrai que dans les pays appelés « grandes Démocraties », il n'y a pas de place pour la minorité ethnique ou religieuse. Au vu des usages qui en sont faits, que veut dire en fait, démocratie ? Dans « Pause-Café » du 31 janvier, Maâmar Farah, cite Raymond Proulx qui en donne une bien amère définition : « La démocratie est une dictature contrôlée par quelques individus dont les électeurs sont complices».


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