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Euthanasie d'Etat
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 05 - 02 - 2009

Pour lutter contre l'immigration clandestine, «il ne s'agit pas d'être débonnaires, mais méchants et déterminés». Il ne s'agit pas du propos d'un de ces jeunes racistes Romains qui ont mis le feu à un Indien pour s'amuser, c'est une déclaration de Roberto Maroni, le ministre de l'Intérieur en personne. Dans les difficultés, économiques ou politiques, ce sont toujours les plus faibles qui sont désignés à la vindicte de la populace. Les immigrés et les sans-papiers en premier.
Les propos du ministre du gouvernement du « centre-droit » qui sent bien son extrême-droite, pour ne pas dire plus, ne sont pas un lapsus. Le gouvernement de Berlusconi est en train de réussir à créer un climat de xénophobie et de haine qui met en émoi les démocrates italiens. Des dispositifs anti-immigrés inspirés par les fascistes de la Ligue du Nord se mettent en place et rendent la vie encore plus dure aux immigrés. Sans verser dans l'alarmisme, on ne doit pas perdre de vue que le fascisme a été la réponse donnée, en Italie d'abord, à la crise économique. Dans le contexte actuel, le discours anti-immigrés - ils sont associés automatiquement à la criminalité - développé par des responsables européens et italiens en particulier évoque de sinistres résonances.
Après des mesures de restrictions pour les enfants étrangers dans le domaine de l'éducation, c'est l'accès aux soins qui est ciblé par le gouvernement italien. Les extrémistes de la Ligue du Nord ont présenté au Sénat une modification d'un article de la loi sur l'immigration pour rendre quasiment impossible l'accès aux soins pour les sans-papiers. Le projet qui fait scandale dans les milieux de gauche et chez les praticiens médicaux équivaut de fait à euthanasier les pauvres. La modification est perverse. La loi fondamentale garantissant des « soins gratuits » aux plus pauvres, les sans-papiers pouvaient, jusqu'à présent et sans risque, se faire soigner. Ne pas être Italien n'était pas une condition de l'accès aux soins. La protection de l'anonymat des sans-papiers incitant ces derniers à se soigner. C'est désormais ce principe qui est attaqué.
Trois associations médicales et juridiques italiennes et Médecins Sans Frontières se sont insurgés contre un dispositif qui encouragerait la délation chez les personnels soignants. On imagine sans peine les effets dissuasifs pour les sans-papiers malades qui hésiteront, au risque d'une dégradation de leur état de santé, d'aller vers les structures médicales. MSF a déjà dénoncé la remise en cause d'un « des droits fondamentaux des hommes, le droit à la santé », la Société italienne de médecine des migrations s'est inquiétée du risque posé par une « clandestinité sanitaire dangereuse pour tous, Italiens et étrangers, en cas de maladies transmissibles ».
Des arguments économiques pertinents ont été également avancés : quand les sans-papiers s'abstiennent de se faire soigner dès les premiers symptômes, cela entraînera par la suite une plus grande pression sur les services d'urgence et une augmentation des situations problématiques. Mais apparemment dans une Italie où des vents mauvais soufflent, l'argument laisse de marbre les vrais barbares, ceux qui veulent transformer les médecins en auxiliaires de police au service d'une politique inhumaine.


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