Les récentes statistiques ayant trait au nombre de personnes atteintes par la tuberculose (+ plus de 200 cas) ont dicté une série de mesures à soutenir sur le terrain, dont le lancement d'une campagne de sensibilisation à Sidi Bel-Abbès en direction des gérants de céfétéria, cafés, salons de thé, et restaurants. Celle-ci a pour effet de surseoir à l'utilisation du sucre en vrac accompagnant les boissons chaudes servies aux clients et qui est mené par le BHC (Bureau d'hygiène communal) qui vient de recommander l'usage systématique du sucre conditionné en sachet dans ces établissements. L'objectif recherché par le Bureau d'hygiène communal est d'accompagner localement le personnel médical engagé dans le programme de lutte contre la tuberculose à travers une mesure à caractère préventif. Celle-ci est justement destinée à briser la chaîne de transmission de cette maladie à l'intérieur de la ville de Sidi Bel-Abbès. Selon notre source, le BHC s'est lancé à partir d'un constat, à savoir que la contamination des personnes saines se fait souvent à l'intérieur des lieux publics, à savoir les cafés, les salons de thé, les restaurants et bien d'autres établissements commerciaux où il y a consommation de boissons chaudes. Le BHC est persuadé qu'il faut axer la surveillance de toute contamination par le bacille de Koch, indique notre source. Pour ce qui est de la première phase de la campagne, il s'agit d'une sensibilisation du plus grand nombre de gérants avant d'interdire systématiquement l'usage du sucrier dans ces commerces... C'est un vrai problème de santé publique qui est posé aujourd'hui, avec la chaîne de transmission de la tuberculose. D'autre part, le cadre médical, M. Bounia, s»adressant à la presse a expliqué : «Un exemple : une personne malade qui est attablée dans un café et se fait servir, comment procède-t-elle pour sucrer sa tasse de café ? Un geste des plus classiques pour tout consommateur en ce sens qu'il va d'abord prélever avec sa cuillère une certaine quantité de sucre, remuer ensuite et, enfin, goutter le breuvage. Si le mélange n'est pas à son goût, il remet une nouvelle fois la cuillère dans le sucrier qui est maintenant contaminé. Sans le savoir, à moins d'un miracle bien sûr, les consommateurs qui vont s'attabler par la suite à sa place auront leur dose de sucre et de bacille tuberculeux. Tout bêtement, ce sont là autant de considération qui ont motivé le BHC à agir pour le bien de la population, fortement concentrée à Sidi Bel-Abbès-ville, où florissent des centaines d'établissement sus-cités plus haut (cafétérias, cafés, salons de thé et restaurants). Le BHC s'est donc fixé pour objectif immédiat d'éradiquer le sucre en vrac et le remplacer graduellement par le sucre conditionné en sachet individuel, indique la même source. «De cette façon, on pourra tout au moins contribuer localement à briser la spirale de la contagion d'un grand nombre de maladies, en premier lieu la plus dangereuse de toutes : la tuberculose», conclut la même source. Toutefois, une assistance et une collaboration sont exigées pour assister sur le terrain le BHC de Sidi Bel-Abbès.
