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«Le peuple n'existe pas. Moi, si.»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 18 - 03 - 2009

Qu'est-ce qui empêche les Algériens de voter ? La «nullité» sociale. C'est dire deux arguments : Un «ça va changer quoi ?». Deux : «je ne suis rien». Sollicités en tant que masse, peuple, groupe et poids, les Algériens ne se sentent pas «individus» mais «volume». La campagne tout autant que le discours ne visent pas l'Algérien en personne, mais dans le tas. Négligé, l'Algérien est donc repoussé à se concevoir comme négligeable. Et ce n'est pas seulement une maladresse politique mais une histoire collective. A terme, l'Algérien ne se sent pas exister comme un enjeu mais comme une «unité». D'où aussi, ce positionnement dans la marge et ce commentaire désabusé perpétuel de l'homme qu'on a oublié hors de la salle et qui se sent le droit de la critique continue parce que non impliqué, non invité, non sollicité et non concerné. L'espace national est toujours habité par trois personnages : «moi», les «autres», «Edawla». Edawla parle au groupe pas à la personne, le groupe remplace la personne par son anonymat et la «personne» n'est personne au juste et donc ne se sent pas obligée de répondre ou ne répond que par la négation.
Eternellement isolé et exclu, par fait ou par conviction, l'Algérien ne ressent pas le devoir communautaire, mais le droit individuel. «Je suis venu parler du destin de l'Algérie, pas des problèmes personnels» a dit Bouteflika à Tiaret. A comprendre dans les deux sens. L'Etat ne peut pas s'occuper de chacun mais de tous, et l'Algérien veut qu'on s'occupe de lui pas du peuple.
Bien sur, aucun Etat dans le monde ne peut le faire, mais certains ont inventé la manière. Dans les sociétés où l'individu prime sur le collectif, le faux plombier de Mac Cain, le candidat malheureux des dernières présidentielles américaines, en donne un parfait exemple : on prend un citoyen type, on le sollicite, on en parle, on le présente et on en fait l'exemple d'un dialogue personnalisé entre le politicien et l'individu. Joe le plombier sera alors tous les plombiers, puis les travailleurs, puis tous les gens du peuple, puis tout le peuple. Chacun s'y identifiera et vivra le discours du candidat comme un discours qui lui est adressé à lui et pas au «peuple» qui n'existe pas. Cela s'appelle fabriquer des mythes politiques pour une meilleure communication. Joe le plombier pourra voter ou pas, mais il y réfléchira, par politesse au moins.
Que sont les «Joe le plombier» chez nous ? D'abord ils ne s'appellent pas Joe et ne sont pas plombiers. Mais il est toujours possible de s'adresser à eux, un par un, au lieu de les rassembler tous dans une salle et de leur répéter que les problèmes de l'Algérie vont être réglés alors qu'ils attendent, chacun à part soi, que le problème de chacun mérite l'attention de tous. Le peuple c'est chacun et pas tous à la fois. D'où la surdité de l'électeur et les grandes oreilles du Peuple.


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