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Bouteflika à Tizi Ouzou : «Je ne sais pas qui a provoqué cette tragédie»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 18 - 03 - 2009

A l'instar des autres villes, Tizi Ouzou avait hier son air de fête pour accueillir le président candidat.
Bouteflika n'a eu aucune difficulté hier à convaincre les Kabyles qui l'ont d'ailleurs fortement acclamé. Les grandes artères de Tizi Ouzou débordaient de ses portraits. A son arrivée vers 11h, le candidat a été accueilli par les joueurs de la JSK et leur président Mohand-Cherif Hannachi, la mère du boxeur Hamani et des personnes comme l'homme d'affaires Haddad ou Amara Benyounès. Il a traversé la rue Houari Boumediène (ex-Mondial) en direction de la maison de la culture Mouloud Mammeri sous des airs musicaux variés, des «Bou-te-fli-ka Oh ! Oh ! Oh !» et des «anwa wigui d'Imazighen !» (Qui sont ceux-là ? Des Amazighs !).
«Nous avons marre, nous avons souffert, on n'a rien gagné, aujourd'hui nous le soutenons !», expliquent en une phrase ses soutiens kabyles.
C'est par des versets coraniques récités par le 1er prix de Forssen El Koraân, Yacine Imokrane, que le meeting électoral a été ouvert. La salle était bondée de monde et scandait «Assa, azeka, Bouteflika yela, yela !» (Aujourd'hui, demain, Bouteflika, c'est lui !). Ould Ali, son directeur de campagne dans la région, rappelle sa promesse de création d'une académie et d'un haut conseil pour l'amazighité.
«Je ne vois pas l'Algérie sans la Kabylie et la Kabylie sans l'Algérie. En aucune manière, des patriotes qu'on est, on n'a pensé discuter un seul instant l'unité nationale et l'indivisibilité de l'Algérie. Votre accueil est digne de Tizi Ouzou et du fier Djurdjura !», leur a lancé Bouteflika. «Je suis interpellé par la mort et la chahada, je ne peux pas ne pas m'incliner devant les martyrs de 2001», a-t-il souligné. Pour lâcher «Du poste où j'étais, je ne sais pas à ce jour qui, d'un côté ou d'un autre, a provoqué cette tragédie.» Un aveu lourd de sens à propos des événements qui ont secoué la Kabylie pendant plusieurs années. Il précise «Quand j'ai quelque chose à dire, je le dis en face, je n'ai jamais frappé quelqu'un dans le dos, quand je me trompe, je n'ai pas de difficulté à faire mon mea culpa.» Il sensibilisera davantage l'assistance quand il dira «Après l'accueil que vous m'avez réservé, je pourrais dire je peux mourir tranquille.»
Il répétera trois fois qu'il travaillera pour «la réconciliation nationale et l'unité nationale.» Il leur rappelle que «des programmes ont été faits ici, vous l'avez mérité et vous méritez plus, beaucoup plus !» Il leur demande: «Nous avons une difficulté majeure à laquelle je vous convie de nous aider, nous avons un programme pour la Kabylie, nous sommes prêts à acheter au prix coûtant les terres pour construire des réalisations d'utilité publique.» Il les gratifie aussi par «Tébessa est à vous, Maghnia (...) comme Alger est à vous.» Il leur dédie même un «Arfâa rassek ya ba, ya ma !» A la salle qui lui dit «Ya raïs », il répond «Rafaâ rassi daymen, ouallah ma nhoto (j'ai toujours la tête haute, je le jure que je ne la baisserais jamais !)». Son autre aveu «Je pleure des larmes de sang dans la nuit mais dans la journée, je ris, je ne veux pas que mes ennemis me voient en train de pleurer !» Il leur fait savoir que «Je suis venu vous voir si vous étiez décidés à continuer la route avec moi (...) Sinon, changez de cap.» «Jamais !», lui répond la salle. «Moi, c'est la continuité. Pour progresser, il faut la paix, la sécurité et la stabilité. Nous devons régler des dossiers qui restent pendants et ça doit se faire immédiatement !» Dossiers qui concernent ceux à qui il dit «Nous n'avons envers eux aucune haine, aucune rancoeur, dans le cas où ils veulent rejoindre la communauté nationale, nous sommes tous, l'armée et les services de sécurité, avec eux. Il s'agit de vie ou de mort pour nous. On ne se rend pas, sinon on l'aurait fait à la France, pendant 130 ans, le peuple ne s'est jamais rendu !» Au passage, il saluera Louisa Hanoune «pour le travail qu'elle fait pour les femmes. Je voudrais l'assurer que sa voie socialiste est au fond de notre coeur (...) mais le monde a changé, nous sommes obligés de faire ce que fait le monde. Nous sommes un pays qui reste très pauvre par rapport aux pays riches.» Il rappelle ses priorités: «Quelle que soit la position dans laquelle je serais, je défendrais la réconciliation nationale (...)» Il dit aux Kabyles «Vous vous êtes sentis un peu déprimés par rapport à la communauté nationale, vous ne saviez pas si vous étiez fautifs où ce sont eux qui l'ont été avec vous ? Vous faites partie de la famille algérienne.» Tout en choisissant «la dignité d'abord», le candidat leur dira «avec vos voix, vous allez prouver que l'Algérie existe et qu'elle est debout.» Son message aux Kabyles: «L'Algérie est amazighe (...)». En ajoutant en arabe «Vous l'avez dit avec dureté et la faucille a coincé dans la jarre. Aujourd'hui, nous avons libéré la faucille de la jarre.»
Il remercie les Kabyles pour lui avoir, a-t-il dit, «rempli les piles, elles étaient un peu vides. Je continue ma campagne en disant aux autres wilayas, l'Algérie se porte bien.»
Il sera aujourd'hui à Tamanrasset, Illizi et Laghouat.


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