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Le peuple de la crise
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 16 - 04 - 2009

En Algérie existe un gouvernement merveilleux, qu'on ne peut comparer à nul autre dans le monde. Pourquoi ? Il est algérien, et il n'y a pas un second gouvernement algérien dans le monde.
Donc, le nôtre est singulier, et il sait y faire. Par exemple, lorsqu'il s'agit de ne pas effrayer ses concitoyens au sujet de l'effroyable crise économique qui balaie tout sur son passage. De la France aux Etats-Unis, en passant par le Japon et la Grande-Bretagne, les grands groupes industriels licencient à tour de bras. Les usines, les grosses comme les petites, passent à la trappe plus vite qu'elles n'ont été créées.
On vous le dit, c'est effroyable cette crise économique dont les effets doivent aller au-delà de 2010, selon le FMI. Aux Etats-Unis, la déprime touche particulièrement le secteur automobile, avec les grands groupes comme Ford, GM ou Chrysler qui quémandent l'aide publique pour ne pas fermer leurs usines. Le géant japonais de l'électronique Sony ferme ses usines. Bref, tous les grands faiseurs de la prospérité industrielle et financière mondiale boivent la tasse.
Et chez nous ? Tout va bien, petit. Il y aura sous peu la mise en place d'un programme économique de relance qui pèse 150 milliards de dollars. La crise économique, sauf imprévu, ne touchera pas notre pays. C'est ce que le gouvernement Ouyahia avait martelé à plusieurs reprises juste avant les élections présidentielles.
Entre-temps, les prix des produits alimentaires, notamment agricoles, ont triplé, ceux industriels sont hors de prix, et le niveau de vie des Algériens a encore baissé fin 2008, et devient problématique à la fin du 1er trimestre 2009. Les salaires n'ont pas évolué. Par contre, la pomme de terre, la tomate, les petits pois sont vendus au-delà de la fatidique barre des 50 dinars/kg. Et la sardine, avec ses 300 dinars/kg, a décidé de rester vieille. Non, la crise économique ne touche pas l'Algérie, et nos experts économistes du secteur public en sont parfaitement convaincus.
En fait, l'Algérien moyen est devenu pauvre, il ne mange pas à sa faim, sinon décemment, ne s'habille pas comme il veut, et il est criblé de dettes. Jusqu'ici, tout va bien, puisque l'Algérien, très sage et pas violent, a appris une maxime venue du pays de Confucius : sois patient et attend ta bonne étoile. Tout arrive pour celui qui sait attendre.
Mais l'attente pour les plus de 30 millions d'Algériens, et là, le gouvernement, celui-là, ou le prochain - quelle différence ? - est devenue une éternité. Pourquoi doit-on attendre, aller douga-douga, quand ailleurs, et même chez nos voisins, on est passés à la vitesse supérieure pour arriver au niveau de civilité - ne parlons pas de civilisation - atteint par les pays industrialisés ?
Nous, notre gouvernement nous aime et nous épargne les affres de la crise économique car il la combat à notre place. Nous, on doit juste accepter les retombées de cette bataille qui se passe au-dessus de nos têtes. Nous, le peuple.


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