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Quand la mercuriale veut se faire plus clémente
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 11 - 05 - 2009

Le marché a ses raisons que même la raison ne connait pas. Il y a à peine un mois, les citoyens avaient assisté, impuissants, à une envolée généralisée et inexplicable de la mercuriale.
La pomme de terre avait donné le ton à une mercuriale en folie, frôlant au début avril dernier la barre fatidique des 100 dinars suivie par la tomate à 120 dinars le kilo, le poivron à... 200 dinars et la courgette à 120 dinars. Les oignons et les carottes en queue de ce peloton en frénésie affichaient un prix de 60 dinars le kilo. Et même le poulet avait pris des ailes en sautant au-delà de la barre psychologique des 300 dinars le kilo. Aujourd'hui, les prix sont étrangement revenus à de meilleurs sentiments au grand bonheur du pauvre smicard. L'heure est désormais au bilan. Pourquoi ces fluctuations sévères des prix de la mercuriale en un temps aussi réduit ? Les conditions climatiques, l'arrivée dans les marchés de la récolte de saison, l'épuisement des stocks... autant de facteurs soulevés par les « professionnels », mais qui n'arrivent plus à convaincre le commun des citoyens. Comment peut-t-on justifier que la pomme de terre, qui était cédée à 95 dinars au début avril, est actuellement proposée à 25 voire 20 dinars le kilo dans les marchés de détail ? Son prix de gros était descendu la semaine dernière à 15 dinars dans les halles centrales. « La récolte de saison a été abondante cette année », rétorquent des marchands. La production nationale de pomme de terre de saison, dont la récolte a débuté la mi-avril, est « supérieure » à 14 millions de quintaux, selon les prévisions du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Cet argument semble plus au moins justifier l'effondrement des prix de ce tubercule, mais alors pourquoi les prix des autres légumes avaient également chuté en dépit de récoltes jugées « moyennes » ? La tomate, qui avait affiché un prix douloureusement cher, est aujourd'hui proposée à 40 dinars le kilo. Idem pour les courgettes. Le cas extrême a été les poivrons qui avaient fait une chute de 200 dinars à 70 dinars le kilo. Pour les marchands, cette chute des prix de la mercuriale obéit à la règle de l'offre et de la demande. « Il y a une faiblesse de la demande. Le pouvoir d'achat est en chute libre c'est ce qui explique cette dégringolade des prix », confie ce professionnel. Et d'enchaîner : « avec la dernière flambée de la mercuriale, les gens ont commencé à se rabattre sur d'autres aliments plus économiques comme les pâtes, le riz et les viandes congelées ». Pour les professionnels, cette dégringolade des prix est un signe avant-coureur de l'effritement du pouvoir d'achat de larges couches de la société. Autre preuve de cette thèse, les prix des viandes blanches battent de l'aile. Le kilo de poulet vide est cédé à 210 dinars voire moins dans les marchés de détail. Le poulet rôti qui s'était aventuré dans un passé proche au-delà des 440 dinars, voire les 500 DA, est proposé aujourd'hui à 320 dinars. Et pourtant, les citoyens ne se bousculent pas. « La demande est en chute libre. Le kilo de poulet vif est proposé dans les hangars à partir de 110 dinars contre 220 dinars il y a à peine deux mois », révèle, avec amertume, M. Mansouri président de la Chambre d'agriculture de la wilaya d'Oran et aviculteur de son état. Et d'ajouter : « la profession est désorganisée de bout en bout. Les prix passent du simple au double et vice versa en l'absence des outils de contrôle et de régulation des prix ». Les aviculteurs ne sont pas toujours gagnants. Un grand nombre d'entre eux laissent des plumes dans ces périodes de chute de la demande. Selon notre source, il y aura beaucoup d'aviculteurs des zones intérieures du pays qui ne vont pas prendre le risque d'investir durant la saison estivale et notamment ceux de Tiaret et de Saida. « Il faut s'attendre à une hausse des prix du poulet durant l'été », prévoit notre interlocuteur. La saison estivale, les mariages et l'avènement du Ramadan sont des facteurs qui pourront influencer sur la demande et, par ricochet, sur les prix du poulet. Les consommateurs s'interrogent sur le rôle des services de contrôle des prix qui ne bougent pas le petit doigt pour protéger le pauvre citoyen des douloureuses fluctuations des cours de denrées de large consommation. Jusqu'à quand le marché sera-t-il livré aux caprices de spéculateurs et des cohortes d'intermédiaires qui complotent pour faire le maximum de profit sur le dos des pauvres smicards ?

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