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El-Bayadh: La faucille à défaut de moissonneuses-batteuses
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 31 - 05 - 2009

Les petits fellahs qui se sont donnés corps et âme dans la production de céréales, au cours de cette saison agricole, à la faveur d'une période pluvieuse très prometteuse s'interrogent et s'inquiètent à la fois, à l'aube de la période des battages. Aucune moissonneuse-batteuse ne pointe à l'horizon même s'ils sont prêts à mettre le prix au-delà de 2.500,00 DA l'heure. Des tarifs qui sont hors de portée, même pour les plus nantis d'entre eux. Le retour aux travaux manuels des champs avec leurs aléas semble être de mise en dépit de la rareté des bêtes de somme autrefois très utiles sur les aires de battage. L'unique solution pour eux reste la main-d'oeuvre locale et l'entraide, qui rappelle les bons vieux souvenirs de la «touiza» et c'est ce qui fait le bonheur des maîtres du fer et du feu, ces forgerons dont l'activité a presque cessé d'exister. La faucille, outil traditionnel, fait son apparition au niveau des marchés aux bestiaux mais elle aussi, à quel prix l'unité ? Quelle aubaine pour les chômeurs des campagnes qui auront droit, en sus d'une rémunération journalière de 800,00 DA, à un succulent plat de couscous, arrosé de beurre de brebis, d'une livre de viande et d'un quintal de blé à l'issue de la campagne, avec en prime de la gaîté et de la joie toute la journée au milieu des champs.
Un dur labeur pour le petit fellah propriétaire des lieux qui devra gaver les «khemmassa».
Après plus d'une décennie de mise en jachère des terres, la levée de la mesure d'interdiction des labours initiée au début du mois d'octobre de l'année écoulée a incité ces petits fellahs à exploiter la moindre parcelle de terre et à retirer les charrues de la remise. Une pratique ancestrale qui n'a jamais cessé de hanter les esprits de ces petits fellahs et éleveurs, habitués à prendre grand soin de leurs terres agricoles pour s'assurer le sac de blé ou d'orge, le premier pour la consommation et le second pour le bétail en période de disette. Pas une seule parcelle de terre n'a été épargnée et même celles les plus reculées ont été labourées. 7.900 hectares de terres fertiles ont été emblavées, soit plus que le triple, durant les dernières décennies, et l'on s'attend, selon le directeur des Services agricoles de la wilaya d'El-Bayadh, à une production céréalière et fourragère record, de plus de 80.000 quintaux, soit un rendement moyen de 10 quintaux à l'hectare.
Les crues et les débordements intermittents des oueds d'octobre à février y sont pour beaucoup. Hélas, certaines plaines aux terres fertiles de l'extrême-sud de la wilaya ont été délaissées, non pas par manque de moyens matériels, mais par manque de volonté, tel est le cas de la plaine de Dhayet El-Bagra, située à un jet de pierre du chef-lieu de la daïra de Brézina. 2.000 hectares de terres qui produisaient bon an, mal an jusqu'à 60 quintaux à l'hectare, avec deux rendements céréaliers par année. L'eau du barrage de Larouya y a été acheminée par des canalisations sur un trajet de 15 kilomètres, à l'effet d'irriguer des terres de ce futur eldorado. Encore une fois, hélas, les bras manquent et les idées aussi pour faire fructifier ces terres abandonnées, où toute plantation réussit, y compris les agrumes. La période des moissons-battages, entamée ces jours-ci dans les régions semi-sahariennes d'El-Abiodh Sid-Cheikh, s'annonce sous de mauvais auspices, en raison de l'indisponibilité des moissonneuses-batteuses dont les propriétaires ont un carnet de commandes très chargé dans le Nord du pays. Ce petits fellahs craignent pour leurs récoltes. En effet, les orages d'été les ruineraient en un clin d'oeil et réduiraient leurs champs de blé à leur plus simple expression.
Seule l'utilisation de ces mastodontes, et avant qu'il ne soit trop tard, pourrait les sauver et leur éviter des pertes colossales. Du côté de la direction des Services agricoles, l'on envisage de demander main forte aux wilayate limitrophes de Saïda et de Tiaret pour ramener des moissonneuses-batteuses, mais après la fin de la saison et d'ici là, beaucoup d'eau aura coulé sous les ponts. Une première expérience qui mérite bien d'être retenue et pour longtemps.


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