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En marge du Salon de la beauté Jouvenç'Or: Alerte à la contrefaçon des produits cosmétiques
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 17 - 06 - 2009

Parfums, shampoings, dentifrices, crèmes de soins corporels et capillaires, les produits contrefaits envahissent nos marchés. Les prix affichés varient entre 400 dinars et... 10 DA pour certains articles, comme les traces lèvres et les crayons pour les yeux, attirent de plus en plus une clientèle en quête de bonnes occasions. Mais derrière ces tarifs alléchants, se cache la grande arnaque et les dangers.
Le consommateur ne se rend pas toujours compte des séquelles que peuvent causer ces produits, notamment ceux appliqués sur les parties les plus sensibles du corps, à savoir la tête et le visage. Dans la plupart des cas, les femmes sont les plus exposées au danger, pour usage excessif de ces produits. De nombreux produits cosmétiques importés, notamment de Chine, sont de composition douteuse et peuvent provoquer des problèmes de peau, allant de simples gratouilles jusqu'aux eczémas et allergies, voire au cancer de la peau. Les spécialistes indiquent que les 20 dernières années, ce type d'allergie est devenu deux fois plus fréquent. «Il est très possible de voir une marchandise contenir des produits chimiques extrêmement dangereux pour la santé des utilisateurs. Un risque permanent et très difficile à «gérer», du fait de l'absence de toute traçabilité pour ce genre de produits qui sont soit fabriqués localement de manière clandestine, soit frauduleusement importés», dira M. Adlane, propriétaire de la marque Nataloé représentée par la société Adlane et Cie Pharm Sarl spécialisée dans la fabrication de produits de soin du visage à base de produits naturels, présente au Salon de la forme et de la beauté de l'Oranie, Jouvenç'Or. Au marché de M'dina Jdida comme au marché de la Bastille à Oran et dans la plupart des grandes villes du pays, les femmes se pressent auprès des vendeurs de produits de beauté exposés sur des étalages de fortune, à même le sol, ou sur les trottoirs. Pour les vendeurs de ces produits estampillés grandes marques internationales, les affaires marchent bien. «Même dans les boutiques les plus chics, on risque de trouver ces produits douteux, c'est juste le prix qui diffère. Alors, pourquoi acheter plus cher ?», s'interroge Fatiha, 22 ans, étudiante.
M. Adlane, qui a qualifié le phénomène de «crime contre le consommateur», appelle à plus de vigilance pour faire face à ce phénomène. «Pour éviter de tomber dans le piège, les consommateurs doivent acheter les produits cosmétiques dans des lieux sûrs, à l'instar des pharmacies et des boutiques de parfumerie qui font l'objet d'un contrôle rigoureux».
«En plus des conséquences sur la santé, la contrefaçon a des conséquences négatives sur l'économie du pays, puisqu'il s'agit d'un secteur qui échappe à tout contrôle, notamment le fisc, portant préjudice au Trésor public».
Produit d'origine ou contrefait, quelle différence ?
Ces produits cosmétiques contrefaits vendus en Algérie sont soigneusement estampillés aux marques internationales. Leurs équivalents, à la griffe authentique, se vendent dans des boutiques spécialisées à leur juste prix qui peut atteindre cinq, voire quinze fois plus.
Pour M. Brahim Djoudi, représentant de la marque turque Maxxel spécialisée dans les produits de soin du visage et soin capillaire, présente également à Jouvenç'Or qui se tient à la Médiathèque d'Oran, «il est très difficile de faire la différence entre les deux, surtout ces dernières années où la technologie a joué un important rôle dans la propagation de ce phénomène. Les contrefacteurs utilisent des machines et des techniques d'emballage très sophistiqués ce qui rend la détection difficile, surtout pour les consommateurs qui ne sont pas adeptes de la marque et ce n'est qu'après l'utilisation du produit que les conséquences se font ressentir». Néanmoins, certains détails sur l'emballage, absence du cellophane, le numéro de lot et les bas prix sont des facteurs d'avertissements, affirme-t-il. Notre interlocuteur ajoute que les produits qui ont fait leurs preuves, notamment les plus chers, sont les plus exposés à ce phénomène. Un avis partagé par M. Chaouch, directeur général de Krizalid communication, organisateur de Jouvenc'Or. «Pour lutter contre la contrefaçon, il faut adopter une politique du prix». «En général, ce sont les produits très chers et très commercialisés qui attirent les contrefacteurs», a-t-il précisé. D'autre part, la représentante de Colgate et Palmolive spécialisé dans l'hygiène corporelle évoque un autre problème lié à l'étiquetage des produits importés et qui doit comporter obligatoirement les notions en langue arabe, selon les réglementations en vigueur. «Pour certains consommateurs, le fait que les notions sont en langue arabe est une preuve que le produit n'est pas d'origine. Ce qui est entièrement faux. Nous profitons de ce salon Jouvenç'Or pour sensibiliser le public à ce sujet», a-t-elle signalé. Commercialisés en Algérie sans le moindre contrôle, les produits cosmétiques et hygiéniques contrefaits constituent une menace sérieuse pour la santé des citoyens. Selon une enquête établie par le ministère du Commerce, un taux d'infraction qui s'élève à 40 % dans les produits cosmétiques a été récemment enregistré dans notre pays. Les fraudeurs proposent généralement ces produits contrefaits à des prix très bas, ce qui leur permet, d'ailleurs, d'en écouler une grande quantité. La contrefaçon gangrène toujours le marché algérien. Uniquement pour l'année 2008, un total de 1,5 million d'articles contrefaits importés frauduleusement ont été saisis par les douanes, contre 2,27 millions en 2007.
En classant les produits par catégorie, les cosmétiques occupent la première place avec 86,21 % des articles saisis en 2008 contre 30,86 % en 2007. Les mêmes marques de produits cosmétiques sont saisies chaque année.
L'administration douanière arrive parfois à déjouer les tentatives de contrefaçon grâce aux alertes données par les propriétaires des marques. Les produits contrefaits n'ont pu être interceptés qu'après dépôt de plaintes de la part de détenteurs de marques d'origine. Ceux dont la marque n'est pas représentée en Algérie ou n'est pas couverte par un brevet ne peuvent déposer plainte et laissent ainsi libre cours aux contrefacteurs d'introduire sur le marché algérien toutes sortes de produits dangereux pour les consommateurs.


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