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La guerre de l'Ombre contre le Corps, ou l'inverse
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 25 - 07 - 2009

En Algérie, la cosmologie du Pouvoir ressemble à celle des au-delà mythiques : on croit tous que c'est l'ombre qui gouverne le corps, pas le contraire. A chaque fois qu'un homme tient le Pouvoir, on se demande tous qui tient cet homme. A chaque fois qu'un homme a de l'argent, on se demande qui a cet homme. Quand un président de la République bouge, son ombre a déjà bougé avant lui. Quand il décide, son ombre impose. Quand il veut nommer de nouveaux généraux, son ombre lui rature ses listes. Quand il veut rajeunir ses polices, son ombre signe des prolongations. Quand il veut étendre ses réseaux, son ombre lui coupe l'électricité. Quand il veut faire le ménage, son ombre lui rappelle ses compromissions. C'est une théorie très algérienne : nous aimons tous cette intelligence de la ruse qui croit trouver la vérité par l'exercice du soupçon. Bouteflika est-il Président ? Oui, mais son frère l'est plus que lui. Ouyahia est-il son Premier ministre ? Oui, mais il est le chef de gouvernement d'une autre partie. Tounsi doit-il partir ? Oui, mais seulement en vacances. Zerhouni est-il appelé à réformer les services de sécurité ? Oui, mais il doit faire face à des émeutes opportunes. Des gens de fortune ont-ils des soucis à Tarf ou Annaba ? Oui, la preuve est que d'autres on des soucis en Oranie.
La tension entre le corps et l'ombre est une fonction dynamique contre l'inertie. A l'aplomb exact du soleil, on ne sait plus qui fait quoi entre l'ombre et le réel. Selon les anciennes mythologies, lorsqu'un homme se débarrasse de son ombre, cela veut dire que soit le soleil est couché, soit cet homme est mort. Voici même d'autres significations extraites du dictionnaire des symboles : marcher sur l'ombre d'un homme, c'est le réduire. Un homme ne peut pas marcher sur son ombre. L'homme qui vend son âme au diable, perd son ombre. L'homme qui parle trop à son ombre est un homme qui est resté trop longtemps au soleil et manque cruellement d'eau.
Pourquoi les Algériens croient toujours que le Pouvoir est un enjeu entre un homme et son ombre et pas entre un candidat et son peuple ? Parce qu'on sait tous que le peuple à le bras court et la jambe coupée. Ensuite, parce que cela nous arrange de croire que tout obéit à la loi du complot et à la tromperie sur les apparences. Dans la politique, cela donne le syndrome de la clandestinité ; chez le peuple cela se traduit par l'habitude du soupçon. Vous connaissez tous la théorie du papillon au Japon qui provoque un orage au Mali. Chez nous, c'est un peu l'inverse : lorsqu'un orage éclate dans un endroit du pays, on cherche tous le cigare accusé ou le Tlemcenien qui en est la cible, selon les axiomes d'un taoïste.


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