Les pépinières arboricoles, au nombre de quatre, existantes actuellement à l'échelle de la wilaya de Constantine se meurent pratiquement et ce, en raison d'une baisse de plus de 60% des prévisions de leurs productions en diverses espèces de plants d'arbres fruitiers et d'une disparition complète de certaines autres. Selon une source à la direction des services agricoles (DSA), «les pépinières concernées sont les domaines de Debabiah, de Aïn Skhouna, de Rekani et de la station de l'ITAF (Institut technique des arbres fruitiers), toutes des EPIC, c'est-à-dire des entreprises à qui il est demandé de fonctionner selon les lois de la commercialité et d'obéir à celles du marché, ne comptant sur aucune subvention des pouvoirs publics». La majorité de ces pépinières sont situées au niveau de la commune de Hamma Bouziane, fait-on savoir. «Le déséquilibre entre les capacités de production des pépinières en question, estimées à 190.000 plants par an, et les prévisions de production s'accentue d'année en année faisant planer sur plus d'une d'entre elles le spectre d'une fermeture pure et simple», déclare le premier responsable du service phytosanitaire à la DSA de Constantine. Et notre interlocuteur de poursuivre «c'est ce que nous ne manquons pas de constater, sur le plan des chiffres, mais aussi de «lire» le désarroi que cette situation génère, dans les regards de nos interlocuteurs à chacune de nos sorties sur le terrain lors des contrôles périodiques que nous effectuons dans l'année». Toujours selon le responsable de la direction des services agricoles, «les prévisions des quatre pépinières pour cette campagne sont presque insignifiantes, en raison principalement de la chute continue de la demande, ce qui entraîne les gestionnaires à revoir à la baisse leur prévision de production à chaque fois». Et d'ajouter «bien sûr pareil contexte engendre des difficultés financières importantes, qui menacent ces pépinières d'une fermeture inéluctable, en l'absence d'un retournement de marché à un horizon plus ou moins proche». En tout cas, la qualité des produits est loin d'être la cause de ces méventes, puisque leur état phytosanitaire a été jugé bon lors du dernier contrôle, où pas moins de 15.000 plants composés de 87% d'oliviers, 5,50% de pêchers, près de 4% de pommiers et 4% environ de citronniers ont été passés au crible des analyses et vérifications. Enfin, il est précisé que les espèces de plants de poiriers, néfliers, grenadiers, cognassiers, amandiers et autres pruniers ont définitivement disparu de ces pépinières.
