« Nous ne pouvons plus supporter les bruits assourdissants et les montagnes de poussière soulevées à longueur d'année par cette armada de camions de gros tonnage qui arrivent de nuit pour décharger sous nos balcons et nos fenêtres toutes sortes d'objets hétéroclites, allant du ciment périmé aux gravats de tout genre, en passant par des vieux sommiers, du verre brisé, des pneus usagés et souvent aussi des animaux en pleine décomposition. Mais ce qui nous inquiète le plus, nous disent ces pères de famille, c'est de voir nos enfants se blesser avec tous ces objets contondants et rouillés que certains énergumènes viennent déverser à quelques mètres de nos maisons». Voilà en filigrane la supplique lancée par des milliers de riverains qui ont «la malchance», disent-ils, de loger aux Quatre Chemins, Salah Derradji, Chelia, le 20 Août, les 1.600, notamment. Les décharges sauvages prolifèrent à travers toutes la commune d'El-Khroub et ce phénomène devient de plus en plus inquiétant. C'est précisément à cette question que vient de répondre l'APC d'El-Khroub, qui a entamé mercredi matin une opération d'éradication de ces immenses dépotoirs sales et hideux qui débordent souvent sur la chaussée. Selon M. Hemaïzia Nasser, le président de l'APC par intérim, cette opération va toucher six endroits précis, à savoir les Quatre-Chemins, Salah Derradji, Chelia, le 20 Août, les 1600 et un quartier précis de la nouvelle ville Massinissa. Ce sont en tout quatre entreprises de nettoyage qui, après soumission, ont été retenues et ont commencé hier matin leurs premières rotations de déblayage. Le coût global de l'opération est estimé à 120 millions de centimes, précise notre interlocuteur, pour une mission qui ne devrait pas excéder les 15 jours.
