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Le fossé de méfiance
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 27 - 08 - 2009

A l'occasion de son investiture en 1960, le président américain John F. Kennedy s'est distingué par la fameuse adresse par laquelle il a invité ses compatriotes à «se demander ce qu'ils peuvent faire pour le pays et non se demander ce qu'il peut faire pour eux».
Le nouveau président faisait ainsi appel au sentiment patriotique des Américains dans un contexte où les Etats-Unis semblaient en passe d'être surclassés par l'autre superpuissance de l'époque, l'URSS, dans les domaines ultra sensibles des technologies de l'armement et de la recherche spatiale. Il fut entendu puisque l'Amérique a été animée par un formidable sursaut qui lui a permis de combler très vite les retards qu'elle accusait et de surclasser l'ennemi soviétique.
Ce rappel pour nous poser la question de savoir si, en 2009, une adresse de cette veine du Président algérien à ses compatriotes serait susceptible d'avoir un impact similaire. Rien de moins certain, tant la fibre patriotique des Algériens paraît s'être éteinte et avoir laissé place à un individualisme cynique.
Si Kennedy a été entendu, c'est aussi parce qu'il symbolisait le rêve d'»une nouvelle société», à l'émergence de laquelle les Américains croyaient et voulaient contribuer.
Ce qui n'est pas le cas dans cette Algérie de 2009, dont les citoyens ne se reconnaissent ni dans l'Etat, qui en est la représentation, ni dans les dirigeants qui en sont à la tête.
Les Américains ont été électrisés par le discours de leur président parce qu'il s'adressait à leur conscience de citoyens concernés par les enjeux auxquels leur nation était confrontée à l'époque. Les Algériens feront la sourde oreille car un fossé de méfiance les éloigne de leurs dirigeants et inhibe en eux tout réflexe de patriotisme. L'Amérique de Kennedy n'était pas précisément l'exemple d'un pays idyllique où tous ses citoyens avaient ce qu'ils voulaient. La pauvreté, la discrimination et les disparités socio-économiques existaient de façon criarde. Mais malgré cela, l'Américain basique avait foi en sa nation et le sentiment que son système lui offrait l'opportunité de réaliser ses espérances individualistes sans renoncer à ses valeurs patriotiques. En 2009, l'Algérie est le pays de la «halba et des harraga». L'on nous rétorquera que les harraga ne sont qu'une infime minorité au choix suicidaire. Sauf que s'ils ne sont pas harraga, les autres Algériens, la majorité, se sont repliés sur le rejet du comportement patriotique, qui consisterait pour eux à accepter qu'il vaille la peine de placer les intérêts de la nation au-dessus des leurs, alors qu'ils ont si peu conscience d'en faire partie, privatisée qu'elle est par une minorité qui en monopolise les bienfaits.
Une exhortation de la même inspiration que celle formulée par John F. Kennedy à l'endroit de ses compatriotes tomberait à plat dans l'Algérie de 2009, tant les désillusions ont rendu les Algériens hermétiques au discours de ce genre venant de leurs dirigeants. Le sentiment d'appartenance à une nation est indissociable de celui d'être un acteur en son sein et d'être reconnu en tant que tel par ceux qui la guident. Ce n'est pas ainsi que l'Algérien se voit dans son pays aujourd'hui.


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