Conformément aux recommandations du ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, certains établissements ont appelé à la création des associations des parents d'élèves pour aider justement ces établissements à lutter contre la violence dans le milieu scolaire. Et ce, en attendant l'ouverture de nouveaux postes budgétaires destinés à des agents accompagnateurs chargés de lutter contre la violence dans les écoles, de nouvelles mesures annoncées déjà par le ministre lui-même. Justement, pour impliquer directement les parents d'élèves dans la lutte contre la violence dans les écoles, le département de Benbouzid a obligé les directeurs des établissement à procéder au plus vite à l'élection d'association de parents d'élèves. Voici, un exemple parmi tant d'autres, le cas du CEM de la cité diplomatique de Dargana qui a abrité hier, une assemblée générale regroupant pas moins de 200 parents d'élèves. Ces derniers ont débattu, lors de cette assemblée avec les responsables de l'établissement, les questions liées à la discipline à l'intérieur de l'école, et de sécurité à l'extérieur, les problèmes pédagogiques (emploi du temps), et l'élection de l'association des parents d'élèves de l'établissement. Le premier responsable de l'établissement a évoqué devant les parents d'élèves l'indiscipline de certains élèves. Il a cité les cas de détérioration du mobilier (chaises cassées), et les vols de canalisation d'eau en cuivre dans les toilettes. Il a été également question des agressions physiques et verbales contre les enseignants à l'intérieur de l'école, comme le cas du professeur de sciences qui a été menacée par un élève qui lui a enlevé le foulard devant l'ensemble de ses camarades. La sécurité aux alentours immédiats de l'école a été également évoquée. Souvent, à la sortie des élèves, des personnes, y compris des étrangers au quartier, viennent déranger les filles. Des cas de tentatives d'agression et de vols de portables ont été signalés l'année dernière. Enfin, le directeur l'établissement a tenté ainsi de sensibiliser les parents d'élèves en les invitant à contrôler davantage leurs enfants, et à aider l'école pour améliorer l'environnement de travail. «Nous voulons, à travers cette assemblée générale, impliquer les parents dans l'intérêt pédagogique et aussi en matière de sécurité pour leurs enfants», a expliqué le directeur. Pour leur part, les parents d'élèves ont soulevé pour l'occasion, d'autres questions, ils ont évoqué les problèmes des programmes chargés et des emplois du temps qui s'étalent jusqu'à 17h30, d'autres ont exprimé leur opposition de l'usage du téléphone portable en classe, aussi bien par certains élèves que par des enseignants. Rappelons qu'à l'issue de l'assemblée ont été désignés les 19 membres de l'association des parents d'élèves du CEM qui ont, à leur tour, élu les 7 membres du bureau, en présence du directeur de l'école qui les a assurés de sa disponibilité totale pour leur faciliter le travail dans l'intérêt de tous. Cette association est censée exprimer non seulement les préoccupations des parents et des élèves, mais également aider les responsables de l'école et des enseignants à accomplir leur mission dans les meilleures conditions et lutter de ce fait contre la violence dans l'établissement. Comme l'a dit si bien le ministre de l'Education «l'école n'est pas génératrice de violence».
