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Des mots pour des maux ! : «Il nous faut peu de mots pour exprimer l'essentiel. Il nous faut tous les mots pour le rendre réel» Paul Eluard
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 12 - 11 - 2009

Sans faire appel à la sagesse de la Grèce antique et encore moins emprunter la tonalité tant véhémente qu'argumentaire du discours de «notre» Apulée de M'daourouche prononcé devant le sénat d'Emilianus, le commun des «G'nadiz» (la majeure partie des Che3ayeb Lekhdim constituant le puzzle plèbe) ayant assimilé, «Kalam» et «Lawha» aidant, dès la seizième Sourate coranique «Zalzala» qu'un atome de bien ou de mal semé dans ce monde ici-bas sera immanquablement répertorié sur l'éternel registre des cieux, a le pouvoir voire le don de décoder, à sa juste valeur hertzienne - n'en déplaise à Jakobson - tout message «air/sol», officiel et officieux, quel que soit son canal et/ou son mode de transmission...
Beaucoup de sang avait coulé sous les ponts de l'Algérie colonisée avant que les vingt-deux n'enfantèrent l'appel du premier novembre... ! Croyant avoir exprimé l'essentiel du verbe algérien de l'époque, ces jeunes «braveheart» avaient l'imperturbable foi qu'une fois la révolution lancée dans la rue, le peuple allait l'adopter, lui baliser les voies sans en «Che-Guevariser» les voix !
La situation spatiotemporelle régnante exigeait voire imposait à ces horlogers efficients, qui étaient particulièrement conscients, en soupesant tous les dangers, du décalage horaire entre les «indigènes» mal à l'aise et la communauté de l'Algérie française, de régler l'heure des revendications légitimes «élémentaires» sur l'aiguille de la boussole révolutionnaire. Une orientation armée à laquelle la majorité du peuple n'avait cessé d'y songer. Cette action réelle quoique nécessitant de grands sacrifices, tant humains que matériels, avait produit, par son effet magnétique, un bouleversement qui avait fini par dépoussiérer, comme prémices, l'Algérie algérienne en indiquant le Nord du cinq Juillet emblématique...
Bercé par d'anesthésiants «discourtitudes» qui n'engendrèrent que divisions des rangs et horizons opaques, la classe des intellectuels tout comme la masse des modestes «khamas», ayant été dos au mur notamment depuis le mois de mai quarante-cinq, comprirent que les leurres des mots n'avaient guère le pouvoir de les délivrer de leurs maux ! Ils prirent entre les mains leurs âmes et les offrirent sur l'autel des offrandes, en troc, contre des armes. Ainsi, hommes et femmes défiant les infernales flammes sacrifièrent pour leur Algérie ce qu'ils avaient comme précieux et chéri. Ils ne s'exprimaient qu'au présent du sacrifice en espérant que leurs héritiers conjugueraient le futur de la liberté et l'indépendance. Il y avait peu de mots mais beaucoup de dévouements !
Rangés sur des trottoirs indomptables, qui ne cessent jusqu'à nos jours de se métamorphoser sous l'effet des soumissions au portable - relance oblige -, les Aïni en colombes blanches chantant des «youyous», les Che3ayeb Lekhdim gandoura serrée aux hanches dansant «E3'laoui» et les écoliers kidnappés de leurs classes brandissant en masse de petits drapeaux en papier tels des étendards, contaminés par la classe ouvrière du bloc Est «standard», clamaient, à chaque passage des «Déesses» noires : «Tahia Eldjazayer, Tahia Elbrizidane !!!»... Et la fête fut ! On distribua - n'en déplaise aux détracteurs de l'Etat providence - les miettes d'un butin de révolution en croyant que c'était là l'ingénieuse solution et que le slogan «la révolution par le peuple et pour le peuple» suffisait à elle seule, telle une potion magique ou un miraculeux sésame, d'endoctriner, que dis-je !, de politiser voire de civiliser les ex-colonisés sans que le silence des coulisses ne soit inutilement brisé !?
Croyant pouvoir gérer par des mots vides une société que le colonialisme avait plus d'un siècle effritée, les champignons parasites occultés sans brides - pour quelle utilité ? - se développèrent sous des branches aveugles et finissent par leur diabolique unité à imposer la loi de la jungle ! Et le «qui tue qui ?» fut ! Car fut sous-estimée la sagesse : «Ce qui persuade, c'est le caractère de celui qui parle, non son langage »1.
Enfin, voulant jouir, une énième fois, de ce fameux repos du guerrier, scruté depuis le premier débarquement des Phéniciens, les héritiers de Jugurtha et de Zabana bercés tant par le discours officiel des statistiques que les Unes des journaux qui «critiquent», s'impatientent avec effervescence face à tous ces discours ornés d'éloquence, quoique imperturbablement croyants, qu'ils sont, dans la guerre de libération de la corruption, principalement depuis la déclaration du premier magistrat du pays la veille de l'anniversaire de l'appel du premier Novembre - coïncidence emblématique ou ironie de l'histoire ? -, «Grande est notre détermination à lutter contre la corruption sous toutes ses formes et ses manifestations (...) Nous avons élaboré des mécanismes législatifs et réglementaires qui seront bientôt renforcés par l'installation d'une commission nationale ad hoc »2.
Dans son oeuvre «Du Contrat Social», J-J-Rousseau disait : «(...) Beaucoup d'égalité dans les rangs et dans les fortunes, sans quoi l'égalité ne saurait subsister longtemps dans les droits et l'autorité ; enfin peu ou point de luxe, car le luxe est l'effet des richesses, ou il les rend nécessaires ; il les corrompt à la fois le riche et le pauvre, l'un par la possession, l'autre par la convoitise ; il vend la patrie à la mollesse, à la vanité ; il ôte à l'Etat tous ses citoyens pour les asservir les uns aux autres, et tous à l'opinion»3.
N'est-il pas arrivé le temps où écouter la rue pour concevoir la politique est désormais incontournable voire préférable que de se fier à des statistiques à la-tout-va-bien et incongrues ? Les Vénézuéliens n'ont été ni perturbés dans leur sérénité ni embobinés encore moins amadoués quant à leur choix stratégique ! Les héritiers de Benboulaïd et compagnons n'en sont que plus chaveziens... !
«Dis-leur, Agissez ! Dieu appréciera vos oeuvres, ainsi que le Prophète et les Croyants. Et quand vous serez ramenés vers Celui qui connaît l'invisible et l'apparent, Il vous renseignera sur ce que vous aurez fait »*4.
Notes :
1. Ménandre
2. Extraits du discours du premier magistrat du pays lors de l'ouverture de l'année judiciaire 2009/2010
3. «Du Contrat Social», Chapitre» De la démocratie», page 89.


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