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Belgique: L'étrange destin politique belge
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 25 - 11 - 2009

Le départ du 1er ministre belge, Herman Van Rompuy, de son gouvernement pour présider le Conseil de l'Europe, c'est-à-dire le Conseil des chefs d'Etat et de gouvernement des 27 pays de l'Union, est vécu par les Belges à la fois comme une fierté et un désarroi politique. Bizarre, non ? Ici quelques éléments d'explication.
Vingt-sept chefs d'Etat et de gouvernement représentant près de 500 millions de citoyens ont choisi le 1er ministre belge, Herman Van Rompuy, pour les représenter et parler en leur nom au reste du monde ; pour veiller à l'équilibre politique entre les Etats membres de l'Union et au respect de l'application des politiques communes de l'Union, arbitrer en cas de litige... Enorme responsabilité que celle de présider le Conseil européen. Immense honneur que d'être, historiquement, le premier «élu» pour assumer une telle mission. A travers luin les Belges sont fiers. Sans lui à la tête de leur gouvernement, les Belges donnent l'impression d'être orphelins. Avant même qu'il n'occupe ses nouvelles fonctions le 1er janvier prochain, des inquiétudes saisissent le monde politique belge (et les citoyens), comme si un séisme violent secoue le «plat pays». La raison en est que Van Rompuy s'était engagé à réaliser une réforme institutionnelle avant les prochaines législatives de juin 2011. Sans lui, est-ce possible, se questionnent les Belges. Et, pourtant, ce n'est pas la première fois que l'Etat belge se retrouve face à un casse-tête politico-institutionnel. Cinq réformes de la Constitution en cinquante ans : 1963 - 1970 - 1980 - 1988-89 - 1993. Autrement dit, une réforme de l'Etat tous les 10 ans. Et ce n'est pas fini, puisque le gouvernement actuel n'a été possible, après les 18 mois de crise qui ont suivi les élections législatives de juin 2007, qu'en s'engageant à une énième réforme de l'Etat avant les prochaines élections de juin 2011. C'est sans doute ce penchant atavique au débat institutionnel et cette capacité à s'en sortir toujours par le haut et à inventer le vivre ensemble par le truchement des lois, qui a pesé dans le choix des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union en la personne du 1er ministre belge à présider au destin de l'Europe. Une Europe multiethnique, multiculturelle, aux Institutions politiques aussi complexes que celle des Belges et qui ne peut fonctionner, comme la Belgique, que par le «Consensus». Mais qu'est-ce qu'il a de si particulier le système politique belge ? Monarchie constitutionnelle et parlementaire, la Belgique, pays de 10 millions d'habitants, dispose de 6 parlements et 6 gouvernements régionaux plus le gouvernement fédéral et son gouvernement. Cette organisation est le résultat de l'existence de 3 communautés de langues et de cultures qui s'entremêlent au découpage du pays en 3 régions économiques autonomes. La Belgique fonctionne avec trois langues officielles que sont le français, le néerlandais (flamand) et l'Allemand. Sans vous «ennuyer» plus de détails institutionnels, sachez seulement qu'entre les 4 millions de francophones, les 6 millions de Flamands et les 200.000 germanophones, chaque parti politique francophone a son pendant (équivalent) flamand. Ouf ! Et pourtant, la Belgique arrive à fonctionner, à être un pays hautement développé, démocratique, classé dans le peloton de tête des pays où il fait bon vivre. C'est aussi ce pays qui abrite les Institutions européennes et le siège de l'Otan. Quel est le secret de ce miracle politique ? Sans nul doute la volonté d'hommes et de femmes qui manient l'art de gouverner au sens le plus moderne du terme : la tolérance et le compromis politique. En «offrant» son 1er ministre à l'Union européenne, la Belgique a, juste, écourté son délai de réaliser l'ultime compromis qui la concerne, celui d'une autre réforme de ses Institutions pour sceller une fois pour toute la question dite «BHV», sigle de cette circonscription électorale aux frontières de la capitale Bruxelles, et qui met aux prises, comme de tradition, Flamand et Wallons. BHV ou Bruxelles - Hall - Vilvoorde. A majorité francophone (80 %), les six cantons de Hall et Vilvoorde sont situés en Flandre mais votent, lors des législatives, avec les 19 communes de Bruxelles (95 % de francophones). Les Flamands veulent le rattachement des six cantons de Hall et Vilvoorde à la circonscription de Louvain (flamande) pour les élections législatives. Voilà résumé la guéguerre qui fait trembler le gouvernement belge. Van Rompuy avait réussi en décembre 2008, lors de son arrivée à la tête du gouvernement, à poser ce dossier avec la promesse de trouver une solution avant les prochaines législatives de juin 2011. Son départ est l'occasion pour les extrémistes politiques de tous bords d'exciter et d'alimenter les velléités communautaires et identitaires entre Wallons et Flamands. Pourtant, en déménageant le 1er janvier prochain du No 16, rue de la Loi, siège du gouvernement fédéral belge, pour s'installer au No 175 de la même rue, siège de la présidence du Conseil européen, M. Van Rompuy ne quitte pas la Belgique.

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