L'opération de relogement «spéciale vieux bâti» a été lancée, hier, sous une tension palpable dans sa première phase qui prévoit la distribution de 185 logements. Les bénéficiaires, des familles habitant Haï Derb (105 logements), la rue des Aurès (ex-La Bastille) (36 logements) et la rue Tipaza (Miramar) (44 logements), ont été évacués vers leurs nouvelles habitations à Haï Es-Sabah et Haï En-Nour, en présence d'un important dispositif de sécurité. Ce fut le cas particulièrement au quartier de Derb où le plus gros des évacuations de cette première tranche était programmé, avec pas moins de 9 immeubles classés dans la catégorie «rouge +». Outre le fait de veiller aux bonnes conditions d'évacuation, notamment avec la mise à disposition par la commune d'Oran de camions et de personnels pour le déménagement des familles, il était également question de faire un gros travail de communication à destination des autres familles, celles qui attendent encore leur tour pour être relogées. «Ceci n'est que la première phase. Il y en aura encore d'autres tout au long des trois à quatre prochains mois. Ne vous inquiétez pas. Vous avez patienté pendant plusieurs années, patientez encore quelques semaines», répète inlassablement M. Mohamed Mebarki, chef des opérations au niveau du site de Derb. Il faut dire que le quartier abrite des dizaines et des dizaines de familles qui vivent dans des habitations menaçant ruine. Selon des sources proches des services techniques, il y aurait pas moins d'une vingtaine d'immeubles classés rouge à Derb. L'autre souci des responsables de cette opération était de veiller à ce que chaque immeuble qui est évacué soit immédiatement fermé et mis sous scellés pour éviter qu'il ne soit occupé de nouveau.
