Une vieille dame a trouvé la mort au début de l'après-midi d'hier aux alentours de 13h00 dans des circonstances tragiques dans son domicile situé à la rue des Frères Belhadj à Haï Oussama (ex-Boulanger) à Oran. La vieille femme âgée de 90 ans est morte calcinée après le déclenchement d'un feu dans l'une des chambres de son domicile. Elle se trouvait seule à la maison au moment du sinistre. Selon les premiers éléments de l'enquête de la police scientifique, un court-circuit dans un appareil de chauffage électrique (résistance) aurait été à l'origine de la propagation des flammes dans la chambre de la victime B.S. Le feu s'est répandu rapidement dans les matelas ne donnant aucune chance à la pauvre victime. Un homme de passage qui se rendait à la salle de prière «Mousala» Omar Ben Khatab jouxtant le domicile de la défunte a été intrigué par l'odeur de la fumée. Il alerta illico les voisins. Ces derniers ont accédé à la maison pour secourir leur voisine mais malheureusement ils sont arrivés trop tard. La vieille femme a été retrouvée en flammes dans le couloir. Les sapeurs-pompiers et la police dépêchés sur les lieux n'ont pu que constater le décès de la victime. La dépouille de la vieille dame a été transférée vers le service de la médecine légale du CHU d'Oran. Des éléments de la protection civile nous ont confirmé que la défaillance dans l'appareil de chauffage électrique était à l'origine du feu. Ces appareils de chauffage défectueux «taïwan» tuent chaque année une centaine de personnes en Algérie. Le plus souvent, c'est toute une famille, parents et enfants, qui est décimée durant son sommeil par les gaz de combustion de son chauffage ou brûlée par les flammes. L'intoxication au monoxyde de carbone est un risque domestique majeur. Elle est la première cause de mort en milieu domestique en Algérie. Même conscientes, les victimes sont incapables de fuir dans la plupart des cas, n'étant plus en mesure de réagir correctement. Les appareils de chauffage contrefaits vendus bon marché dans les commerces d'électroménagers à M'dina J'dida sont la première cause de ces tragédies. En 2008, plus de 980 personnes ont été intoxiquées par les gaz brûlés, dont 291 décès (174 hommes, 55 femmes et 62 enfants). Le nombre de personnes secourues en 2008 est estimé à 985 personnes. Certaines régions ont connu des pics importants à l'exemple de Sétif avec 45 interventions et 31 décès, Aïn Defla avec 35 interventions et 34 décès et Alger avec 48 interventions, 8 décès.
