En match d'ouverture des demi-finales de la CAN 2010, le Ghana affrontera aujourd'hui en fin d'après-midi le Nigeria sur la pelouse du stade du 11 Novembre de Luanda. Il s'agit là d'une affiche entre mondialistes à ne rater sous aucun prétexte. Le Ghana, qui s'est qualifié au dernier carré en battant l'Angola, pays hôte, caresse désormais l'espoir de jouer la finale, un stade qu'il n'a pas atteint depuis 1992, surtout après l'élimination des grands favoris du tournoi, à l'image de la Côte d'Ivoire et du Cameroun. Donnant la chance à huit nouveaux joueurs, champions du monde des -20 ans en Egypte, l'entraîneur Milovan Rajevac semble très confiant. En dépit de l'absence du capitaine emblématique de cette sélection, Michaël Essien, et malgré leur relative inexpérience, les «Black Stars» se sont distingués de fort belle manière, annonçant la naissance d'une nouvelle génération du football ghanéen. Le milieu de terrain Anthony Annan, qui soignait une blessure depuis le début de la CAN, sera enfin opérationnel face au Nigeria, à l'inverse d'Opoku, suspendu, pour cumul de cartons jaunes. Par ailleurs, Gyan et Rahim Ayew, lesquels ont ressenti des douleurs lors des quarts de finale face à l'Angola, ont pris part normalement aux dernières séances d'entraînement et feront certainement partie du onze rentrant. Dans le camp du Nigeria, plusieurs imperfections ont été relevées depuis le début du tournoi. Souvent favoris, les «Super Eagles» ont montré deux visages totalement différents lors de cette CAN. Après un début de tournoi complètement raté suite à la lourde défaite concédée face à l'Egypte, ils ont su puiser dans leurs ressources pour s'extirper d'une mauvaise situation qui aurait pu leur être fatale. Les gars de l'entraîneur Chaibu Amodu, qui étaient présents sur le podium lors des trois dernières CAN, se sont qualifiés difficilement en battant la Zambie aux tirs au but (5-4). Aujourd'hui, ils doivent miser sur leur défense de fer avec Taiwo et Yobo, la finesse d'Obi Mikel et l'expérience de Martins pour espérer passer l'écueil des Ghanéens. Enfin, et en dépit du mauvais état de la pelouse du stade de Luanda, le Ghana et le Nigeria s'efforceront de tout donner pour justifier leurs ambitions et ce, à une seule marche de la finale.
