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Des nouvelles technologies managériales et de la corruption dévastatrice à déloger
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 30 - 01 - 2010

Nombre de pays émergents sont confrontés aujourd'hui à un sérieux défi économico-social engageant, pratiquement, le devenir de toutes leurs nations, comme c'est le cas, parmi d'autres, de l'Algérie notamment, en dépit de ses initiatives réformistes, réalisées çà et là, en divers domaines, mais qui ne mettent pas du tout à l'abri d'une récession future qui viendrait remettre en cause toute la dynamique de développement entreprise.
Surtout que le pays est aujourd'hui miné par des problèmes du chômage, de l'habitat, de restructuration sociale, etc., situation qu'aggrave encore le fléau gangrenant de la corruption qui s'est dangereusement étendue à plusieurs niveaux, et non des moindres, ces dernières années. Cependant, l'Algérie, à la différence de certaines contrées totalement déshéritées du continent noir, dispose néanmoins, pour ce qui la concerne, de riches potentialités humaines et matérielles dont l'atout de la manne financière des hydrocarbures, qui sont à même de permettre, en principe, les conditions d'un (re)décollage socio-économico-culturel, après celui avorté des années antécédentes.
La timide et difficile reprise d'une relance économique, succédant à la « pause » forcée de la sombre décennie rouge, parallèlement à la continuité du processus historique de démocratisation, fort malmené (tenant compte parfois de considérations sécuritaires justifiées mais relevant parfois de l'arbitraire autoritariste, notamment les atteintes - souvent sous des prétextes fallacieux-à la liberté d'expression), et les points glanés sur le plan d'une relative accalmie sociale, à la faveur notamment de l'application controversée de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, choix populaire référendaire qui reste à parfaire, sont autant d'éléments plaidant pour un éventuel élan mais ils ne peuvent tout assurer, cependant: « réformettes », apaisement, intégration sociale, repentance, régulation du chômage, gestion et développement équilibré des régions du pays, etc., ne peuvent être le fait que d'un contrat social, remportant l'adhésion populaire générale. Comme le signale quotidiennement la presse nationale, les ingrédients de la crise multidimensionnelle, loin de se résorber, sont toujours là aux aguets. D'où l'impératif des remèdes adéquats et au plus tôt, interpellant les responsabilités à tous les niveaux, les divergences dogmatiques ne devant pas primer sur le devenir du pays.
Dans cette optique, il y a lieu d'insister sur l'impératif de développement des capacités humaines permettant de saisir, notamment, les prodigieuses possibilités de performances new-look offertes par les NTIC (Nouvelles technologies de l'information et de la communication) pour, entre autres, le développement managérial technologique, l'informatisation globale de la gestion d'entreprise, l'assistance numérique des programmes à moderniser des secteurs de l'éducation et de la culture, de l'enseignement supérieur, des secteurs de l'audiovisuel, des médias, de l'administration, de la jeunesse et les sports, etc.
NTIC figurant la somme d'enjeux des phénomènes catalyseurs de la « révolution numérique», notamment l'émergence de l'entreprise en réseau, avec la perspective d'autonomisation croissante du travail, impulsée par le rôle accru des marchés financiers dans la dynamique industrielle et les processus d'innovation, impliquant la recomposition de la gestion des savoirs et de la connaissance, d'une manière générale.
Ces changements ne pourraient cependant se concrétiser que si un terme est désormais mis au temps des paradoxes et bricolages révolus, par les temps qui courent, aujourd'hui, des managements rationnels et transformations prospectivistes stratégiques à l'échelle locale et internationale, en cette ère formatante nouvelle de la société mondiale de l'information. Et étant donné que les comportements sociaux, les pratiques culturelles et scientifiques, l'éducation et la formation, le fonctionnement et l'action de l'administration et l'exercice de la citoyenneté sont autant de domaines affectés par la nouvelle organisation informationnelle, l'émergence de l'Algérie dans le monde - à l'instar des pays émergents relevant le défi-passe obligatoirement, aujourd'hui, et au-delà des divers acquis, par l'indispensable utilisation intensive et rationalisée des technologies de l'information et de la communication. L'objectif est de trouver comment concrétiser un tel potentiel en vue de parvenir à une société relativement modernisée et réconciliée avec elle-même, et pour ce faire, il reste concrètement beaucoup de chemin à parcourir. Comme le souligne le Dr Mohamed Meziane: «(...) la mise en place de stratégie nationale pour une utilisation à bon escient des NTIC représente une chance unique, qui permettra à l'Algérie d'affronter le IIIe millénaire avec la conviction que le retard en ce domaine n'est pas une fatalité et que ses atouts peuvent être mis à profit, afin d'accélérer sa marche vers ce nouveau modèle. Le premier pas à franchir est de faire en sorte que l'ordinateur soit, tout comme le livre ou le cahier, l'un des instruments naturels de l'enseignement», sachant que «(...) dans la société de l'information, tout un chacun pourra désormais disposer d'agents de connaissance, de documentalistes virtuels, capables d'affronter l'information sur les réseaux numériques, pour un coût accessible à toutes les strates de la société » (in article « Pour une société algérienne de l'information», Liberté du 30/12/2007, Dr Mohamed Meziane, auteur de «Au bout des claviers... », éditions Dar Al Hikma, Alger 2008).
L'universitaire Mohamed Meziane qui a mené une recherche académique dans le domaine des NTIC, témoignant du souci ardent de voir pris en considération les enjeux complexes de ce nouvel ordre social de maillages des réseaux informationnels et managériels, induits par l'irruption croissante des nouvelles technologies et techniques de l'information et communications (« infoducs », etc.), insiste sur la nécessité impérieuse de sensibiliser, dans ce contexte, toutes les sphères d'activités algériennes sur l'exigence d'une adaptation moderne urgente et mise en place de repères nationaux, à l'aube de cette nouvelle société de l'information multi-facettes miroitante. Et il faut dire que l'Algérie a déjà commencé à intégrer l'ère des nouvelles technologies de la communication (NTIC), et entreprend actuellement, selon les récents échos des médias nationaux, des prospections et ramifications en vue de la constitution et extension de systèmes d'informations à fonctions multiples, tout en veillant à l'importance du cadre juridique dans ce contexte, notamment la lutte contre les formes de criminalité informatique de plus en plus «sophistiquées». D'une façon générale, il convient de mobiliser tous les atouts et potentialités nationales diverses sur le terrain, à même de contribuer à replacer l'Algérie sur l'orbite de la perspective d'un développement global renouvelé, hors normes classiques : ces possibilités nouvelles existent réellement, pour peu que les bonnes volontés se conjuguent concrètement et se décident à reconsidérer objectivement, et sans perdre davantage de temps, la stratégie de relance socioéconomique et culturelle du pays sous l'oeil évaluateur de l'approche rationnelle du management scientifique.
Et ce, en commençant, notamment, par déverrouiller l'organisation et le fonctionnement d'institutions factices, optant en certains cas à titre transitoire, par exemple, pour un mixte d'économie public-privé, résolvant vraisemblablement ainsi bien des situations, tout en accompagnant ces initiatives, par le renforcement, sur le plan socioculturel, de l'exercice des droits et libertés élémentaires d'une citoyenneté algérienne qui reste à conquérir.
Sans quoi l'amorce d'un développement national ou la lutte contre toutes formes de blocages, de déviations et autres entachées de corruption, serait chose vaine, défaut d'initiatives résolues qui n'aggraverait que davantage la situation de chômage, de pauvreté et de dépit des masses en ébullition couvant les braises des imprévisibles émeutes. Expression désespérée d'ultime recours, il va sans dire, du «ras-le-bol» général, diffus au sein des couches populaires fortement contrariées par un système hermétique à toute concertation sociale.
Preuve s'il en est, la série ininterrompue depuis des années des émeutes populaires sporadiques qui se sont installées, un peu partout à travers le pays, depuis des années, et qui continuent jusqu'à nos jours, en guise de faire-valoir des droits opprimés, étouffés, contestant, de la sorte, les gestions anarchiques, injustices sociales, corruption, abus divers, etc.
Et ce, en l'absence évidemment de voies de dialogue et canaux d'expression (et la trahison des clercs et représentants élus notamment) comme en témoignent les diverses émeutes populaires de Gdyel (Oran), Kasr El-Boukhari, Chlef, Mostaganem, Aïn Defla, Berriane, en Kabylie, etc., etc., et Dieu sait ce que réserve demain comme débordements catastrophiques qui ne profiteront à personne, en fin de compte, ces funestes probables dérives dont sont souvent responsables les dirigeants gestionnaires incompétents, avant tout («hacha li mayest'halch») à l'origine de ces ras-le-bol populaires, par leur manque d'esprit de dialogue, généralement.
Cette façon de procéder, de mise à l'écart de pans entiers représentatifs du peuple, qui est malheureusement toujours considéré comme une abstraction et non comme souverain « source de tout pouvoir », comme le veut tout processus de démocratisation authentique, semble caractéristique d'un certain type de mentalité apparatchik dominateur, régentant un système coupé des pénibles réalités quotidiennes des humbles citoyens. Son fonctionnement quasi hermétique en vase clos, refusant toute idée de partage du pouvoir, du renouvellement et du rajeunissement des élites dirigeantes, fermant ainsi constamment les portes à toute participation citoyenne et concertations démocratiques pluralistes, y compris l'option des débats contradictoires dans les médias lourds.
Ce qui contraint, généralement, les citoyens, lors d'événements nationaux importants occultés par l'unique chaîne-TV du pays dupliquée en d'autres annexes-clones publiques, de recourir aux chaînes satellitaires étrangères, avec ce risque encouru d'exposition directe aux stratégies de désinformation, de propagande, commentaires déplacés, etc.
Ce qui ne signifie pas, cependant, que tout ce qui est émis de l'extérieur est assimilable à la fausseté et dénigrement, sachant que certains avis d'observateurs aguerris sont tout à fait partagés lorsqu'ils touchent à des évidences. Comme le fait qu'en Algérie, par exemple, à l'opposé de ce qui s'observe dans les nations démocratiques, les mécanismes qui régulent la société (élection libre et transparente, droit de grève toléré, droit de recours obtenant réponses immédiates, multipartisme et mouvements associatifs efficients avec représentations ouvertes, participation et implication citoyenne dans le renouvellement des responsabilités éligibles, forums et débats démocratiques entre représentants de tendances divergentes, ouverture, dans cette optique, du champ audiovisuel, syndicats pluralistes autonomes, etc.) sont totalement, ou presque, absents. Le hic dans tout ceci, c'est que d'ex-pays totalitaires du défunt bloc de l'Est se sont audacieusement ouverts à l'opportunité du pluralisme démocratique, libérant notamment leurs secteurs audiovisuels, alors que l'Algérie persiste toujours -il faut appeler un chat un chat- dans une stratégie doctrinaire obsolète s'apparentant au totalitarisme d'un autre age... comme si l'Algérie incarnait dans ses fondements idéologiques institutionnels un régime d'obédience communiste, ou un régime théocratique extrémiste, ou un sultanat autarcique médiéval sous des apparences contemporaines... elle, l'héritière des grands idéaux libérateurs de Novembre 1954 et d'Octobre 1988 !?...
Et quand par malheur, dans pareille situation déplorable générée de paradoxes, survient une chute substantielle inattendue des prix de pétrole, ou une rude crise financière, se manifestant à un moment ou à un autre totalement imprévisibles du cours des événements, entraînant conséquemment l'effondrement d'institutions fluctuantes et défaillantes de l'«à-peu-près», il est fort à craindre, ainsi par là même, l'opportunité offerte aux forces nuisibles à l'Algérie de profiter de l'aubaine des circonstances confusionnelles, pour agir au grand jour en toute impunité. Ces derniers ayant pris l'habitude de saisir toute conjoncture d'instabilité et période d'incertitudes ou de troubles, pour s'infiltrer, tel le ver dans le fruit, à tous les niveaux des institutions et entreprises nationales.
C'est ce qui a été particulièrement donné de constater durant la tragique décennie écoulée, rapporté par les médias nationaux, et ce au moment même où de nombreux éléments des forces patriotiques combinées sacrifiaient leurs vies pour maintenir les fondements républicains de la RADP, lorsque des esprits prédateurs, d'ici et d'ailleurs, ont mis la situation conflictuelle à profit pour amasser illégalement des fortunes colossales.
Ces coups bas donnés à l'Algérie meurtrie de la période, soucieuse de ses urgentes préoccupations vitales prioritaires, n'ont pas manqué d'être stigmatisés par nombre d'écrits de presse et d'ouvrages, comme, par exemple, le livre autobiographique de Kasmi Aïssa, ancien cadre supérieur de la sûreté algérienne, rapportant « (...) En plus du sombre tableau, des individus sans scrupules, fermant les yeux devant le sang des innocents qui coulait à flots, trouvaient le moyen de profiter des circonstances de l'opacité et de la confusion induites par les événements. Ils s'ingénièrent non pas à tenter d'atténuer les souffrances, mais plutôt d'exploiter toutes les possibilités légales et illégales pour s'enrichir en transformant l'Algérie en un immense bazar (...)», poursuivant plus loin, «Des cartels se créèrent, des barons se liguèrent de façon à prendre l'Algérie en otage, en tenailles sous le diktat de l'argent facile obtenu grâce aux connexions dont ils disposaient au sein du pouvoir. La plupart de ces cartels avaient des postes importants dans les différents rouages de l'Etat. (...) Les services de sécurité, croyant fermement et sincèrement que l'Algérie en danger avait besoin d'eux, se sacrifiaient pour la défendre sans trop se soucier de ce que faisaient les autres... » (Extraits cités par Salima Tlemçani, in son article - compte-rendu du livre « La main courante, de Aïssa Kasmi ou l'histoire douloureuse de l'Algérie à travers sa police », El Watan du 14 mai 2008).
Comme quoi les prédateurs sont constamment à l'affût. De même qu'aujourd'hui tout le monde a en mémoire l'affaire Khalifa, à ce jour non encore entièrement élucidée du fait, selon les échos de presse, de ses ramifications compromettantes de complicités de hauts rangs, mettant à l'abri des éventuelles poursuites et sanctions. Et ce, tant qu'une situation d'anomie de loi et de droit perdure, en l'absence notamment d'une Justice indépendante dans notre pays, qui serait libérée des sempiternelles tractations des trafics de coulisses discréditant et défiant, constamment, les fondements institutionnels et constitutionnels consacrés de la Nation algérienne. Les biens publics et patrimoniaux sacrés de cette dernière et son peuple souverain, de surcroît, étant ainsi foulés, sans vergogne, par des flibustiers en cravate, n'hésitant pas à se vanter d'être pratiquement intouchables, au-dessus des lois de la République et de tous !!!
Et tout récemment, après le scandale de «Khalifa Bank», voilà une autre affaire qui vient porter atteinte à l'image de marque de la prestigieuse Sonatrach. Une affaire de corruption qui en cacherait d'autres, et qui serait la résultante de règlements de compte entre clans, laisserait-on entendre, mais qui pourrait tout simplement s'expliquer par le passage à un autre niveau des conjonctures politico-sociales, succédant à la fin de mission, ou le départ en retraite, entre autres, de certains hauts cadres protecteurs, ce qui aurait généré, peut-être, une nouvelle situation où nombre d'éléments corrompus lâchés par leurs parrains se sont vu couper l'herbe sous les pieds? Le proche futur dira s'il s'agit là d'une opération de diversion conjoncturelle ou bien le début d'une réelle lutte anticorruption, non limitée dans le temps ou à des cas précis, qui serait résolument entreprise, vraisemblablement, pour éviter que le bateau prenne eau de toutes parts et compromettre, ainsi, bien des projets d'avenir ?...
Bref!«Il vaut mieux prévenir que guérir» comme dit le dicton, mais encore faut-il que parmi les décideurs responsables aux plus hauts niveaux, il y en ait qui prêtent vraiment une oreille attentive aux appels et interpellations des humbles gens du peuple, et particulièrement les voix des travailleurs algériens compétents et intègres, trop souvent sous-utilisés ou marginalisés et que certains hauts dignitaires n'invoquent et ne sollicitent, parfois, qu'une fois se trouvant en situation de retraite ou écartés des sphères dirigeantes, mais presque jamais durant l'exercice officiel des fonctions ou en situation courageuse de démissionnaire désapprobateur des déviations et contradictions flagrantes du système.
Car, encore une fois, à défaut de faire preuve de prédispositions compétentes indispensables au dialogue et à la concertation démocratique, en conformité avec les recommandations officielles des textes fondamentaux nationaux, la voie risque d'être ouverte à d'éventuelles dérives dans la rue... comme nous a trop souvent, hélas, habitué l'histoire mouvementée des régimes autarciques Algériens depuis 1962...
Seule l'entreprise d'une dynamique crédible d'évolution nationale résolument ouverte sur la société civile, favorisant dialogue et concertations populaires, c'est-à-dire s'appuyant sur un authentique processus national de restructuration moderne, de changements adéquats et de démocratisation multisectorielle, touchant tous les compartiments de la société, du sommet des cercles monopolisateurs à la base des institutions gérées, est à même de permettre la sortie de la crise de sous-développement multidimensionnel, et l'espoir réel d'un relatif bond d'évolution sociale, culturelle et économique.
Il reviendra, en tout cas, à l'Histoire de juger de la responsabilité des uns et des autres -à quelque niveau qu'ils soient de la hiérarchie sociale des institutions gouvernementales et administrées - de leur rôle et mission dévolue, notamment, dans la gestion nationale-régionale, efficiente ou défaillante, assumée ou fuie?...
Comme le dit le proverbe populaire répercutant aux générations l'écho du verdict final du compte à rebours de la vérité nue, sans fards, du temps: «Ma yebqa fel' oued ghir hedjarou» («Il ne subsistera dans le lit de la rivière que ses galets»)... une fois écoulées les ondes turbulentes des événements tumultueux voilant le fond naturellement limpide des choses!
*Auteur-journaliste culturel indépendant


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