Ils sont 18 transporteurs de voyageurs à avoir entrepris une grève voilà plus de 14 jours pour protester contre les mauvaises décisions de la daïra. En effet, et soumis à l'article 25 du journal officiel n°44 qui stipule que «les transports collectifs de personnes sont effectués à l'aide de moyens conçus pour le transport de plus de 09 places y compris le conducteur», ces transporteurs ont dû changer de véhicules, investissement coûteux parfois à crédit, pour l'acquisition de véhicules dont la capacité est de 18 places adaptés au transport collectif. Ils obéissent, bien entendu, à un itinéraire précis, à un horaire et à une fréquence déterminés et affichés à l'avance, prenant et laissant des passagers en des points désignés et matérialisés le long de leur itinéraire. Seulement, les véhicules de 9 places n'ont pas été supprimés de la circulation et continuent leurs courses empêchant les transporteurs réglementaires de faire leur travail. «Il est impossible de remplir un véhicule de 18 places tant que les véhicules de 9 places continuent à écumer la ligne. Nous sommes au chômage depuis plus de 3 ans et nous payons les impôts» dira l'un des délégués. Après maintes correspondances aux responsables concernés, chef de daïra de Ghazaouet et inspecteur des transports, ils n'ont reçu aucune réponse ni aucun entretien pouvant régler la situation. Ce sont des documents qui donnent droit aux transporteurs de 18 places que nous exhibent les propriétaires de véhicules émanant de la direction des Transports de la wilaya, de l'A.P.C. de Tounane puisque la ligne qui leur est attribuée est Ghazaouet Tounane et le Journal Officiel du 08 août 2001. Se sachant dans leur droit même si aucun officiel de la daïra n'est venu débattre de la situation voilà plus de 14 jours. Les transporteurs campent sur leur décision et ne bougent plus leurs véhicules où des banderoles expliquant la Hogra. L'indifférence des officiels et les règlements qui ne sont pas mis en vigueur par les autorités sont accrochés. Même leurs familles se sont misent de la partie et viennent grossir les piquets de grève chaque fois que le leur permet la situation. En attendant de voir plus clair dans cette situation, face à l'indifférence des principaux concernés, plusieurs transporteurs ont mis leurs véhicules à vendre car ne pouvant subvenir aux besoins quotidiens.
