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GARDE-FOUS DEMOCRATIQUES
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 25 - 04 - 2010

« Ils ne partiront pas avec des jets de pierres». «Ils», c'est le FMI et l'UE. Et c'est le Premier ministre grec Georges Papandréou qui le dit avec une amertume non déguisée : «En raison de nos déficits, l'Union européenne est arrivée, et maintenant le FMI est là aussi. Et ils contrôlent, c'est une sorte de tutelle. Cela n'est pas agréable».
Georges Papandréou, dont les propos étaient diffusés par les médias grecs, a dit comprendre le texte d'une affiche de manifestant déclarant «Le FMI dehors ! », qu'il aurait pu le «cosigner» et même y ajouter «L'Union européenne dehors !».
L'aveu d'impuissance est révélateur de la nature du pacte que les petits pays de l'UE ont dû entériner pour faire partie de la grande Europe et bénéficier de ses subventions. Les dérives budgétaires grecques et l'ampleur d'une concussion à ciel ouvert digne d'un pays du tiers-monde étaient de notoriété publique.
L'évasion fiscale y est une pratique établie. Les plus nantis, ceux dont les revenus sont les plus élevés, sont ceux qui payent le moins d'impôts… Nul à Bruxelles, ni dans les principales capitales de l'Europe, n'ignorait ce qui se passait à Athènes. Pourtant, aucun réel signal d'alarme n'a été tiré, aucun avertissement significatif n'a été signifié au pays, matrice reconnue de la démocratie européenne mais parfois étonnant modèle de mal-gouvernance.
Le collapsus financier de la Grèce est le fait des marchés des capitaux qui réclament depuis quelques mois des rémunérations exorbitantes pour continuer leurs crédits. Des rémunérations à la hauteur des déficits grecs. Or, ces dysfonctionnements gravissimes, fort peu démocratiques, n'ont que peu profité à la population de ce pays ; les détournements massifs de subventions et les budgets d'une remarquable opacité ont bénéficié aux spéculateurs et aux clientèles des dirigeants politiques libérés de facto de toute supervision démocratique. Notamment ceux se situant à droite et qui revendiquaient fièrement leur allégeance aux principes ultralibéraux.
La libéralisation grecque, menée depuis des années par une droite en panne d'éthique, s'est traduite par le développement des inégalités, le creusement des déficits et la diminution de la compétitivité globale de l'économie.
Dans la logique de l'UE et du FMI, les mesures d'austérité qui frappent d'abord et surtout les catégories les plus vulnérables, sont les premiers moyens à mettre en œuvre pour redresser des comptes publics compromis.
Le chemin est socialement périlleux. Mais c'est la voie étroite pour le gouvernement Papandréou de sortir le pays de la tutelle de facto sous laquelle il s'est placé et de laquelle il ne peut sortir autrement.
Et de fait, ce ne sont pas des pierres qui feront partir les gardiens du temple capitaliste. La crise grecque est une leçon à méditer pour tous ceux qui estiment que le libéralisme est l'ultime idéologie opérationnelle de notre temps. De crise en crise, il est de plus en plus clair que les forces du marché sans encadrement institutionnel adapté n'ont d'autre finalité que de servir ceux qui les contrôlent. Les dieux de la mythologie grecque sont ironiques. Ils viennent de rappeler, à leur façon, que la démocratie, legs bien vivant de l'Athènes des anciens, est le seul garde-fou véritable contre les dérives de gouvernance.


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