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L'après-Khelil annonce d'importants changements
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 01 - 06 - 2010

La politique énergétique de l'Algérie va-t-elle changer après le départ de Chakib Khelil de la tête d'un secteur qu'il a gouverné sans partage durant dix ans ? Sans doute car ce sont en partie les contradicteurs de l'ancien ministre qui pourraient constituer l'équipe sur laquelle va s'appuyer le revenant Youcef Yousfi. Première inflexion :
les investissements dans l'aval gazier.
Chakib Khelil n'a pas voulu, au-delà de 2006-2007, renoncer à une politique hyper-extractive de pétrole et de gaz naturel devenue très controversée, comme l'a fait observer plus d'une fois le professeur Amor Khelif – mais pas seulement lui - «l'Algérie transforme de l'énergie fossile en bons de trésor américains». C'est le premier point sur lequel une inflexion est attendue avec le retour de Youcef Yousfi. Mais si Sonatrach doit lever le pied dans son programme d'investissement, cela ne se déroulera pas uniformément partout. Premier ciblé, l'aval gazier. «Il n'y a plus de nouvelle demande de gaz sur le marché européen, c'est l'une des raisons du retard de Medgaz de plus d'une année. Mais il n'y a plus, aussi, assez de gaz additionnel à envoyer dans les tuyaux au-delà des quantités déjà engagées contractuellement» explique un ancien cadre du ministère de l'Energie.
Le projet gazoduc Galsi vers l'Italie via la Sicile qui doit transporter 8 milliards de m3 de gaz naturel à partir de 2014 devrait être annulé ou au mieux ajourné. Les capacités supplémentaires de liquéfaction lancées par le ministre sortant – trains de GNL à Arzew et reconstruction de l'unité de Skikda – pourraient, dans le cas d'Arzew être redimensionnées. «La bulle mondiale de gaz naturel en maintenant les prix bas ne justifiera pas plus d'investissement dans les infrastructures d'exportation durant quelques années» explique le cadre du secteur. Le freinage contrôlé dans les investissements de l'aval pétrolier devrait également toucher une partie de la pétrochimie : ««Investir dans la pétrochimie, bien sûr. Mais devenir grand spécialiste de production d'ammoniac en transformant du gaz naturel cédé au prix domestique, aucun intérêt. Que de la nuisance», prévenait, il y a quelques semaines, un ancien vice-président de Sonatrach que le nouveau patron du secteur ne dédaigne pas écouter.
Yousfi rétablira t-il le système de partage de production ?
L'effort de prospection et de développement dans l'amont – délai de maturité plus longs - devrait se poursuivre sous la nouvelle ère de Yousfi Yousfi. Avec cependant une incertitude : le cadre légal actuel. Il était censé améliorer l'attractivité du domaine minier algérien et aussi les revenus du trésor public. La suppression du système de concession dans la loi Khelil en 2006 a laissé une loi déséquilibrée avec une fiscalité qui n'est pas adaptée, plaident les compagnies étrangères. Le conseiller juridique d'une grande compagnie pétrolière du nord de l'Europe pose le doigt sur le problème : «avec le système fiscal actuel, l'exploitation des petits gisements, et il ne reste que des petits gisements à développer en Algérie, donne des marges négatives pour l'investisseur. Nous avons transmis, il y a plusieurs mois, une simulation au ministère, où on a bien reconnu qu'il y avait problème».
Youcef Yousfi amendera-t-il la loi Khelil ? «Tout le monde sait qu'il est très attaché à la loi de 1986 de partage de production, qui a donné à l'Algérie un second âge pétrolier» prévient l'ancien cadre du ministère. Il lui faudra cependant convaincre le président Bouteflika de ce que l'Algérie gagnera en rétablissant le système de partage de production. Ce ne sera pas le chantier d'urgence du nouveau ministre de l'énergie.
Nordine Cherouati précarisé
Sonatrach va être par contre un chantier de la première heure. Le sort du nouveau Pdg Nordine Cherouati, nommé par Chakib Khelil, paraît déjà précaire. Youcef Yousfi a son équipe. Elle a subi l'ostracisme des années Khelil. Il s'appuiera sur elle pour évaluer la situation et redéfinir la stratégie dans ce secteur clé où la prospective est absente. L'égarement de Sonatrach dans une infinité de métier (dessalement d'eau de mer, génération d'électricité, transport aérien, exploitation minière, etc.) sera stoppé. L'avenir de Sonatrach comme grand acteur énergétique, pose la question de la place des énergies alternatives. Chakib Khelil a beaucoup discouru sur le renouvelable, mais l'Algérie accuse déjà un retard dans le solaire sur ses voisins. Quel sera à ce propos le regard de Youcef Yousfi – dont le séjour à Ottawa comme ambassadeur – présage d'un engagement «énergie propre», plus authentique que celui de son prédécesseur ? Il restera la question très sensible de la place de l'électronucléaire. Khelil y était très favorable. Son successeur suggérera sans doute d'élargir les consultations.


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