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Les jeunes et les risques de rupture avec les institutions de l'etat
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 10 - 08 - 2010


4ème partie
b) Les représentations de la chose politique chez les jeunes Les principaux résultats de l'étude sont : Il n'existe pas une relation significative entre leurs représentations de la vie locale, des réponses aux besoins sociaux et du politique «Notre vie quotidienne, c'est de la politique, mais quand on n'a besoin d'un logement, d'un travail, il faut aller à la wilaya, à la daïra, on n'a pas besoin de l'élu ; Il y'a un dysfonctionnement qu'il faut régler .Tout est politique de toute façon, faut tout le temps aller voir quelqu'un, sauf l'élu.».
Si ils ont des avis diversifiés par rapport aux élus, ils soulignent plutôt l'étonnement de l'attitude des élus, n'ayant aucunes prérogatives, ils se présentent toujours aux élections.
«On n'a l'impression que c'est un maire élu à vie. Il est toujours là. Les gens veulent du changement . Pour demander du travail, on va voir les commis de l'Etat. Il faut aller les voir tous les jours, insister… On n'a pas les moyens de distraction, il y a moins de festivités dans les quartiers populaires. La fête de quartier reflète les associations de quartier. Il n'y en assez, mais activent peu». «Les jeunes ne parlent pas… Les politiques : c'est des marchands de rêves. Ils promettent, mais rien n'aboutit. Ils n'écoutent pas les jeunes...On n'a des revendications, à qui s'adresser... La jeunesse : c'est l'avenir. Pourquoi votez? Ils arrivent dans les quartiers, en passant 15 jours avant le vote... L'idée ce n'est pas de passer tous les jours. Mais un minimum. Voir comment ça se passe dans le quartier.», «Quelques associations activent à quelques jours du scrutin ou avant la visite du président de la République. Ces associations sont une antichambre des partis au pouvoir ou des ministères. Ils ne viennent pas pour nous. Le malheur dans tout cela, les associations le savent et nous aussi. Que c'est blessant et décevant…», «Cela fait dix ans que ça dure, les politiciens c'est des menteurs, ils disent toujours on va faire mais ils ne font jamais rien. Ils mentent pour se faire réélire». «La politique c'est le pouvoir, c'est l'argent, c'est se servir sans être inquiéter, c'est l'impunité totale.», «Les élus ne font pas assez pour la localité, mais quand ils ont besoin de nous, ils savent où nous trouver. Mais nous si on a besoin d'eux, on ne sait pas où les trouver, ils n'ont ni boite d'Email ni téléphone…pour les proches si…c'est un peu dommage.», «On ne comprend pas pourquoi ces élus tiennent à rester. Si on était à leur place, on démissionne, surtout le jour ou le président a convoqué les walis et les cadres de l'Etat et eux(les élus) qui sont-ils au justes ?»
c) Les représentations des valeurs chez les jeunes
Les valeurs, et les enjeux d'identité énoncés très souvent s'articulent de façon complexe entre le niveau local et le niveau national, voir international. Cependant, certaines réflexions sont exprimées en référence à la vie locale. Le respect apparaît rapidement comme une valeur centrale et est mis en lien avec la vie de communauté.
c-1) Que représentent pour vous un policier, un gendarme ?
«Ne pas manquer de respect aux gens, être normal, faire leurs travails sans exagérer, sans abuser de leurs pouvoirs, certes, c'est très difficile. L'impunité et le laxisme sont devenus un Mode de Gouvernance. Un commis de l'Etat voit des milliards passés devant lui et je crois que c'est dur de ne pas s'en saisir, c'est pareil pour le policier, le gendarme et l'élus. Le syndrome Khalifa n'a pas eu l'effet escompté. Au contraire, cette affaire a ouvert la voie à la corruption généralisée. C'est dommage.».
c-2) Les causes de l'aliénation Brièvement, on voudrait dégager rapidement quelques causes.
• la cause de cet état de fait, est d'abord la méconnaissance de soi-même. Le manque de repère à fait que cette jeunesse est à la merci des courants extérieurs.
• la deuxième cause importante, est le rôle de la ville : se sont les jeunes qui sortent le plus des douars, qui vont en ville parce qu'ils ont les moyens, l'énergie physique. Or la ville, est aujourd'hui un véritable défoliant culturel, exactement comme l'école. La ville Algérienne ne joue pas la même fonction, ne remplit pas le même rôle que la ville européenne. Cette dernière permet à la compagne d'avancer ce qui permet à la ville de progresser. C'est donc une sorte de cercle fermé mais dynamique permettant à la ville et la compagne d'entretenir une relation de complémentarité. Malheureusement ce couple positif et dynamique n'a pas pu s'instaurer en Algérie.la ville se contente de déraciner les jeunes des douars, mais elle ne les investit pas dans des industries productives. Il y'a un tissu industriel de bien de consommation, les jeunes viennent pour travailler, mais, dans les cafés, les restaurants dans l'économie informelle très mal structurée. Actuellement, ces jeunes sont immobiles devant leurs tables pleines de cigarettes. Force est de constater que ça n'amasse pas du tout une dynamique, une dialectique de progrès… Il y'a là une disparité, une distorsion extrêmement grave. La ville, en fait, est une vitrine de produits de consommation, qui viennent généralement de l'extérieur, c'est le relais malheureux de l'exploitation et de l'aliénation. Même le programme des 100 locaux par communes sont détournés de leur vocation originale «les locaux à vocation professionnelle». A titre illustratif, dans la commune de Ain-Smara(Wilaya de Constantine), on constate que 02 locaux sont transformés en Café.
La question posée par les jeunes de cette localité est : «qu'elle est le rôle de la commission d'attribution des locaux ?»
• l'éducation à la citoyenneté est inexistante, les jeunes sont vis à vis du pouvoir politique dans une relation ambiguë, ambivalente telle qu'ils sont à la fois craints et convoités. On souhaite avoir leur appui mais on a peur d'eux parce qu'ils pourraient peut être accélérer le rythme du processus d'évolution, dans la plupart des cas, on arrive à domestiquer plus au moins les minorités agissantes si bien qu'elles ne peuvent pas servir de levain pour certaines tâches qui s'imposent à notre pays.
• Il y'a d'autres jeunes, qui étaient, et qui sont tentés par des surexcitations, plus moins irréaliste. L'Etat théocratique tente beaucoup les jeunes, et beaucoup de jeunes aujourd'hui, et à défaut d'une politique claire, se constituent en force de refus des principes démocratiques. Mais il ne suffit pas de dire «non … mais» ou «oui… mais». Le pouvoir ne peut pas passer son temps à manipuler de la dynamite, au risque d'exploser encore une fois. Il faut intégrer dans le projet des jeunes un aspect de refus pour tous les éléments négatifs de la situation actuelle mais aussi un aspect de construction. La plupart des jeunes cèdent un peu à la torpeur et parfois à un certain cynisme. Mais l'histoire n'est pas encore finie. L'on pourrait croire après tout que la violence émanant des banlieues relève d'une solution purement technique. En fait, on a bien souvent réussi à instaurer l'ordre là où avant régnait le chaos ; ou à réinstaurer l'ordre là où le chaos s'était glissé pendant un certain temps. Et dans une certaine mesure il s'agit bien, en effet, d'un problème technique. Pour combattre le crime effectivement, il faut identifier et punir les criminels.
c-3) Mais pourquoi le laxisme a pris place dans notre société?
C'est qu'une grande partie des Algériens abhorre l'emploi de la force, et l'abhorre indépendamment de l'usage qui en est fait. C'est cette opinion publique - ou, en tout cas, une opinion bien médiatisée - qui incite la police à ne pas faire ce qu'elle est normalement censée faire. La chose est simple : on ne peut pas faire de carrière au sein de la police sans soutien de sa hiérarchie. Les agents de police qui font prévaloir la loi contre l'opinion publique méritent certainement l'admiration de chaque personne de bonne foi. Mais d'un point de vue professionnel leur comportement est suicidaire. L'opinion publique décourage le courage ;
L'opinion publique décourage le courage ; elle promeut la prospérité des loups aux frais des brebis
c-4) Pourquoi cette perversion de l'opinion publique ?
C'est en partie parce que dans notre pays les fondamentalistes, ont pendant une vingtaine d'année, poursuivi une stratégie de légitimation de l'usage de la force contre ceux qui violent l'ordre public.
A notre avis, il y' a deux sources de civilisation : la Foi , qui détermine le fidèle à intérioriser les règles nécessaires pour la vie en société, et la Puissance de l'Etat. Pour sauvegarder la civilisation, il serait donc nécessaire de remplacer la religiosité par la force, si jamais l'esprit religieux est en régression. Ou instaurer une stratégie viable pour rétablir nos libertés est la sécession, sécession qui commence dans la tête de chaque individu et qui s'élargit et s'amplifie ensuite par la bataille intellectuelle.
c-5) Libéralisme et Sécurité : La violence
Ce qui se passe à l'heure actuelle dans les cités des banlieues et les villes dortoirs existe aussi dans certains quartiers de New York, où la police n'ose plus entrer. Ce n'est plus la loi qui y règne, c'est l'anarchie. Les agents de police combattus comme les forces d'une armée étrangère envahissante. voilà les symptômes de cette anarchie. Mais qu'est-ce qui l'explique?
Un seul facteur semble expliquer la plus grande partie de la violence qui menace les Algériens à l'heure actuelle. Ce facteur, c'est le laxisme et l'impunité. C'est l'Etat, après tout, qui a laissé entrer des milliers de personnes pour trouver refuge autour des villes déjà asphyxiées, et c'est le même Etat qui n'a pas pu ensuite faciliter l'intégration d'une grande partie de ces gens dans le monde du travail et donc dans la société citadine ; les jeunes des bidons villes ne peuvent trouver d'emploi initial qu'à des conditions inférieures à celles imposées par l'Etat, et pour un salaire inférieur au SMIG.
Face à cette calamité, c'est encore l'Etat qui a enfermé ces chômeurs dans les ghettos des HLM où ils vivent dans la dépendance permanente des aumônes publiques. Comment peut-on vivre dans ces conditions humiliantes ? On ne peut pas le faire longtemps sans se créer une raison, sans justifier son sort devant soi-même. Et malheureusement, les jeunes n'ont pas d'autre explication de leur sort que le rejet et la haine. Ils se croient rejetés et haïs par l'Etat. Alors ils rejettent et haïssent les Institutions et les Représentants de l'Etat , en retour, et ceux qui tendent à la violence y trouvent d'amples justifications de leurs méfaits. Ceux dont la forme de révolte préférée est moins violente ont créé toute une culture subversive basée sur la haine et le ressentiment.
Mais face à cette fausse interprétation de leur calamité, et à une réaction qui est d'autant plus fausse, que font les politiciens, que font les médias ? Ils disent que la haine des jeunes est justifiée et ils louent les productions «culturelles» de cette haine, en particulier, le rap glorifiant la violence et le graffiti défigurant les villes. Ceci est la banqueroute intellectuelle et morale de la classe politique.
c-06) que doit faire l'Etat ?
L'insécurité a atteint dans notre pays un niveau insupportable pour les citoyens. Après plusieurs années d'atermoiements, il est temps de mener un combat contre le laxisme et l'impunité. L'insécurité ressentie par les citoyens n'est pas un fantasme comme certains ont «naïvement» pu le croire mais bien une réalité confirmée par des chiffres de la délinquance ayant connu ces dernières années une augmentation sans précédent. Cela étant, l'insécurité n'est pas une fatalité.
c-07) Que vaut encore le policier ou le gendarme dans la cité?
Nous devons opter pour une police de proximité mais néanmoins il ne faudrait surtout pas mettre la charrue avant les bœufs en se lançant dans l'aventure de la police de proximité sans enquêter sur l'image que les populations ont des policiers? Que reste-t-il de la confiance que les populations se doivent d'avoir aux forces de sécurité? Un sondage préalable élargi à tous les usagers de la police permettra de lever les équivoques. Hélas, on semble se limiter à lever «la peur du gendarme et du policier» en passant sous silence ce qu'on peut penser de ce que ces personnes font ou ne font pas et surtout de l'impression que leur fonction laisse aux populations. Or, pour arriver à une «complicité positive» entre les forces de sécurité et les populations, il faut que chacun accepte de se remettre d'abord en cause.
c-08) Qu'est-ce que vous pensez de la justice?
«Si la justice veut changer ça, c'est trop compliqué, mais elle a les mains liées, elle est sous l'influence du politique et du Téléphone d'en haut, là est le problème». «Si la justice arrivera à s'imposer comme mode de Gouvernance, elle pourra imposer à tous le respect des lois, de soi, des autres, le vivre en ensemble dans notre différence, voter, agir civiquement.», «Parler de la justice. Cela ne veut rien dire quand elle n'est pas indépendante».
c-09) Qu'est-ce que vous pensez des émeutes?
«Des jeunes ont cassé des établissements scolaires, des institutions de l'Etat, même le privé n'échappe pas à la casse; pour réclamer leurs droits. La foule est sans tête, quand elle se soulève, c'est la razzia. On sait que c'est un manque de respect à notre histoire, à nos parents. Mais que voulez-vous qu'on fasse ? C'est le troisième mode de Gouvernance. Il faut casser pour que tu sois écouté. C'est désolant».«Il existe deux facettes à toutes les villes d'Algérie : celle de la visibilité et de la richesse acquise par le vol et la corruption, et celle de l'exclusion, de la misère et de la pauvreté. Les Mégaprojets, c'est l'arbre qui cache la forêt. Il y a encore des bidonvilles. Il y a des quartiers qui sont mis à l'écart, voir des régions toutes entières. Les mégaprojets : c'est l'ombre blanche et on laisse le reste dans le noir». «On n'est conditionné aux émeutes, il suffit de barrer la route pour que les autorités répondent favorablement à nos doléances.»
d) Les représentations des enjeux sociaux chez les jeunes
Un problème le plus crucial énoncé par les jeunes est celui du travail et du logement ; cette revendication est exprimée très souvent. «Le premier signe de démarrage de la vie pour un jeune, c'est déjà s'assumer tout seul, trouver du travail, un appartement et ça c'est difficile». Nous reprenons ici les extraits les plus significatifs. «Un père de famille a déposé une demande de logement au deuxième jour de son mariage, c'est sa fille, âgée de 30 ans qui lui annonça la «bonne nouvelle». «Pour prétendre à un logement, il faut que tu sois marié… Pour prétendre à un emploi, il faut de l'expérience…C'est un dilemme…» «Beaucoup de mariés ont fait une demande de logement, c'est que tous les ans il y a environ autant de demandes, et autant de mariages. Donc vous imaginez les demandes qu'on a chaque année et les logements qui sont construits. «autre problème les loisirs, on étouffe». Ces jeunes éprouvent plusieurs choses à la fois : le sentiment que les villes accueillent beaucoup de personnes aux revenus modestes et qu'il est difficile de répondre à leurs besoins. Ils disent aussi qu'ils ne connaissent pas bien les règles qui régissent l'accès au logement, ni ce qu'elles signifient. Ils établissent un lieu direct entre l'accès au logement, la responsabilité de la municipalité et des élus.
d-1) vous pensez que les politiques peuvent faire quelque chose ?
«Non, ils ne s'occupent pas de ça». «Les jeunes qui arrêtent le trafic, le vol et la violence, c'est parce qu'ils trouvent un boulot qui rapportera un peu d'argent. En fait cela rapporte de l'argent pendant 3 mois ou 6 mois et après on se retrouve au chômage. On revient à la case de départ : C'est le trafic, le vol et la violence». «Oui, les politiciens peuvent faire beaucoup de chose. Pour le Nord, nous pouvons construire autant de villages touristiques sur les 1200 Km linéaires. Une dizaine de port de pêches avec des vrais chalutiers à la japonaise. Un dizaine de villages touristiques sur les monts de Djurdjura, de Blida, de Batna… Aux Sud, trois ou quatre villages touristiques, l'agriculture pour les jeunes dans le Sahara avec à la clé la construction de deux ou trois villes… Regardez par vous-même ce que cela pourrez générer comme travail...»
d-2) Les questions relatives à la délinquance les préoccupent
«Les jeunes en ont marre de la délinquance, de la violence. Ce n'est pas du forcément à la misère, c'est la responsabilité directe des parents» «L'environnement sociopolitique est facteur de mauvaise influence. Les parents devraient jouer leur rôle important. Jusqu'à 14 ans.». «Dans la cité populaire, il y a des codes : C'est une microsociété, une société dans une société .Cependant, plusieurs expriment leurs inquiétudes face aux attitudes passives de la police.». «La montée du fondamentalisme dans nos quartiers, c'est un problème, et de plus en plus de jeunes désœuvrés sont d'accord avec eux». «C'est important d'améliorer le cadre de vie pour les jeunes. C'est-à-dire leur permettre d'aller dans plus d'endroits», «Il faudrait que les politiques pensent à décentraliser, les maisons de jeunes, au plus près des habitants, des jeunes». «On aspire à une meilleure place dans la société. On veut respecter les lois. On a des droits et des devoirs. Pour nous, c'est fondamental. On n'est pas des rejetant de la Société». «Quand on veut du travail, on n'en trouve pas. On veut être utile.»
A suivre
* Maître de conférences Université de Constantine


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