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Selon le PDG de la Sonelgaz «Il n'y a pas de zéro coupure»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 28 - 08 - 2010

Hier à Alger, au cours d'une rencontre informelle avec quelques journalistes, le PDG de la holding Sonelgaz, Nouredine Boutarfa, a longuement évoqué le fonctionnement et les différentes pressions que subit le service public de l'électricité et du gaz.
Quelque peu excédé par les critiques de boulangers et autres relatives à des coupures de courant et relayées par la presse, le PDG de ce holding, qui compte 34 entreprises, a fait remarquer qu'il n'y a «pas de zéro coupure». Cela n'existe dans aucun pays, a estimé M.Boutarfa en notant que les 6 millions et demi d'abonnés sont dans l'ensemble satisfaits. Selon ses statistiques, les incidents de distribution d'électricité peuvent affecter entre 2 000 et 10 000 abonnés, en moyenne annuellement. Ce qui est presque insignifiant, proportionnellement au nombre d'abonnés. Pour les gestionnaires de la distribution, la réduction de ces incidents est une tâche quotidienne qui s'ajoute aux innombrables autres tâches.
De lourdes charges
Les présidents-directeurs généraux de la Société de Distribution d'Alger (SDA), Abdelkader Boussourdi, de la Société de Distribution du Centre (SDC), Yacine Redha Redouane, et de l'Opérateur Système Electrique, Abdelaali Badache, qui entouraient M. Boutarfa, ont exposé les mille et une charges et contraintes qui pèsent sur eux. Il y a celles, naturelles, inhérentes à leurs charges et il y a celles qu'impose l'environnement global.
En plus des milliers de postes de distribution publique d'électricité qu'elles gèrent, la SDA ou la SDC, qui regroupent 12 wilayas, sont constamment sollicitées sur tous les chantiers ouverts à travers le pays, qu'ils soient publics ou privés. Lorsque l'on connaît seulement le volume considérable des investissements dans le domaine des infrastructures durant ces dernières années, on imagine que les principales entreprises de la holding Sonelgaz n'ont pas chômé. A titre indicatif simplement, environ 200 pylônes ont été déplacés dans le cadre de la réalisation de l'autoroute Est-Ouest. Mais de nombreux projets sont bloqués, notamment à cause des obstacles à l'accès au foncier. Même quand l'entreprise de distribution de l'électricité et du gaz obtient les autorisations requises pour installer un poste de distribution, souvent il y a des oppositions en justice. Alors les projets restent en suspens, parfois jusqu'à devenir obsolètes. Par ailleurs, bien qu'il s'agisse d'ouvrage d'utilité publique, on rechigne souvent à recourir à la force publique pour éviter des troubles à l'ordre public. En même temps, lorsque surviennent des coupures ou qu'un équipement tombe en panne, on assiste – de plus en plus – au recours à la rue pour protester, parfois en s'attaquant à des agents de la distribution ou à des ouvrages publics. Au sein de la holding Sonelgaz, on le déplore et on se refuse à travailler avec ce type de pression.
La distribution en reconstruction
Tout en réitérant que le «zéro coupure» n'existe pas, M. Boutarfa souligne que «la distribution est en train de se reconstruire». Pour la capitale, par exemple, il faudrait doubler le nombre des postes de distribution publique, soit seize nouveaux et pour chacun, il faudrait au moins 1 500m² de surface. Or, il n'y a pas de terrains pour le faire. Même problème dans la wilaya de Tizi Ouzou pour le programme «gaz» qui ne parvient pas à dépasser les 30% de réalisation. Pour la wilaya de Ghardaïa, un programme de réalisation en attente depuis 2009 vient d'obtenir le feu vert et un accord de principe pour pouvoir ouvrir des tranchées et travailler.
Sur un autre plan, la holding Sonelgaz est en train de mettre un terme à l'externalisation de certaines activités dont celles des petites interventions (dépannage). La demande est forte au point où on envisage d'ouvrir deux nouvelles écoles de formation. Les écoles existantes, qui ont failli être définitivement fermées, affichent complet. Le PDG de la SDC, M. Redouane, a indiqué à ce sujet que d'ici début 2012, le dépannage reviendra complètement sous la coupe des sociétés de distribution du secteur. La finalité de cette stratégie est d'assurer un service de qualité à la clientèle domestique ou industrielle, souligne-t-on. Que ce soit au plan de la gestion ou des équipements, la distribution devrait progressivement s'améliorer au plan qualitatif après que le parc de production national a été renforcé pour dépasser, à présent, les 7 000 mégawatts.
Un confort qui coûte de l'argent
Du coup, la consommation des ménages a doublé, voire triplé. On attribue ce changement à l'accès «au bien-être de la climatisation». Cela est particulièrement notable pour le Sud ou l'abonné «domestique» consomme 5,2% de plus qu'un abonné du Nord, en termes de consommation moyenne annuelle d'électricité. Si l'accès au confort que procure l'électricité s'est popularisé, on peut presque en dire autant du vol de l'électricité (branchement illicite, trafic de compteurs…). En valeur, cela représente environ 10 milliards de dinars. Enorme.
A côté de ces pertes, la holding estime à 43 milliards de dinars le chiffre des créances exigibles, dont celles auprès des collectivités locales. La question du tarif de l'électricité, le plus bas du bassin méditerranéen, a été posée au cours de cette rencontre de presse avec le PDG Nouredine Boutarfa. Rien de nouveau. Le tarif demeure gelé et les problèmes de trésorerie de Sonelgaz et de ses filiales sont une réalité. L'Etat a gelé le découvert et en septembre, le point de la situation doit être fait avec les représentants du ministère des Finances. Parallèlement, les investissements financés, directement ou indirectement, par l'Etat continuent. Les sociétés du groupe avec leurs 65 560 salariés (dont 3 000 recrutés l'an dernier) demeurent sous les feux de la rampe, tant l'électricité se confond avec confort et que tous les Algériens, quelle que soit leur condition sociale, ne peuvent s'en passer aujourd'hui. Du gaz non plus.


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