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Crise belge: La démocratie, à quel prix ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 06 - 09 - 2010

L'éparpillement des votes en Belgique lors des législatives du 13 juin a laissé les nationalistes flamands maître du jeu politique avec 30 % des votes en Flandre.
Que faire avec les 70 % restant des votes qui aiment toujours une Belgique unie et solidaire avec les francophones ?
Et c'est reparti ! Flamands et francophones ne parlent plus (au sens propre du terme) la même langue. Plus de trois mois après les élections législatives anticipées du 13 juin, la Belgique n'arrive toujours pas à s'entendre pour la formation d'un gouvernement. Et comme de tradition, les partis politiques engagés dans les négociations se rejettent la responsabilité de l'échec. Les francophones de Wallonie et Bruxelles, soupçonnent les nationalistes flamands de la Nouvelle alliance flamande (NVA), aidés par les sociaux chrétiens du CD&V, de velléités séparatistes, quand ces derniers les accusent de frilosité pour une profonde réforme de l'Etat, dont la principale pomme de discorde porte sur le statut de la capitale belge, Bruxelles, et sa banlieue de Hall et Vilvorde (BHV). Le pré formateur, le socialiste Elio Di Rupo désigné par le Roi des Belges, Albert II, pour mener les négociations a jeté l'éponge, vendredi, en présentant pour la deuxième fois en une semaine, sa démission au Roi. Comment et pourquoi ? Au sortir des élections anticipées du 13 juin, les Flamands ont plébiscité la NVA avec près de 30 % des voix, lui conférant le rôle de chef de file pour négocier la réforme de l'Etat, attendue et revendiquée également par les Francophones du sud du pays. Ces derniers ont plébiscité de leur côté les socialistes (PS) en lui accordant un peu plus de 30 %. Le reste des partis politiques flamands et francophones font figure d'outsiders. Après bien de tractations et une première mission d'information confiée par le Roi au leader de la NVA, Bart Dewever, une coalition de partis entre dans la négociation en juillet sous la houlette du socialiste francophone Elio Di Rupo. Il s'agit de la NVA, du CD & V, du S.PA (socialistes) et Groen (Verts) pour les Flamands ; et du PS, du CDH (sociaux chrétiens) et des Verts côté francophone. Au total, sept partis politiques belges entament les négociations. Si tout le monde est d'accord pour une réforme de l'Etat, son contenu et ses objectifs différent entre Flamands du Nord et Francophones du Sud (Wallons et Bruxellois). De Juillet à fin août, les réunions marathon se multiplient et l'on annonce (plutôt on laisse entendre) que les négociations sont, certes serrées, mais avancent quand même. On annonce qu'un nombre important de compétences politiques (et de gestion) est transféré du pouvoir fédéral vers les entités fédérées (les trois régions que sont la Flandre, la Wallonie et Bruxelles – capitale). Conséquemment, la loi de financement est adaptée. On parle de 15 milliards d'euros transférables du fédéral vers les entités fédérées. Puis arrive l'épineuse question du statut de Bruxelles –capitale et sa banlieue Hall et Vilvoorde (BHV). Là-dessus quelques éclaircissements sont nécessaires pour que le lecteur y saisisse un peu de quoi il s'agit. En fait, Bruxelles compose avec les arrondissements de sa banlieue que sont Hall et Vilvoorde une même circonscription électorale. Hall et Vilvoorde comprennent 35 communes situées en Flandre, mais sont habitées par plus de 80 % de Francophones. Elles votent lors des élections législatives et des européennes avec Bruxelles, habitée par 95 % de Francophones et située, géographiquement, elle aussi en Flandre. Les Flamands souhaitent (exigent) la scission de cet arrondissement (Hall et Vilvoorde) pour qu'il soit rattaché à une circonscription électorale flamande. Les Francophones sont d'accord et exigent en contrepartie un élargissement des compétences de Bruxelles, et surtout un soutien financier à la capitale. Et c'est là-dessus que les désaccords commencent : quelles compétences nouvelles pour Bruxelles et surtout quel plafond de financement et par qui ? Flamands et Francophones se « crêpent le chignon» là-dessus. 500 millions d'euros / an jusqu'à 2012 sont proposés par les Francophones. Les Flamands se limitent à 250 millions / an. Vient ensuite la question des navetteurs, ceux qui travaillent à Bruxelles et paient leurs impôts en Flandre et en Wallonie. Les Flamands travaillant sur Bruxelles sont plus nombreux avec un chiffre estimé à 300.000 navetteurs. En termes de revenus fiscaux pour la capitale c'est une énorme perte. Vendredi soir, c'est le «clash». Les négociations sont suspendues, le pré formateur socialiste démissionne. Le Roi, chef de l'Etat, a convoqué durant le weekend, chacun à son tour, l'ensemble des chefs de partis politiques belges. Il décidera après d'une nouvelle formule. Laquelle ? Trois possibilités s'offrent au Roi : la désignation du vainqueur des élections au nord du pays, le leader de la NVA pour un énième round de négociations; l'appel aux libéraux que sont le MR francophone et le VLD flamand qui, malgré un score appréciable aux législatives ont été, jusque-là, en marge des négociations à les rejoindre ; ou enfin appeler à de nouvelles élections législatives. Dans les trois cas, la donne centrale, c'est-à-dire un accord sur la forme et le but de BHV serait le nœud gordien qui gripperait un accord final de gouvernement. Au-delà des débats sur les aspects techniques, financiers et institutionnels de la réforme de l'Etat, se cache en fait deux conceptions de gouverner et de gérer en Belgique : un système libéral, pour ne pas dire ultra libéral voulu par les nationalistes flamands et un système social démocrate préféré par les francophones (et qui gère le pays depuis plus d'un siècle). Dans ce sens, les nationalistes flamands plaident pour un système institutionnel confédéral, c'est-à-dire l'inverse du système fédéral en place à ce jour. Dans ce climat politique tendu maintenu par une presse dépassée par les événements faisant dans la politique fiction, les citoyens belges sont, à juste titre, angoissés par le devenir incertain de leur nation. Ils oublient, médias obligent, que plus de 80 pour cent des Belges n'ont pas voté pour les nationalistes et autres séparatistes. Ils tiennent à leur belgitude et ne sont pas prêts de laisser les moins de 20 % d'électeurs au plan national entrainer le pays dans le chaos. La démocratie respecte tous les avis, y compris la minorité nationaliste qui tance ce beau pays. Mais pas à n'importe quel prix.


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